Ricco positif, son équipe quitte
Cyclisme jeudi, 17 juil. 2008. 09:29 mercredi, 11 déc. 2024. 22:53
LAVELANET - L'équipe Saunier-Duval a quitté le Tour de France et suspendu toutes ses activités jeudi après l'annonce du contrôle positif à l'EPO du grimpeur italien Riccardo Ricco, premier gros poisson pris entre les mailles du filet cette année.
Le sulfureux Ricco, âgé de 24 ans et vainqueur de deux étapes cette année, a été confondu après le contre-la-montre disputé à Cholet. Pierre Bordry, président de l'agence française de lutte contre le dopage (AFLD), a annoncé le résultat du test qui a débouché sur le retrait de l'équipe peu avant le départ de la 12e étape disputée sur 168,5 kilomètres entre Lavelanet à Narbonne.
"C'est une décision d'équipe de ne pas prendre le départ de la course", a déclaré le directeur sportif de la Saunier Duval, Matxin Fernandez. "C'est notre leader, on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé."
"Nous suspendons les activités de notre équipe jusqu'à ce que nous sachions ce qui s'est passé", a ajouté Fernandez.
L'Italien a quitté le Tour dans une voiture de son équipe, escorté par des gendarmes sous les huées du public présent au départ.
"Les tricheurs sont débusqués", s'est félicité le directeur du Tour, Christian Prudhomme. "On s'est souvent gaussé en disant que la lutte antidopage avait 100 années lumière de retard. Ce n'est manifestement plus le cas. La seule chose que l'on souhaite, c'est que le podium du Tour soit un podium sur lequel on n'ait aucun doute. Que les tricheurs s'en aillent. On est en train de gagner la partie. Ceux qui trichent se font avoir. La majorité du peloton est composée de gens qui sont bien."
Plus tard dans l'après-midi, le bus de l'équipe Saunier Duval a été appréhendé par les gendarmes des Pyrénées-Orientales, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Foix, Antoine Leroy.
"Ça s'est passé à l'extérieur du département de l'Ariège, dans les Pyrénées-Orientales", a déclaré Leroy, joint par téléphone. "Le bus n'a pas été conduit très loin, des vérifications sont faites sur le matériel qu'il transportait."
Selon le site Internet du journal L'Équipe, les urines de Ricco, deuxième du Giro cette année, présentent des traces d'une EPO de troisième génération.
Vainqueur de deux étapes de montagne et neuvième du classement général mercredi soir à 2 minutes et 29 secondes du maillot jaune Cadel Evans, Ricco faisait partie des coureurs ciblés par l'AFLD depuis les prélèvements sanguins effectués les 3 et 4 juillet derniers, avant le départ de l'épreuve. Il avait été contrôlé à plusieurs reprises par la suite.
Ricco avait éveillé les soupçons à cause de son taux hématocrite, naturellement élevé selon lui. Un taux hématocrite élevé peut indiquer l'utilisation d'EPO mais ne suffit pas à la confirmer.
A la suite de sa victoire dans la neuvième étape, Ricco avait déclaré qu'il avait un taux hématocrite élevé depuis "qu'il était petit" avant d'ajouter qu'il espérait que "tout le monde cesse de parler de ça".
L'Italien ne cache pas son admiration pour Marco Pantani, vainqueur du Tour en 1998. Pantani a été soupçonné toute sa carrière avant de mourir d'une overdose de cocaïne en 2004.
"Ma réaction, encore une fois, est une réaction de colère", a déclaré le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Pat McQuaid, dans un entretien téléphonique avec l'Associated Press. "Ca prouve que ces gars veulent toujours prendre le risque (de se doper)."
Le contrôle positif de Ricco est le troisième depuis le début de la course. Avant lui, l'Espagnol de la Liquigas Manuel Beltran, testé positif à l'EPO après la première étape, et son compatriote Moises Duenas Nevado (Barloworld), lui aussi positif à cette substance après le contre-la-montre de Cholet, ont été exclus du Tour.
