Sastre attaque, Menchov tient bon
Cyclisme lundi, 25 mai 2009. 15:13 jeudi, 12 déc. 2024. 07:38
MONTE PETRANO - L'Espagnol Carlos Sastre s'est adjugé un succès de prestige dans la 16e étape du Giro, lundi, sur les hauteurs de Monte Petrano, devant le porteur du maillot rose, le Russe Denis Menchov, mieux placé que jamais pour gagner la course.
Dans les Appenins écrasés de chaleur, l'étape-reine du Giro du Centenaire s'est résumée pour les favoris à l'ascension finale, longue de 10 kilomètres (à 7,9 %) mais entamée après sept heures de selle.
L'accumulation des efforts a provoqué la perte de l'Américain Levi Leipheimer, troisième du Giro au départ des 237 kilomètres à Pergola.
Débordé sur la première accélération de l'Italien Ivan Basso, Leipheimer a cédé au sommet près de trois minutes malgré l'aide de son compatriote Lance Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France transformé en équipier de luxe.
Pour l'équipe Astana, la montée finale vers Monte Petrano, un sommet (1101 m d'altitude) à l'immense panorama entre l'Ombrie et les Marches, a tourné au cauchemar. Si Armstrong a poursuivi sa montée en puissance, la formation a compromis ses chances de podium (Leipheimer désormais sixième au classement général) et a perdu le gain de l'étape que l'Ukrainien Yaroslav Popovych était en droit d'espérer.
Popovych, rescapé d'une grande échappée d'une vingtaine de coureurs lancée dès les premiers kilomètres, a abordé la dernière montée avec plus de quatre minutes d'avance sur le peloton. Pour lui, le danger n'est pas venu de l'Italien Damiano Cunego, son dernier compagnon qui espérait sauver son Giro, mais bien du groupe des favoris qui a attendu la montée finale pour s'expliquer.
Le match pour le rose
Après Basso, Sastre a attaqué à deux reprises. Comme il l'avait fait l'année passée sur les pentes de l'Alpe d'Huez, l'Espagnol est parvenu à distancer ses rivaux, sans creuser toutefois les mêmes écarts que dans le Tour de France.
Sastre a bénéficié de la réserve de Menchov qui a surveillé avant tout son adversaire le plus dangereux, l'Italien Danilo Di Luca. A plusieurs reprises, Di Luca a tenté de décrocher le Russe qui a réagi à chaque fois sans attendre.
Ce match pour le maillot rose a mis en échec Basso qui était parti à la poursuite de Sastre. A ce jeu, Menchov s'est même assuré une poignée de secondes (six, bonification comprise) sur Di Luca en sprintant pour la deuxième place, moins de 30 secondes après l'arrivée de Sastre.
"Encore une fois, Menchov a prouvé qu'il était très fort. Mais j'y crois encore", a déclaré Di Luca, désormais distancé de 39 secondes au classement général par son rival de Rabobank.
"Le Giro n'est pas fini", a estimé Sastre, qui prend sur le tard une dimension supplémentaire après avoir longtemps servi de lieutenant à ses leaders (Jalabert, Basso) par le passé.
A 33 ans, le Castillan, qui a rejoint une équipe (Cervélo) montée autour de lui, a gagné pour la première fois une étape du Giro. A son palmarès figurent des étapes des trois grands tours, le terrain d'expression favori de ce coureur très résistant.
"Ce n'est pas gagné", a admis Menchov, toujours aussi prudent. Mais, à la veille de la seconde journée de repos, le Russe peut voir la vie en rose. Sur le chemin de Rome, il ne reste plus pour difficultés que deux arrivées en altitude (Blockhaus, Vésuve) et un contre-la-montre à son avantage.
Dans les Appenins écrasés de chaleur, l'étape-reine du Giro du Centenaire s'est résumée pour les favoris à l'ascension finale, longue de 10 kilomètres (à 7,9 %) mais entamée après sept heures de selle.
L'accumulation des efforts a provoqué la perte de l'Américain Levi Leipheimer, troisième du Giro au départ des 237 kilomètres à Pergola.
Débordé sur la première accélération de l'Italien Ivan Basso, Leipheimer a cédé au sommet près de trois minutes malgré l'aide de son compatriote Lance Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France transformé en équipier de luxe.
Pour l'équipe Astana, la montée finale vers Monte Petrano, un sommet (1101 m d'altitude) à l'immense panorama entre l'Ombrie et les Marches, a tourné au cauchemar. Si Armstrong a poursuivi sa montée en puissance, la formation a compromis ses chances de podium (Leipheimer désormais sixième au classement général) et a perdu le gain de l'étape que l'Ukrainien Yaroslav Popovych était en droit d'espérer.
Popovych, rescapé d'une grande échappée d'une vingtaine de coureurs lancée dès les premiers kilomètres, a abordé la dernière montée avec plus de quatre minutes d'avance sur le peloton. Pour lui, le danger n'est pas venu de l'Italien Damiano Cunego, son dernier compagnon qui espérait sauver son Giro, mais bien du groupe des favoris qui a attendu la montée finale pour s'expliquer.
Le match pour le rose
Après Basso, Sastre a attaqué à deux reprises. Comme il l'avait fait l'année passée sur les pentes de l'Alpe d'Huez, l'Espagnol est parvenu à distancer ses rivaux, sans creuser toutefois les mêmes écarts que dans le Tour de France.
Sastre a bénéficié de la réserve de Menchov qui a surveillé avant tout son adversaire le plus dangereux, l'Italien Danilo Di Luca. A plusieurs reprises, Di Luca a tenté de décrocher le Russe qui a réagi à chaque fois sans attendre.
Ce match pour le maillot rose a mis en échec Basso qui était parti à la poursuite de Sastre. A ce jeu, Menchov s'est même assuré une poignée de secondes (six, bonification comprise) sur Di Luca en sprintant pour la deuxième place, moins de 30 secondes après l'arrivée de Sastre.
"Encore une fois, Menchov a prouvé qu'il était très fort. Mais j'y crois encore", a déclaré Di Luca, désormais distancé de 39 secondes au classement général par son rival de Rabobank.
"Le Giro n'est pas fini", a estimé Sastre, qui prend sur le tard une dimension supplémentaire après avoir longtemps servi de lieutenant à ses leaders (Jalabert, Basso) par le passé.
A 33 ans, le Castillan, qui a rejoint une équipe (Cervélo) montée autour de lui, a gagné pour la première fois une étape du Giro. A son palmarès figurent des étapes des trois grands tours, le terrain d'expression favori de ce coureur très résistant.
"Ce n'est pas gagné", a admis Menchov, toujours aussi prudent. Mais, à la veille de la seconde journée de repos, le Russe peut voir la vie en rose. Sur le chemin de Rome, il ne reste plus pour difficultés que deux arrivées en altitude (Blockhaus, Vésuve) et un contre-la-montre à son avantage.