Sinkewitz passe aux aveux
Cyclisme mardi, 31 juil. 2007. 11:29 jeudi, 12 déc. 2024. 01:17
L'Allemand Patrik Sinkewitz est à son tour passé à table mardi en admettant avoir utilisé un gel à base de testostérone pour améliorer sa récupération pendant un stage de préparation au Tour de France 2007.
Alors que son avocat avait laissé un temps entendre qu'il pourrait évoquer un vice de forme survenu lors de son contrôle antidopage, Sinkewitz, 26 ans, a finalement choisi de prendre ses responsabilités.
Il a d'abord renoncé dans la matinée à demander une contre-expertise, reconnaissant de fait s'être dopé. Dans la foulée, son équipe depuis 2006, T-Mobile, le licenciait.
Sinkewitz s'est ensuite expliqué sur son site Internet (www.patrik-sinkewitz.com): "Je reconnais avoir fait une erreur et je suis prêt à en assumer les conséquences. Je ne veux pas chicaner", a insisté le vainqueur du Tour d'Allemagne 2004.
Présenté jusqu'à peu comme l'un des symboles de la jeune génération allemande, Sinkewitz a admis avoir fait "une grosse bêtise".
"Je me suis procuré Testogel, un gel produit par la société Jenapharm qui sert à rééquilibrer les déficits en testostérone: il devait servir à améliorer ma récupération après des séances d'entraînement intenses".
A le lire, Sinkewitz s'est appliqué "en secret" ce gel sur les avant-bras le 17 juin au soir, la veille d'un contrôle inopiné de l'agence allemande antidopage (Nada).
"Geste instinctif"
L'analyse de l'échantillon A, rendue public le 18 juillet en plein Tour de France, avait révélé que le rapport testostérone/épitestostérone (T/E) s'était établi à 24/1 alors qu'un échantillon est déclaré positif à partir de 4/1.
"C'était un geste instinctif, sans réfléchir aux conséquences possibles", a-t-il plaidé, tout en assurant que ce produit ne "l'aurait pas aidé à être plus performant".
Sinkewitz, contraint à l'abandon dans le Tour après avoir percuté un spectateur à l'issue de la 8e étape, s'est ensuite engagé à coopérer avec la Fédération allemande de cyclisme.
"J'espère que toutes les équipes, et surtout mon équipe T-Mobile, continueront sur le chemin d'un cyclisme propre et ne se laisseront pas décourager par ce que j'ai fait", a-t-il souligné alors qu'encore traumatisée par l'affaire Jan Ullrich, T-Mobile décidera dans les deux semaines à venir de poursuivre ou non son engagement dans le cyclisme.
Sinkewitz risque une suspension de deux ans et devra verser une année de salaire pour la lutte contre le dopage, comme il s'y était engagé en signant l'engagement de l'Union cycliste internationale pour un sport propre.
Dédommagements
Il a déjà perdu l'un de ses partenaires, la société d'eaux minérales Förstina qui a indiqué mardi qu'elle pourrait demander des dédommagements financiers.
Comme les autres repentis encore en activité tels Erik Zabel (dopage à l'EPO en 1996) et Jaksche qui a tout déballé dans la presse allemande, y compris ses rapports avec le Dr Eufemiano Fuentes, Sinkewitz s'est engagé pour un cyclisme propre.
"Je suis prêt après avoir purgé ma suspension à participer vraiment à ce nouveau cyclisme, c'est mon défi", conclut-il son communiqué qui soulève toutefois quelques questions.
Sinkewitz, passé pro en 2001 dans l'équipe Mapei devenu depuis Quick-Step, ne dit à aucun moment que cette "grosse bêtise" était son unique expérience de dopage.
Il n'évoque pas non plus ses "complices", tout au moins ses "conseillers" entretenant ainsi le flou sur sa carrière marquée par sa collaboration passée avec le docteur Michele Ferrari et son flirt début 2007 avec l'équipe Astana d'Alexandre Vinokourov, convaincu de dopage par transfusion homologue et exclu du Tour de France.
Alors que son avocat avait laissé un temps entendre qu'il pourrait évoquer un vice de forme survenu lors de son contrôle antidopage, Sinkewitz, 26 ans, a finalement choisi de prendre ses responsabilités.
Il a d'abord renoncé dans la matinée à demander une contre-expertise, reconnaissant de fait s'être dopé. Dans la foulée, son équipe depuis 2006, T-Mobile, le licenciait.
Sinkewitz s'est ensuite expliqué sur son site Internet (www.patrik-sinkewitz.com): "Je reconnais avoir fait une erreur et je suis prêt à en assumer les conséquences. Je ne veux pas chicaner", a insisté le vainqueur du Tour d'Allemagne 2004.
Présenté jusqu'à peu comme l'un des symboles de la jeune génération allemande, Sinkewitz a admis avoir fait "une grosse bêtise".
"Je me suis procuré Testogel, un gel produit par la société Jenapharm qui sert à rééquilibrer les déficits en testostérone: il devait servir à améliorer ma récupération après des séances d'entraînement intenses".
A le lire, Sinkewitz s'est appliqué "en secret" ce gel sur les avant-bras le 17 juin au soir, la veille d'un contrôle inopiné de l'agence allemande antidopage (Nada).
"Geste instinctif"
L'analyse de l'échantillon A, rendue public le 18 juillet en plein Tour de France, avait révélé que le rapport testostérone/épitestostérone (T/E) s'était établi à 24/1 alors qu'un échantillon est déclaré positif à partir de 4/1.
"C'était un geste instinctif, sans réfléchir aux conséquences possibles", a-t-il plaidé, tout en assurant que ce produit ne "l'aurait pas aidé à être plus performant".
Sinkewitz, contraint à l'abandon dans le Tour après avoir percuté un spectateur à l'issue de la 8e étape, s'est ensuite engagé à coopérer avec la Fédération allemande de cyclisme.
"J'espère que toutes les équipes, et surtout mon équipe T-Mobile, continueront sur le chemin d'un cyclisme propre et ne se laisseront pas décourager par ce que j'ai fait", a-t-il souligné alors qu'encore traumatisée par l'affaire Jan Ullrich, T-Mobile décidera dans les deux semaines à venir de poursuivre ou non son engagement dans le cyclisme.
Sinkewitz risque une suspension de deux ans et devra verser une année de salaire pour la lutte contre le dopage, comme il s'y était engagé en signant l'engagement de l'Union cycliste internationale pour un sport propre.
Dédommagements
Il a déjà perdu l'un de ses partenaires, la société d'eaux minérales Förstina qui a indiqué mardi qu'elle pourrait demander des dédommagements financiers.
Comme les autres repentis encore en activité tels Erik Zabel (dopage à l'EPO en 1996) et Jaksche qui a tout déballé dans la presse allemande, y compris ses rapports avec le Dr Eufemiano Fuentes, Sinkewitz s'est engagé pour un cyclisme propre.
"Je suis prêt après avoir purgé ma suspension à participer vraiment à ce nouveau cyclisme, c'est mon défi", conclut-il son communiqué qui soulève toutefois quelques questions.
Sinkewitz, passé pro en 2001 dans l'équipe Mapei devenu depuis Quick-Step, ne dit à aucun moment que cette "grosse bêtise" était son unique expérience de dopage.
Il n'évoque pas non plus ses "complices", tout au moins ses "conseillers" entretenant ainsi le flou sur sa carrière marquée par sa collaboration passée avec le docteur Michele Ferrari et son flirt début 2007 avec l'équipe Astana d'Alexandre Vinokourov, convaincu de dopage par transfusion homologue et exclu du Tour de France.