Seul Canadien parmi 198 coureurs au Tour de France, Ryder Hesjedal a déjà montré qu'il est à la hauteur de la situation.

Quand Christian Vande Velde s'est blessé lors d'une collision en deuxième étape, l'an dernier, le natif de Victoria est passé de coureur de soutien à porteur de flambeau chez Garmin-Cervélo.

L'athlète de 30 ans a complété la Grande boucle au septième rang (chez les Canadiens, seul Steve Bauer a fait mieux, avec une quatrième place en 1988), et les attentes seront élevées cette fois-ci. Il sera le seul Canadien en piste, le Torontois Michael Barry ayant été laissé de côté chez Team Sky.

La course se met en branle samedi. Il y aura 21 étapes pour un total de 3430,5 km, avec la conclusion le 24 juillet à Paris.

Garmin-Cervélo compte déjà sur le Norvégien Thor Hushovd pour aspirer à la victoire en lever de rideau, étape routière de 191,54 km. En début de compétition, on voudra aussi aider l'Américain Tyler Farrar à remporter des sprints.

Le but de Hesjedal, en lien au classement général, sera de rester à distance respectable des meneurs à l'approche des étapes montagneuses en deuxième moitié de course.

«Je vais essayer de finir la première moitié sans avoir d'ennuis, a dit Hesjedal. C'est ce qui sera important.»

Le Britanno-Colombien, qui en est à son quatrième Tour, dit approcher l'édition de cette année de façon différente.

«C'est sûr que j'ai ma course de 2010 à l'esprit, a t-il dit. Vous voulez non seulement faire aussi bien, mais essayer de faire encore mieux. Il y a aussi que comme équipe nous avons plusieurs objectifs et options pour connaître du succès, et je suis emballé d'en faire partie.»

Hesjedal sera plus léger de près de 3,5 livres cette année, n'affichant que 157 livres pour six pieds et deux pouces.

«Nous verrons comment ça se traduit dans les plus grosses montagnes, a dit Hesjedal, déjà très solide à ce niveau. Ça peut sembler ne pas être une grande différence mais ce n'est pas rien, loin de là. C'est difficile d'atteindre l'équilibre entre être en santé et avoir de la puissance, mais en même temps rester aussi léger que possible. En ce moment, je me sens bien et je me sens fort.»