LOUDENVIELLE-LE-LOURON - Michael Rasmussen, le maillot jaune du Tour de France, n'a cure des critiques de Pat McQuaid, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), qui a déclaré lundi que ce serait une mauvaise chose si le Danois gagnait le Tour de France dimanche prochain sur les Champs-Elysées.

"C'est une information qui ne m'était pas parvenu. Mon intention est de tout faire pour gagner le Tour de France. Depuis que mon fémur gauche a été cassé en octobre dernier, je me prépare avec la volonté de gagner le Tour", a déclaré Michael Rasmussen, à l'arrivée de la 15e étape disputée sur 196 kilomètres en Foix et Loudenvielle-Le-Louron.

Rasmussen a reçu un avertissement de l'UCI avant le Tour de France pour ne pas avoir fait connaître sa localisation à l'occasion de deux contrôles antidopages inopinés le concernant, auxquels il s'était ainsi soustrait.

"Avec toutes ses spéculations le concernant, ce serait mieux que quelqu'un d'autre gagne", a déclaré McQuaid lors d'une interview téléphonique.

Le président de l'UCI a cependant ajouté que Rasmussen n'a "violé aucun réglement, donc de ce point de vue on doit lui laisser le bénéfice du doute".

Rasmussen avait manqué deux contrôles menés par l'agence antidopage danoise le 8 mai et le 28 juin. En cas de troisième infraction de ce type concernant soit un test UCI soit un test de l'agence danoise antidopage Rasmussen serait considéré comme postif et pourrait être suspendu, a fait savoir l'UCI.

"La dernière chose dont ce sport a besoin, c'est d'avoir encore plus de soupçons sur le dopage", a déclaré McQuaid, ajoutant que le cyclisme subit encore les effets de scandales récents.

Floyd Landis, l'Américain vainqueur l'an dernier sur les champs-Elysées, se bat actuellement pour ne pas être déchu de son titre en raison d'un contrôle positif à la testostérone.

Bjarne Ris le vainquer 1996 du Tour a récemment avoué avoir pris de l'EPO pour gagner cette année-là. Jan Ullrich vainquenr en 1997 a pris sa retraite cette année après avoir vu son nom apparaître dans l'affaire de dapage sanguin en Espagne.

"La politique de l'UCI est la tolérance zéro" concernant le dopage, a conclu McQuaid. L'UCI "souhaite nettoyer le sport complètement".