"On dirait qu'ils utilisent tous le même produit que quelqu'un leur a vendu", a ajouté McQuaid. "Je suis heureux qu'ils soient pris. Le Tour doit continuer et aller jusqu'à son terme à Paris."
Le sulfureux Ricco, âgé de 24 ans et vainqueur de deux étapes cette année, a été confondu après le contre-la-montre disputé à Cholet. Pierre Bordry, président de l'agence française de lutte contre le dopage (AFLD), a annoncé le résultat du test qui a débouché sur le retrait de l'équipe peu avant le départ de la 12e étape disputée sur 168,5 kilomètres entre Lavelanet à Narbonne.
"C'est une décision d'équipe de ne pas prendre le départ de la course", a déclaré le directeur sportif de la Saunier Duval, Matxin Fernandez. "C'est notre leader, on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé."
"Nous suspendons les activités de notre équipe jusqu'à ce que nous sachions ce qui s'est passé", a ajouté Fernandez.
L'Italien a quitté le Tour dans une voiture de son équipe, escorté par des gendarmes sous les huées du public présent au départ.
"Les tricheurs sont débusqués", s'est félicité le directeur du Tour, Christian Prudhomme. "On s'est souvent gaussé en disant que la lutte antidopage avait 100 années lumière de retard. Ce n'est manifestement plus le cas. La seule chose que l'on souhaite, c'est que le podium du Tour soit un podium sur lequel on n'ait aucun doute. Que les tricheurs s'en aillent. On est en train de gagner la partie. Ceux qui trichent se font avoir. La majorité du peloton est composée de gens qui sont bien."
Plus tard dans l'après-midi, le bus de l'équipe Saunier Duval a été appréhendé par les gendarmes des Pyrénées-Orientales, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Foix, Antoine Leroy.
"Ça s'est passé à l'extérieur du département de l'Ariège, dans les Pyrénées-Orientales", a déclaré Leroy, joint par téléphone. "Le bus n'a pas été conduit très loin, des vérifications sont faites sur le matériel qu'il transportait."
Selon le site Internet du journal L'Équipe, les urines de Ricco, deuxième du Giro cette année, présentent des traces d'une EPO de troisième génération.
Vainqueur de deux étapes de montagne et neuvième du classement général mercredi soir à 2 minutes et 29 secondes du maillot jaune Cadel Evans, Ricco faisait partie des coureurs ciblés par l'AFLD depuis les prélèvements sanguins effectués les 3 et 4 juillet derniers, avant le départ de l'épreuve. Il avait été contrôlé à plusieurs reprises par la suite.
Ricco avait éveillé les soupçons à cause de son taux hématocrite, naturellement élevé selon lui. Un taux hématocrite élevé peut indiquer l'utilisation d'EPO mais ne suffit pas à la confirmer.
A la suite de sa victoire dans la neuvième étape, Ricco avait déclaré qu'il avait un taux hématocrite élevé depuis "qu'il était petit" avant d'ajouter qu'il espérait que "tout le monde cesse de parler de ça".
L'Italien ne cache pas son admiration pour Marco Pantani, vainqueur du Tour en 1998. Pantani a été soupçonné toute sa carrière avant de mourir d'une overdose de cocaïne en 2004.
"Ma réaction, encore une fois, est une réaction de colère", a déclaré le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Pat McQuaid, dans un entretien téléphonique avec l'Associated Press. "Ca prouve que ces gars veulent toujours prendre le risque (de se doper)."
Le contrôle positif de Ricco est le troisième depuis le début de la course. Avant lui, l'Espagnol de la Liquigas Manuel Beltran, testé positif à l'EPO après la première étape, et son compatriote Moises Duenas Nevado (Barloworld), lui aussi positif à cette substance après le contre-la-montre de Cholet, ont été exclus du Tour.
"On dirait qu'ils utilisent tous le même produit que quelqu'un leur a vendu", a ajouté McQuaid. "Je suis heureux qu'ils soient pris. Le Tour doit continuer et aller jusqu'à son terme à Paris."