QUILLAN (AFP) - Richard Virenque effectuera son retour à la compétition, mercredi, dans le critérium international cycliste de Quillan, après avoir purgé sa suspension de neuf mois suite à ses aveux de dopage lors du procès Festina.

Suspendu dans un premier temps jusqu'au 31 octobre par la Fédération suisse, Virenque avait ensuite vu sa sanction réduite de plus de deux mois par le Tribunal arbitral du sport. Le "Roi" Richard retrouvera ainsi les siens au pied des châteaux cathares, dix mois après sa dernière apparition en course au Tour de Lombardie, avec une impatience faisant plaisir à entendre.

"Je me sens bien pour cette reprise. Mais je suis dans la condition d'un homme s'étant entraîné seul pendant ces six derniers mois, explique-t-il. J'espère être à la hauteur et ne pas me faire lâcher au bout de quelques kilomètres".

Sur ce point, l'organisateur Denis Gonzales se veut rassurant. "La distance est courte, 80 kilomètres, et le circuit, en ville, dénué de difficultés, observe-t-il. Cela ne devrait pas poser de problèmes".

Au cours de ce 58e critérium, présenté comme "le plus ancien de France" (création en 1938), l'ancien maillot à pois du Tour de France effectuera ses premiers coups de pédales officiels sur son nouveau vélo Eddy Merckx, auprès notamment de Didier Rous, Florent Brard, Pascal Chanteur, Thierry Gouvenou et du Kazakh Andrei Kivilev.

Lisbonne en ligne de mire

"J'ai le moral et suis content de recourir, enfin, souligne l'intéressé. Mais, pour moi, le test grandeur nature m'attendra seulement à Burgos (Espagne). Ce sera là le grand retour". Viendront ensuite Zurich (Suisse) et une course derrière derny en Belgique le week-end du 2 septembre. "J'aurai alors six jours de compétition dans les jambes pour aborder le Tour d'Espagne, insiste-t-il. Ce n'est pas beaucoup".

Les organisateurs espèrent 6000 spectateurs pour applaudir Virenque sous ses nouvelles couleurs de Domo-Farm Frites. "J'ai hâte de rouler pour ma nouvelle équipe, confie Richard Virenque. J'ai signé pour trois mois. Ensuite, je verrai ce qu'il convient de faire: rester ou étudier de nouvelles propositions. Je tiens à conserver les coudées franches".

Le Varois a apprécié la manière dont il a été accueilli dans la formation des Axel Merckx, Johan Museeuw et Romans Vainsteins. "Ils se sont bien occupé de moi", confie-t-il, faisant allusion aux coups de téléphone du directeur sportif Patrick Lefévère et d'Eddy Merckx, ce dernier "pour des réglages techniques du vélo".

Bref, Richard Virenque piaffe d'impatience avec une idée en tête, les Championnats du monde de Lisbonne, le 14 octobre.