Pour un éternel printemps
Cyclisme vendredi, 21 mars 2003. 11:58 samedi, 14 déc. 2024. 01:34
(Source d'image:RDS)
MILAN (AFP) - Les sprinteurs, l'Italien Mario Cipollini en tête, souhaitent un éternel printemps dans Milan-Sanremo, la grande classique cycliste qui ouvre samedi la Coupe du monde sur route.
L'arrivée sur la mythique Via Roma incarne le fantasme du peloton en début de saison. La conclusion survient après une journée épuisante nerveusement, au bout d'un parcours de 297 kilomètres, légèrement rallongé cette année à cause du retour au traditionnel Turchino, le petit col situé à mi-course, et des travaux qui imposent d'emprunter une portion d'... autoroute avant les "capi" (collines) du bord de mer.
Sur l'avenue de tous les désirs pour les sprinteurs, les "tifosi" attendent Cipollini, le vainqueur sortant. Mais Super-Mario, qui se plaint de problèmes intestinaux (dysenterie), minore ses chances jusqu'à avoir envisagé de renoncer à sa course favorite qui coïncide avec le jour de son 36e anniversaire.
Bien qu'affaibli de son propre aveu, "Cipo" a remporté deux sprints la semaine passée dans Tirreno-Adriatico. La performance, significative, a suffi pour le placer en première ligne des favoris, d'autant que l'hypothèse de gagner avec le maillot de champion du monde, un exploit accompli seulement par quatre coureurs (Binda, Merckx, Gimondi, Saronni), ne peut que le transcender.
"En cas de sprint, c'est pour Cipollini", a déjà prévenu l'Italien Danilo Di Luca, l'un des prétendants à la victoire, en faisant fi des chances pourtant réelles des autres sprinteurs, de l'Espagnol Oscar Freire, de l'Allemand Erik Zabel, voire de de l'Italien Alessandro Petacchi.
Freire a le profil
Car Freire, qui a soufflé "Cipo" dans la dernière étape de Tirreno-Adriatico, possède le profil idéal pour la Primavera, les qualités techniques et surtout la maîtrise nerveuse pour attendre le moment opportun. Le double champion du monde, qui a changé d'équipe à l'intersaison (Rabobank), est de surcroît en pleine confiance.
Zabel, lui, puise sa confiance dans ses exploits passés. Vainqueur à quatre reprises à Sanremo, le numéro un mondial n'a perdu l'an passé que sur chute, sans avoir pu défendre ses chances. S'il semble avoir perdu de sa rapidité terminale, il dispose d'un entourage performant chez Telekom (Fagnini, Vinokourov), à même de l'aider dans le final pour isoler Cipollini.
Pour les sprinteurs (Cooke, O'Grady, Vainsteins, Pieri, Paolini sont aussi concernés), le problème consiste comme chaque année à neutraliser les puncheurs dans les deux dernières difficultés, la Cipressa et le Poggio, à moins d'imaginer le scénario d'une échappée partie de loin qui se produit une fois par décennie.
Les puncheurs ? Ils s'appellent Paolo Bettini, le lutin italien qui avait essayé d'utiliser le Poggio (à 5,7 km de l'arrivée) comme tremplin l'an passé avant d'être repris dans la descente, Frank Vandenbroucke, le Belge qui revient vers son meilleur niveau, ou encore Danilo Di Luca, passé tout près de la victoire finale dans Tirreno-Adriatico.
Tous, y compris l'étoile montante Filippo Pozzato qui découvre à 21 ans la "classicissima", ont le droit de se voir en vainqueur sur la Via Roma. A condition d'éliminer les sprinteurs, le problème récurrent de cette course excitante entre mille.
L'arrivée sur la mythique Via Roma incarne le fantasme du peloton en début de saison. La conclusion survient après une journée épuisante nerveusement, au bout d'un parcours de 297 kilomètres, légèrement rallongé cette année à cause du retour au traditionnel Turchino, le petit col situé à mi-course, et des travaux qui imposent d'emprunter une portion d'... autoroute avant les "capi" (collines) du bord de mer.
Sur l'avenue de tous les désirs pour les sprinteurs, les "tifosi" attendent Cipollini, le vainqueur sortant. Mais Super-Mario, qui se plaint de problèmes intestinaux (dysenterie), minore ses chances jusqu'à avoir envisagé de renoncer à sa course favorite qui coïncide avec le jour de son 36e anniversaire.
Bien qu'affaibli de son propre aveu, "Cipo" a remporté deux sprints la semaine passée dans Tirreno-Adriatico. La performance, significative, a suffi pour le placer en première ligne des favoris, d'autant que l'hypothèse de gagner avec le maillot de champion du monde, un exploit accompli seulement par quatre coureurs (Binda, Merckx, Gimondi, Saronni), ne peut que le transcender.
"En cas de sprint, c'est pour Cipollini", a déjà prévenu l'Italien Danilo Di Luca, l'un des prétendants à la victoire, en faisant fi des chances pourtant réelles des autres sprinteurs, de l'Espagnol Oscar Freire, de l'Allemand Erik Zabel, voire de de l'Italien Alessandro Petacchi.
Freire a le profil
Car Freire, qui a soufflé "Cipo" dans la dernière étape de Tirreno-Adriatico, possède le profil idéal pour la Primavera, les qualités techniques et surtout la maîtrise nerveuse pour attendre le moment opportun. Le double champion du monde, qui a changé d'équipe à l'intersaison (Rabobank), est de surcroît en pleine confiance.
Zabel, lui, puise sa confiance dans ses exploits passés. Vainqueur à quatre reprises à Sanremo, le numéro un mondial n'a perdu l'an passé que sur chute, sans avoir pu défendre ses chances. S'il semble avoir perdu de sa rapidité terminale, il dispose d'un entourage performant chez Telekom (Fagnini, Vinokourov), à même de l'aider dans le final pour isoler Cipollini.
Pour les sprinteurs (Cooke, O'Grady, Vainsteins, Pieri, Paolini sont aussi concernés), le problème consiste comme chaque année à neutraliser les puncheurs dans les deux dernières difficultés, la Cipressa et le Poggio, à moins d'imaginer le scénario d'une échappée partie de loin qui se produit une fois par décennie.
Les puncheurs ? Ils s'appellent Paolo Bettini, le lutin italien qui avait essayé d'utiliser le Poggio (à 5,7 km de l'arrivée) comme tremplin l'an passé avant d'être repris dans la descente, Frank Vandenbroucke, le Belge qui revient vers son meilleur niveau, ou encore Danilo Di Luca, passé tout près de la victoire finale dans Tirreno-Adriatico.
Tous, y compris l'étoile montante Filippo Pozzato qui découvre à 21 ans la "classicissima", ont le droit de se voir en vainqueur sur la Via Roma. A condition d'éliminer les sprinteurs, le problème récurrent de cette course excitante entre mille.