SAN SEBASTIAN (AFP) - Euskaltel-Euskadi sera gonflé d'ambitions sur ses terres à l'occasion de la 21e Clasica, San Sebastian/San Sebastian (228 kilomètres), qui marquera samedi la reprise de la Coupe du monde cycliste.

La jeune équipe espagnole de Miguel Madariaga aura à coeur de faire vibrer son public sur un parcours accidenté qui devrait convenir à merveille à la fougue des représentants basques.

David Etxebarria, Haimar Zubeldia, Roberto Laiseka, vainqueur sur le Tour de France à Luz-Ardiden, et Iban Mayo, lauréat cette année du Grand Prix du Midi-Libre et de la Classique des Alpes, rêvent de faire triompher leurs couleurs, oranges, sur les bords de la prestigieuse baie.

D'ailleurs, la Clasica sourit souvent aux audacieux à l'occasion du retour au haut niveau de compétition, au moment où beaucoup s'interrogent sur leur état de forme après la Grande Boucle.

Certains ont choisi le Tour de Castille et Leon, d'autres la juteuse tournée des critériums tandis que quelques uns en ont profité pour faire quelques civilités, à l'image de l'Américain Lance Armstrong offrant un vélo et un maillot jaune au Président George W Bush.

Le triple vainqueur du Tour de France sera très attendu et les interrogations nombreuses quant à son degré de forme au départ d'une course qu'il avait abandonnée l'an dernier après quelques kilomètres? Nombreux avaient alors été les concurrents à mettre pied à terre sous une pluie battante.

Jalabert, Beloki et Pantani

Une fois n'est pas coutume, la Clasica n'avait pas couronné, la saison dernière, le plus rapide d'un groupe d'échappés mais le plus opportuniste d'un peloton reformé, le Néerlandais Erik Dekker, se dégageant à deux kilomètres de l'arrivée pour conserver quelques longueurs d'avance sur la ligne.

Le numéro un actuel de la Coupe du monde aimerait bien, cette fois encore, jaillir à l'approche de la flamme rouge, mais les trombes d'eau qui avaient, il y a un an, nivelé les valeurs, ne seront peut-être plus ses alliées.

Les Espagnols y veilleront, tant dans les rangs d'Euskaltel que de la ONCE, avec Joseba Beloki, Kelme (Oscar Sevilla et le Colombien Santiago Botero) et Ibanesto (Jose Luis Arieta).

Les Italiens devraient également être vigilants dans une épreuve qui leur sourit souvent, à l'image de Francesco Casagrande (double vainqueur en 98 et 99) et Davide Rebellin (97), encore bien décidés à coiffer le bêret réservé au premier. Michele Bartoli sera aussi déterminé, ce qui ne sera pas forcément le cas de Marco Pantani.

Le Néerlandais Michael Boogerd, le Suisse Alex Zuelle, les Belges Andrei Tchmil (deuxième en 2000), Rick Verbrugghe et Nico Mattan, le Letton champion du monde Romans Vainsteins (troisième en 2000), le Kazakh Andrei Kivilev et le Français Laurent Jalabert ne viendront pas non plus pour faire de la figuration.

Jalabert, héros à Verdun et Colmar sur le Tour, aimerait bien glaner de nouveaux lauriers dans une course aux six cols (culminant à 574 mètres) qui "lui réussit assez bien".

Mais, quelles sensations auront laissé les neuf critériums auxquels il a participé? Le maillot à pois du Tour l'ignore. Il ne sera pas le seul dans l'expectative.