LA HAYE - La banque néerlandaise Rabobank arrêtera dès le 31 décembre 2012 de commanditer les équipes de cyclisme professionnel, autant les hommes que les femmes, a-t-elle annoncé vendredi.

« Rabobank arrêtera de commanditer ses équipes cyclistes professionnelles à la fois masculine et féminine au 31 décembre 2012, a précisé la banque, entrée dans les pelotons en 1996. »

« Rabobank conservera ses liens de commandite avec le cyclisme amateur, notamment la formation des jeunes et le cyclocross. »

Bert Bruggink, membre du comité de direction de Rabobank, a expliqué plus en détails dans le communiqué les raisons de ce désengagement : « C'est douloureux, mais pour la banque, c'est une décision inévitable. Nous ne sommes plus convaincus que le monde du cyclisme professionnel peut être propre et juste. Nous ne sommes pas sûrs que cela puisse s'améliorer dans un futur proche. »

Dans un communiqué distinct, l'équipe professionnelle masculine dit « regretter » cette décision.

« L'équipe a été informée des raisons et comprend cette décision. Nous roulions fièrement depuis 17 ans sous le nom Rabobank et l'idée de continuer sans ce nom est douloureuse », peut-on y lire.

Le parraineur laisse derrière lui 27 coureurs actuellement sous contrat, parmi lesquels le fer de lance du cyclisme néerlandais Robert Gesink ou encore l'Espagnol Luis-Leon Sanchez, vainqueur d'étape sur le Tour de France 2012.

« Nous sommes convaincus que Rabobank prendra soin des cyclistes et du personnel », a continué l'équipe professionnelle masculine dans son communiqué.

Cette décision a fait réagir de nombreux coureurs cyclistes sur le réseau social Twitter, à l'image du chantre de l'antidopage David Millar. Quelques minutes après l'annonce du désengagement de la banque, celui-ci gazouillait : « Chère Rabobank, tu faisais partie du problème. Comment oses-tu t'en aller en laissant de côté de jeunes coureurs propres qui faisaient partie de la solution. Ecoeurant. »

Par le passé, la formation Rabobank a elle-même était touchée par des affaires de dopage. En juillet 2007, elle avait exclu son grimpeur danois Michael Rasmussen, qui avait manqué plusieurs contrôles antidopage, alors qu'il portait le maillot jaune du Tour de France. Jeudi, elle a pris la décision de suspendre un autre de ces coureurs, l'Espagnol Carlos Barredo, sous le coup d'une procédure disciplinaire ouverte par l'Union cycliste internationale sur des soupçons de dopage sanguin.