VILNIUS, (AFP) - La fédération lituanienne de cyclisme a annoncé qu'elle proposerait une suspension minimale de six mois pour son coureur Raimondas Rumsas, contrôlé positif à l'érythropoïétine (EPO) sur le Tour d'Italie.

Cette proposition qui va être soumise à l'Union cycliste internationale (UCI) a peu de chance d'être approuvée.

Si l'UCI rejette effectivement cette proposition, la fédération lituanienne a ajouté qu'elle devrait suspendre pour au moins un an son coureur.

Pour un produit considéré comme lourd, Rumsas encourt en réalité une suspension de deux ans (première infraction) suivant la réglementation internationale.

L'expérience montre en outre que lorsqu'elle n'est pas satisfaite d'une décision d'une fédération nationale en matière de dopage, l'UCI dépose systématiquement appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

La peine envisagée par la fédération lituanienne serait accompagnée d'une amende de 2000 francs suisses (1295 euros) pour le coureur nommé meilleur sportif de l'année 2002 en Lituanie.

Rumsas avait terminé à la troisième place le Tour de France 2002. Son épouse avait été interpellée et emprisonnée pendant 75 jours suite à la saisie par les douanes françaises de 37 produits dopants ou masquants découverts dans le coffre de sa voiture le 28 juillet, près de Chamonix (Alpes françaises), à la frontière franco-italienne.

Le coureur lituanien, qui était négatif sur le Tour de France 2002, a été contrôlé positif à l'EPO lors de la 6e étape du Tour d'Italie 2003, le 16 mai dernier. La contre-expertise a confirmé le résultat de la première analyse.