BERLIN - Le patron de la formation cycliste T-Mobile, l'Américain Bob Stapleton, a défendu son leader, l'Australien Michael Rogers, qui fait l'objet de rumeurs en Allemagne depuis les aveux de dopage de son ancien coéquipier Patrik Sinkewitz.

"Ce que nous savons, c'est que Rogers était lié par un programme très strict de contrôles antidopage en 2007 et qu'il s'est soumis totalement à notre règlement", a expliqué Stapleton au quotidien Die Welt, à paraître jeudi.

"Michael affirme qu'il n'a pas pris part aux procédures de dopage décrites par Sinkewitz. Si des faits devaient l'incriminer, nous agirions comme il se doit dans ce cas", a prévenu le patron de T-Mobile.

Lors de son audition la semaine dernière par la commission de discipline de la Fédération allemande de cyclisme (BDR), Sinkewitz, contrôlé positif à la testostérone en juin, a dénoncé le fonctionnement de T-Mobile à son arrivée dans l'équipe allemande en 2006.

Rogers, triple champion du monde du contre-la-montre, a rejoint T-Mobile en 2006 en provenance de Quick Step comme Sinkewitz: il est le seul coureur encore sous contrat avec T-Mobile à avoir participé aux éditions 2006 et 2007 du Tour de France.

Par ailleurs, Stapleton a prévenu que "l'année 2008 sera décisive pour l'avenir de l'équipe et devrait être un tournant pour le cyclisme".

"Cette année, nous n'allons pas seulement soumettre nos coureurs à des tests pour identifier d'éventuelles manipulations sanguines, mais aussi les tester pour toutes les autres substances qui sont décelables, comme les hormones de croissance, les stéroïdes et l'EPO", a-t-il précisé.