Paris-Nice : le benjamin s'impose
Cyclisme mercredi, 10 mars 2010. 12:41 dimanche, 15 déc. 2024. 06:51
AURILLAC - A 20 ans à peine, le Slovaque Peter Sagan, le plus jeune coureur du peloton de Paris-Nice, a enlevé mercredi à Aurillac (centre-sud) la troisième étape marquée par le redressement de l'Espagnol Alberto Contador, deux jours après sa chute.
Dans les quatre derniers kilomètres de cette étape raccourcie d'une cinquantaine de kilomètres à cause de la neige, Contador a ébranlé le dispositif de l'équipe Caisse d'Epargne et son leader, l'Espagnol Luis Leon Sanchez. A l'arrivée, le double vainqueur du Tour n'a grignoté que 4 secondes mais il a pris position à la veille de la montée de Mende (sud), la seule arrivée au sommet de la semaine.
Le final échevelé et spectaculaire en diable s'est conclu en faveur du plus jeune et du plus âgé des coureurs de cette 68e édition de Paris-Nice. Si Sagan a réglé au sprint le petit groupe de six coureurs qui s'est dégagé dans la dernière difficulté, l'Allemand Jens Voigt, qui est âgé de 38 ans, a endossé le maillot de leader.
Victime d'une grave chute dans la descente du Petit-Saint-Bernard lors du Tour de France en juillet dernier mais rétabli en fin de saison, Voigt a mis à profit la fatigue du Néerlandais Lars Boom, en tête de la course depuis son succès dimanche dans le prologue. Boom a coincé sur l'attaque portée par l'Irlandais Nicolas Roche dans la côte de la Martinie, aux 4 kilomètres, et a lâché une trentaine de secondes.
Voigt espère
A l'avant, Roche a vu revenir Sagan, déjà remarqué par sa cinquième place du prologue et sa deuxième place à Limoges où il n'avait été devancé mardi que dans les derniers mètres par le Français William Bonnet. Contador, toujours facile d'allure, est rentré à son tour.
Mais plusieurs favoris (Kreuziger, Sanchez, Leipheimer) n'ont pu faire de même sur la petite route ramenant vers l'arrivée à Aurillac où Contador, qui a déchaussé dans le sprint, a terminé à 2 secondes de Sagan, tout comme Voigt.
"Je me suis mis dans le rouge pour recoller, je ne pouvais pas collaborer. J'ai même perdu (ma place dans) les roues dans le sprint", a raconté le vétéran allemand de l'équipe Saxo Bank qui n'a pas fait mystère de ses espérances: "J'espère gagner Paris-Nice... si je tiens à Mende. Mais je peux aussi faire dixième."
Voigt a souligné "la souplesse impressionnante" de Contador, plus que jamais le favori même s'il compte encore 11 secondes de retard sur Sanchez et 20 secondes sur Voigt. L'Allemand, qui dispute Paris-Nice pour la dixième fois, a souri aussi en apprenant l'âge de Sagan, son cadet de... dix-huit ans qui dispute seulement sa deuxième course professionnelle.
Le jeune Slovaque a brillé dans plusieurs disciplines en juniors (champion du monde VTT en 2008, 2e en cyclo-cross, 4e sur la route. Mais il a abordé Paris-Nice avec, pour tout bagage professionnel, neuf jours de course. Autant dire que sa performance -rarissime pour un coureur de 20 ans- ouvre grand un avenir qui demande évidemment confirmation.
"J'ignore ce que je vaux en montée", a déclaré Sagan, quelque peu intimidé. Rendez-vous est pris au sommet de la Croix-Neuve sur les hauteurs de Mende, où se conclut comme en 2007 (victoire de Contador) la quatrième étape longue de 173,5 kilomètres à partir de Maurs-la-Jolie (Cantal).
Dans les quatre derniers kilomètres de cette étape raccourcie d'une cinquantaine de kilomètres à cause de la neige, Contador a ébranlé le dispositif de l'équipe Caisse d'Epargne et son leader, l'Espagnol Luis Leon Sanchez. A l'arrivée, le double vainqueur du Tour n'a grignoté que 4 secondes mais il a pris position à la veille de la montée de Mende (sud), la seule arrivée au sommet de la semaine.
Le final échevelé et spectaculaire en diable s'est conclu en faveur du plus jeune et du plus âgé des coureurs de cette 68e édition de Paris-Nice. Si Sagan a réglé au sprint le petit groupe de six coureurs qui s'est dégagé dans la dernière difficulté, l'Allemand Jens Voigt, qui est âgé de 38 ans, a endossé le maillot de leader.
Victime d'une grave chute dans la descente du Petit-Saint-Bernard lors du Tour de France en juillet dernier mais rétabli en fin de saison, Voigt a mis à profit la fatigue du Néerlandais Lars Boom, en tête de la course depuis son succès dimanche dans le prologue. Boom a coincé sur l'attaque portée par l'Irlandais Nicolas Roche dans la côte de la Martinie, aux 4 kilomètres, et a lâché une trentaine de secondes.
Voigt espère
A l'avant, Roche a vu revenir Sagan, déjà remarqué par sa cinquième place du prologue et sa deuxième place à Limoges où il n'avait été devancé mardi que dans les derniers mètres par le Français William Bonnet. Contador, toujours facile d'allure, est rentré à son tour.
Mais plusieurs favoris (Kreuziger, Sanchez, Leipheimer) n'ont pu faire de même sur la petite route ramenant vers l'arrivée à Aurillac où Contador, qui a déchaussé dans le sprint, a terminé à 2 secondes de Sagan, tout comme Voigt.
"Je me suis mis dans le rouge pour recoller, je ne pouvais pas collaborer. J'ai même perdu (ma place dans) les roues dans le sprint", a raconté le vétéran allemand de l'équipe Saxo Bank qui n'a pas fait mystère de ses espérances: "J'espère gagner Paris-Nice... si je tiens à Mende. Mais je peux aussi faire dixième."
Voigt a souligné "la souplesse impressionnante" de Contador, plus que jamais le favori même s'il compte encore 11 secondes de retard sur Sanchez et 20 secondes sur Voigt. L'Allemand, qui dispute Paris-Nice pour la dixième fois, a souri aussi en apprenant l'âge de Sagan, son cadet de... dix-huit ans qui dispute seulement sa deuxième course professionnelle.
Le jeune Slovaque a brillé dans plusieurs disciplines en juniors (champion du monde VTT en 2008, 2e en cyclo-cross, 4e sur la route. Mais il a abordé Paris-Nice avec, pour tout bagage professionnel, neuf jours de course. Autant dire que sa performance -rarissime pour un coureur de 20 ans- ouvre grand un avenir qui demande évidemment confirmation.
"J'ignore ce que je vaux en montée", a déclaré Sagan, quelque peu intimidé. Rendez-vous est pris au sommet de la Croix-Neuve sur les hauteurs de Mende, où se conclut comme en 2007 (victoire de Contador) la quatrième étape longue de 173,5 kilomètres à partir de Maurs-la-Jolie (Cantal).