Portrait de Floyd Landis
Cyclisme dimanche, 23 juil. 2006. 12:13 dimanche, 15 déc. 2024. 02:40
PARIS (AFP) - Son éducation par des parents mennonites a donné à Floyd Landis un détachement rare pour un sportif de haut niveau, vainqueur dimanche du Tour de France cycliste.
L'humour à fleur de peau, l'Américain n'est pas homme à se laisser déstabiliser. Une seule fois durant les trois semaines de course, le public l'a vu rageur, le poing serré, à l'arrivée à Morzine, où il venait de réaliser un exploit majuscule (130 km d'échappée en montagne).
Le reste du temps, le trentenaire (il est né le 14 octobre 1975) affiche un sourire un peu énigmatique derrière une barbiche blonde, des yeux malins cachés par des larges lunettes de soleil très "seventies".
Landis sait ce qu'il veut. C'est même l'une des raisons de ses relations parfois tumultueuses avec Lance Armstrong, l'homme qui a changé cependant le cours de sa carrière.
L'anecdote est devenu légendaire. Le Texan découvre que son nouveau coéquipier a préféré boire force cappuccini (avec David Zabriskie) à la terrasse d'un café, à Gerone (Espagne), où la colonie américaine a posé ses bagages, plutôt que d'aller s'entraîner. Le lendemain, il l'emmène avec lui rouler dur pour lui faire comprendre les rigueurs du cyclisme.
Landis a rejoint l'US Postal fin 2001, après des mois de galère dans l'équipe Mercury qui l'avaient amené à douter de son avenir, voire à raccrocher le vélo.
"Des parents merveilleux"
Pendant trois ans, il aide son chef de file, découvre les coulisses de la victoire. Et finit par partir, comme tant d'autres (Hamilton, Livingston, Heras, etc) qui seront loin de connaître ensuite sa réussite dans le Tour.
"J'espère que ma vie ne va pas changer. Je suis très heureux comme ça", a affirmé Landis à la veille de sa victoire. En paix avec lui-même et avec sa famille, après la rébellion de l'adolescence quand il avait cherché à s'émanciper.
"J'ai eu des parents merveilleux", dit aujourd'hui le vainqueur du Tour, élevé dans une ferme de Pennsylvanie au sein d'une famille religieuse, à l'écart de la modernité (ni télé, ni radio, ni ordinateur) et soucieuse de mener une vie simple et saine. "L'idée est d'essayer d'être heureux et de s'occuper les uns des autres", explique-t-il.
Perplexes devant les goûts de leur enfant, le deuxième d'une fratrie de six, ses parents ont eu du mal à admettre son choix de devenir cycliste professionnel (en VTT d'abord, sur la route ensuite), bien après qu'il eut enfourché son premier vrai vélo à l'âge de 15-16 ans.
Landis a reconnu récemment qu'il avait douté pendant longtemps. Il se demandait s'il avait fait le bon choix de quitter la communauté. "Pendant quelques années, nos relations ont été compliquées", dit-il.
Une fois par an, désormais, il retourne durant deux semaines à Lancaster (Pennsylvanie). "Au milieu de nulle part", comme le disent son frère et ses soeurs qui, dit-il, "ont l'air heureux".
L'humour à fleur de peau, l'Américain n'est pas homme à se laisser déstabiliser. Une seule fois durant les trois semaines de course, le public l'a vu rageur, le poing serré, à l'arrivée à Morzine, où il venait de réaliser un exploit majuscule (130 km d'échappée en montagne).
Le reste du temps, le trentenaire (il est né le 14 octobre 1975) affiche un sourire un peu énigmatique derrière une barbiche blonde, des yeux malins cachés par des larges lunettes de soleil très "seventies".
Landis sait ce qu'il veut. C'est même l'une des raisons de ses relations parfois tumultueuses avec Lance Armstrong, l'homme qui a changé cependant le cours de sa carrière.
L'anecdote est devenu légendaire. Le Texan découvre que son nouveau coéquipier a préféré boire force cappuccini (avec David Zabriskie) à la terrasse d'un café, à Gerone (Espagne), où la colonie américaine a posé ses bagages, plutôt que d'aller s'entraîner. Le lendemain, il l'emmène avec lui rouler dur pour lui faire comprendre les rigueurs du cyclisme.
Landis a rejoint l'US Postal fin 2001, après des mois de galère dans l'équipe Mercury qui l'avaient amené à douter de son avenir, voire à raccrocher le vélo.
"Des parents merveilleux"
Pendant trois ans, il aide son chef de file, découvre les coulisses de la victoire. Et finit par partir, comme tant d'autres (Hamilton, Livingston, Heras, etc) qui seront loin de connaître ensuite sa réussite dans le Tour.
"J'espère que ma vie ne va pas changer. Je suis très heureux comme ça", a affirmé Landis à la veille de sa victoire. En paix avec lui-même et avec sa famille, après la rébellion de l'adolescence quand il avait cherché à s'émanciper.
"J'ai eu des parents merveilleux", dit aujourd'hui le vainqueur du Tour, élevé dans une ferme de Pennsylvanie au sein d'une famille religieuse, à l'écart de la modernité (ni télé, ni radio, ni ordinateur) et soucieuse de mener une vie simple et saine. "L'idée est d'essayer d'être heureux et de s'occuper les uns des autres", explique-t-il.
Perplexes devant les goûts de leur enfant, le deuxième d'une fratrie de six, ses parents ont eu du mal à admettre son choix de devenir cycliste professionnel (en VTT d'abord, sur la route ensuite), bien après qu'il eut enfourché son premier vrai vélo à l'âge de 15-16 ans.
Landis a reconnu récemment qu'il avait douté pendant longtemps. Il se demandait s'il avait fait le bon choix de quitter la communauté. "Pendant quelques années, nos relations ont été compliquées", dit-il.
Une fois par an, désormais, il retourne durant deux semaines à Lancaster (Pennsylvanie). "Au milieu de nulle part", comme le disent son frère et ses soeurs qui, dit-il, "ont l'air heureux".