Petacchi et Boonen partent favoris
Cyclisme vendredi, 17 mars 2006. 12:22 dimanche, 15 déc. 2024. 05:00
MILAN (AFP) - Un match au sommet entre l'Italien Alessandro Petacchi et le Belge Tom Boonen, les deux phénomènes du sprint, est attendu samedi en conclusion de Milan-Sanremo, qui ouvre samedi la prestigieuse saison des classiques cyclistes.
Pour conquérir la Primavera, la course la plus longue de l'année (294 km), les deux premiers prétendants se présentent en couple. Petacchi côtoie le plus grand spécialiste actuel, l'Allemand Erik Zabel (35 ans), vainqueur à quatre reprises sur la Via Roma. Boonen partage les responsabilités avec le champion olympique, l'Italien Paolo Bettini, autre ancien lauréat.
Ce carré d'as éclipse les autres candidats (Freire et Hushovd surtout), qui s'accommodent de cette discrétion. Tous savent pertinemment que la "classicissima" (la classique des classiques), course de haute tension qui culmine après plus de six heures de selle, exige avant tout une impeccable maîtrise nerveuse.
"On peut gagner en étant à 80 %", relève Freire, le triple champion du monde espagnol qui avait fait payer cher à Zabel un péché d'orgueil en le devançant in-extremis en 2004.
Le punch de Bettini
Petacchi, le plus rapide voici douze mois, s'est replacé sur la bonne trajectoire en gagnant mardi la dernière étape de Tirreno-Adriatico. "Je suis mieux que l'an passé", affirme le Ligurien. Pour appuyer sa confiance, il souligne avoir battu Boonen dans les sprints de la Ruta del Sol à la mi-février (2 à 1).
Pour mettre tous les atouts de son côté, Petacchi (32 ans) s'est livré jeudi à une dernière reconnaissance. Après les "capi", les petites collines du littoral, la Cipressa et le Poggio, les deux obstacles placés dans les 25 derniers kilomètres, compliquent la tâche des sprinteurs qui doivent garder le contact avec les inévitables attaquants ou revenir dans la descente.
Boonen (8e en 2005), en belle forme dans le récent Paris-Nice, veut lui aussi connaître cette ivresse qui saisit les vainqueurs dans la cité des fleurs. Le champion du monde, déjà vainqueur à dix reprises depuis le début de la saison, impressionne par sa décontraction et son ambition avant de partir à l'assaut des classiques du Nord qui lui conviennent sans doute mieux.
A côté du Flamand (25 ans), Bettini retrouve le moral après sa chute la semaine passée dans Tirreno-Adriatico. Le puncheur toscan (31 ans) espère être en mesure de faire la décision dans la Cipressa et surtout le Poggio, où il avait coupé l'herbe sous le pied des sprinteurs avant de devancer ses deux compagnons d'échappée en 2003.
Freire le trouble-fête
Hormis cette édition, c'est un peloton plus au moins compact (40 éléments en 2005, 62 en 2004, 44 en 2002, 19 en 2001, 37 en 2000) qui a rallié le coeur de Sanremo. La statistique renforce le camp des sprinteurs, auquel appartiennent le Norvégien Thor Hushovd, un sérieux client, l'Australien Robbie McEwen (malgré une côte cassée), le champion d'Ukraine Mikhaylo Khalilov et l'inévitable Freire, le trouble-fête idéal dans une course taillée à ses mesures.
Les autres doivent anticiper. C'est l'espoir de Leonardo Bertagnolli, l'Italien en grande condition actuellement, d'Alejandro Valverde, l'Espagnol qui sait si bien surgir au bon moment ou de la cohorte des oubliés (Rebellin, Bernucci, Nocentini, Ballan, Garzelli, E. Dekker) croyant toujours au petit miracle d'une échappée surtout si la météo, prévoyant un ciel seulement nuageux, empirait.
Quand les têtes d'affiche des grands tours (Basso en dernier lieu) désertent le premier grand rendez-vous de l'année, d'autres lui rendent hommage. Comme son cadet Damiano Cunego (24 ans), un autre vainqueur du Giro, Gilberto Simoni, découvre à l'âge de 34 ans la Primavera. Pour l'Italien, au crépuscule de sa carrière, il était inconcevable d'ignorer à jamais la course la plus excitante de la saison.
