Polémique sur l'origine de la fuite
Cyclisme jeudi, 15 sept. 2005. 13:37 mercredi, 11 déc. 2024. 23:58
MONTREAL (AFP) - La polémique sur les accusations de dopage portées contre Lance Armstrong par l'Equipe a rebondi jeudi, le patron de l'Agence mondiale antidopage (AMA) Dick Pound affirmant que c'est le président de l'Union cycliste internationale (UCI) Hein Verbruggen qui a fourni les informations au quotidien français.
L'UCI a aussitôt rejeté ces propos retentissants tenus par le dirigeant de l'AMA lors d'une conférence de presse téléphonique avant la réunion de son comité exécutif mardi prochain à Montréal.
Dick Pound s'est montré formel. "C'est évident: M. Verbruggen nous a dit qu'il avait montré toutes les formules de M. Armstrong à L'Equipe, au journaliste, et qu'il a même donné une copie d'au moins un des dossiers", a-t-il dit. Et "c'était clairement avant" que le journal fasse ses révélations, a-t-il insisté.
Le 23 août, le quotidien L'Equipe avait révélé que des échantillons d'urine d'Armstrong, septuple vainqueur de la Grande Boucle, prélevés pendant le Tour de France 1999, contenaient de l'EPO. Mais cette analyse, réalisée à des fins scientifiques, ne respecte pas les protocoles légaux des contrôles antidopage.
Copie d'une seul document
"L'UCI n'a aucun problème à confirmer ce qu'elle a dit par courrier à M. Pound", a répliqué un porte-parole de l'UCI. "Le journaliste en question (du journal L'Equipe) est venu à l'UCI sous un faux prétexte et avec l'approbation d'Armstrong. Il est parti de l'UCI avec la copie d'un seul document", a soutenu le porte-parole, affirmant que "les autres documents" venaient d'ailleurs.
En outre, Hein Verbruggen, n'était pas au siège de la fédération lors de la visite du journaliste, a-t-il ajouté.
Cette polémique fait suite à plusieurs affrontements publics ces dernières années entre Dick Pound et le président de la puissante fédération cycliste.
Vendredi dernier, M. Verbruggen avait indirectement accusé l'AMA d'avoir rendu publiques les analyses controversées dans une interview au quotidien Le Figaro. Pound, avait-il dit, "met l'attention sur Armstrong et il a intérêt à le faire pour ne pas que l'attention se porte sur l'AMA et son rôle joué dans cette affaire".
"On n'avait aucune information au sujet des noms des athlètes impliqués", a rétorqué le patron de l'AMA. "Nous avons reçu du laboratoire des données avec les chiffres de code mais pas les noms. Alors c'était impossible que l'AMA puisse être responsable pour la publication des noms", a-t-il soutenu.
Sanction impossible
Interrogé une seconde fois pour savoir si c'était bien M. Verbruggen qui avait donné les informations au quotidien français, il a répondu "oui".
"Il a au moins montré les six documents (ndlr: les formulaires de contrôle de dopage signés par Armstrong) au journaliste et il lui en a remis au moins une copie", a ajouté Dick Pound.
"C'est ce que je conclus de la lettre qu'il (le président de l'UCI) nous a envoyée", a dit Richard Pound.
Hein Verbruggen avait estimé vendredi dernier qu'une "sanction exemplaire" contre Armstrong était impossible, puisqu'"il n'est pas sage de condamner quelqu'un qui n'a pas été contrôlé positif dans une procédure".
"Nous allons traiter cette affaire (...), nous allons donner la suite qui s'impose, nous irons jusqu'au bout. Et j'irai jusqu'au bout pour savoir qui a livré l'information", avait déclaré le président de l'UCI au Figaro.
"S'il s'agit simplement pour eux de trouver une sorte de bouc émissaire, cela n'est pas une enquête et nous n'y apporterons pas notre caution", a répliqué jeudi Dick Pound.
Dans cette affaire, a-t-il poursuivi, l'AMA travaille avec les dirigeants de l'UCI "et nous serons prêts à le faire aussi longtemps que nous serons convaincus qu'ils mènent une enquête complète".
L'UCI a aussitôt rejeté ces propos retentissants tenus par le dirigeant de l'AMA lors d'une conférence de presse téléphonique avant la réunion de son comité exécutif mardi prochain à Montréal.
Dick Pound s'est montré formel. "C'est évident: M. Verbruggen nous a dit qu'il avait montré toutes les formules de M. Armstrong à L'Equipe, au journaliste, et qu'il a même donné une copie d'au moins un des dossiers", a-t-il dit. Et "c'était clairement avant" que le journal fasse ses révélations, a-t-il insisté.
Le 23 août, le quotidien L'Equipe avait révélé que des échantillons d'urine d'Armstrong, septuple vainqueur de la Grande Boucle, prélevés pendant le Tour de France 1999, contenaient de l'EPO. Mais cette analyse, réalisée à des fins scientifiques, ne respecte pas les protocoles légaux des contrôles antidopage.
Copie d'une seul document
"L'UCI n'a aucun problème à confirmer ce qu'elle a dit par courrier à M. Pound", a répliqué un porte-parole de l'UCI. "Le journaliste en question (du journal L'Equipe) est venu à l'UCI sous un faux prétexte et avec l'approbation d'Armstrong. Il est parti de l'UCI avec la copie d'un seul document", a soutenu le porte-parole, affirmant que "les autres documents" venaient d'ailleurs.
En outre, Hein Verbruggen, n'était pas au siège de la fédération lors de la visite du journaliste, a-t-il ajouté.
Cette polémique fait suite à plusieurs affrontements publics ces dernières années entre Dick Pound et le président de la puissante fédération cycliste.
Vendredi dernier, M. Verbruggen avait indirectement accusé l'AMA d'avoir rendu publiques les analyses controversées dans une interview au quotidien Le Figaro. Pound, avait-il dit, "met l'attention sur Armstrong et il a intérêt à le faire pour ne pas que l'attention se porte sur l'AMA et son rôle joué dans cette affaire".
"On n'avait aucune information au sujet des noms des athlètes impliqués", a rétorqué le patron de l'AMA. "Nous avons reçu du laboratoire des données avec les chiffres de code mais pas les noms. Alors c'était impossible que l'AMA puisse être responsable pour la publication des noms", a-t-il soutenu.
Sanction impossible
Interrogé une seconde fois pour savoir si c'était bien M. Verbruggen qui avait donné les informations au quotidien français, il a répondu "oui".
"Il a au moins montré les six documents (ndlr: les formulaires de contrôle de dopage signés par Armstrong) au journaliste et il lui en a remis au moins une copie", a ajouté Dick Pound.
"C'est ce que je conclus de la lettre qu'il (le président de l'UCI) nous a envoyée", a dit Richard Pound.
Hein Verbruggen avait estimé vendredi dernier qu'une "sanction exemplaire" contre Armstrong était impossible, puisqu'"il n'est pas sage de condamner quelqu'un qui n'a pas été contrôlé positif dans une procédure".
"Nous allons traiter cette affaire (...), nous allons donner la suite qui s'impose, nous irons jusqu'au bout. Et j'irai jusqu'au bout pour savoir qui a livré l'information", avait déclaré le président de l'UCI au Figaro.
"S'il s'agit simplement pour eux de trouver une sorte de bouc émissaire, cela n'est pas une enquête et nous n'y apporterons pas notre caution", a répliqué jeudi Dick Pound.
Dans cette affaire, a-t-il poursuivi, l'AMA travaille avec les dirigeants de l'UCI "et nous serons prêts à le faire aussi longtemps que nous serons convaincus qu'ils mènent une enquête complète".