Peloton nerveux, routes étroites et sinueuses, dos-d'âne, obstacles : le décor était planté pour favoriser les chutes et elles ont été nombreuses à la classique Amstel Gold Race disputée à Maastricht, aux Pays-Bas, dimanche. Impliqué dans l'une d'elles, Dominique Rollin a terminé au 117e rang, à 13,52 minutes du vainqueur, le Russe Serguei Ivanov, de la formation Katusha. Deux athlètes locaux ont suivi au classement soit Karsten Kroon (Saxo Bank) et Robert Gesink (Rabobank).

« C'est la victoire la plus importante de ma carrière », a déclaré Ivanov sur le site de cyclingnews.com. « C'est aussi ma course préférée », a-t-il poursuivi remerciant ses coéquipiers pour le travail effectué.

Pas certain qu'il s'agisse de la course préférée du cycliste québécois Dominique Rollin ! « Mon travail aujourd'hui, c'était de protéger un de nos meilleurs coureurs dans ce parcours technique, ce que j'ai réussi à faire jusqu'à 80 km de l'arrivée, a raconté le Bouchervillois. À ce moment, il y avait une voiture de stationnée, qui en prenait un peu plus large, et le peloton s'est fait surprendre. Quelqu'un a tapé dans ma roue avant et j'ai fait une pirouette. » Le temps de changer la roue, le peloton s'était déjà passablement éloigné, mais Rollin a réussi à faire le pont dans une montée.

« Sauf que dans l'ascension, j'ai remarqué que j'avais un problème de dérailleur en raison de la chute. Il a fallu que je prenne le mulet. » Son vélo de remplacement enfourché, Rollin a de nouveau chassé le peloton. « Mais lorsque la course s'est vraiment activée alors qu'il restait 50 km à faire, j'avais laissé trop d'énergie pour suivre. Ce qui était bien parti s'est malheureusement fini comme un bon entraînement », a admis le coureur de Cervélo Test Team au terme des 258,6 km de course.

Car contrairement à ce qu'on pourrait croire, les cyclistes ont dû effectuer plus d'une trentaine de grimpettes aujourd'hui. « Les Pays-Bas, c'est plate comme une crêpe, sauf aux environs de Maastricht! » a imagé Rollin. Entre autres, les compétiteurs ont affronté la Cauberg à trois reprises. « C'est bref, environ 900 m, mais ç'a une inclinaison de près de 20 %, rappelle Rollin. Ce sont de petites montées abruptes, mais à la fin, ça rentre dans les jambes. »

Préparation pour les tours

Après un printemps de classiques, Dominique Rollin va maintenant peaufiner sa préparation pour les grands tours qui vont suivre. « Je m'accorde un peu de repos. Je vais aussi essayer de perdre du poids sans sacrifier ma puissance pour les longues ascensions qui nous attendent. »

La prochaine compétition de Rollin sera le Tour de Catalogne à partir du 18 mai.