COPENHAGUE - Le gérant du coureur danois Michael Rasmussen, exclu du Tour de France 2007, a rejeté les accusations de la chaîne allemande ARD, selon laquelle il aurait eu recours aux services d'un laboratoire autrichien, à des fins de dopage.

Selon ARD, Rasmussen, ainsi que ses anciens coéquipiers chez Rabobank, le Néerlandais Michael Boogerd et le Russe Denis Menchov, auraient entreposé du sang dans le laboratoire Humanplasma, situé à Vienne et qui se trouve dans le collimateur de l'Agence mondiale antidopage (AMA).

"Ce n'est pas du tout professionnel lorsque les médias véhiculent des allégations infondées, comme c'est le cas d'ARD", a affirmé son gérant Mads Frederiksen, dans un communiqué parvenu mercredi à l'AFP.

Il a appelé les médias à faire preuve de "sens critique" avant de diffuser leurs informations.

"Tous ceux qui veulent intéresser les médias savent qu'il suffit de prononcer le mot Rasmussen et dopage dans la même phrase pour y parvenir", a-t-il ajouté.

"Michael Rasmussen n'a jamais été pris pour dopage. Et à chaque fois qu'il y a une histoire l'accusant, elle tombe à l'eau", a-t-il encore commenté.

Interrogé par l'AFP, Finn Rasmussen, le père du coureur, a indiqué que son fils "ne se trouvait pas au Danemark, et qu'il avait décidé de ne pas communiquer avec la presse."
Le coureur était, par ailleurs, injoignable sur son lieu de résidence en Italie.

Rasmussen, alors leader du classement général du Tour de France en 2007, avait été exclu de l'épreuve le 25 juillet par Rabobank, qui lui reprochait d'avoir menti sur son emploi du temps du mois de juin pour échapper à des contrôles antidopage inopinés.

Il se concentre pleinement sur son procès contre Rabobank qui l'avait congédié "injustement" du Tour de France, selon M. Frederiksen.

"On ne peut jamais prouver directement qu'on est innocent. La seule chose que peut faire Michael est de veiller à ne pas se laisser affecter par des accusations non étayées de preuves, et de continuer à s'entraîner pour se préparer à courir de nouveau", a-t-il souligné.