Pour conquérir la Primavera, la course la plus longue de l'année (294 km), les deux premiers prétendants se présentent en couple. Petacchi côtoie le plus grand spécialiste actuel, l'Allemand Erik Zabel (35 ans), vainqueur à quatre reprises sur la Via Roma. Boonen partage les responsabilités avec le champion olympique, l'Italien Paolo Bettini, autre ancien lauréat.
Ce carré d'as éclipse les autres candidats (Freire et Hushovd surtout), qui s'accommodent de cette discrétion. Tous savent pertinemment que la "classicissima" (la classique des classiques), course de haute tension qui culmine après plus de six heures de selle, exige avant tout une impeccable maîtrise nerveuse.
"On peut gagner en étant à 80 %", relève Freire, le triple champion du monde espagnol qui avait fait payer cher à Zabel un péché d'orgueil en le devançant in-extremis en 2004.
Le punch de Bettini
Petacchi, le plus rapide voici douze mois, s'est replacé sur la bonne trajectoire en gagnant mardi la dernière étape de Tirreno-Adriatico. "Je suis mieux que l'an passé", affirme le Ligurien. Pour appuyer sa confiance, il souligne avoir battu Boonen dans les sprints de la Ruta del Sol à la mi-février (2 à 1).
Pour mettre tous les atouts de son côté, Petacchi (32 ans) s'est livré jeudi à une dernière reconnaissance. Après les "capi", les petites collines du littoral, la Cipressa et le Poggio, les deux obstacles placés dans les 25 derniers kilomètres, compliquent la tâche des sprinteurs qui doivent garder le contact avec les inévitables attaquants ou revenir dans la descente.
Boonen (8e en 2005), en belle forme dans le récent Paris-Nice, veut lui aussi connaître cette ivresse qui saisit les vainqueurs dans la cité des fleurs. Le champion du monde, déjà vainqueur à dix reprises depuis le début de la saison, impressionne par sa décontraction et son ambition avant de partir à l'assaut des classiques du Nord qui lui conviennent sans doute mieux.
A côté du Flamand (25 ans), Bettini retrouve le moral après sa chute la semaine passée dans Tirreno-Adriatico. Le puncheur toscan (31 ans) espère être en mesure de faire la décision dans la Cipressa et surtout le Poggio, où il avait coupé l'herbe sous le pied des sprinteurs avant de devancer ses deux compagnons d'échappée en 2003.
Freire le trouble-fête
Hormis cette édition, c'est un peloton plus au moins compact (40 éléments en 2005, 62 en 2004, 44 en 2002, 19 en 2001, 37 en 2000) qui a rallié le coeur de Sanremo. La statistique renforce le camp des sprinteurs, auquel appartiennent le Norvégien Thor Hushovd, un sérieux client, l'Australien Robbie McEwen (malgré une côte cassée), le champion d'Ukraine Mikhaylo Khalilov et l'inévitable Freire, le trouble-fête idéal dans une course taillée à ses mesures.
Les autres doivent anticiper. C'est l'espoir de Leonardo Bertagnolli, l'Italien en grande condition actuellement, d'Alejandro Valverde, l'Espagnol qui sait si bien surgir au bon moment ou de la cohorte des oubliés (Rebellin, Bernucci, Nocentini, Ballan, Garzelli, E. Dekker) croyant toujours au petit miracle d'une échappée surtout si la météo, prévoyant un ciel seulement nuageux, empirait.
Quand les têtes d'affiche des grands tours (Basso en dernier lieu) désertent le premier grand rendez-vous de l'année, d'autres lui rendent hommage. Comme son cadet Damiano Cunego (24 ans), un autre vainqueur du Giro, Gilberto Simoni, découvre à l'âge de 34 ans la Primavera. Pour l'Italien, au crépuscule de sa carrière, il était inconcevable d'ignorer à jamais la course la plus excitante de la saison.