BERLIN (AFP) - La formation cycliste T-Mobile a annoncé mardi qu'elle avait lancé une enquête interne visant l'un de ses coureurs, l'Allemand Jörg Ludewig, qui aurait tenté de recourir à des produits dopants en 1998, avant qu'il ne rejoigne l'équipe allemande.

"Nous avons reçu lundi des documents écrits qui indiquent que Jörg Ludewig a cherché activement à se procurer des produits dopants lors de la saison 1998 et a fait part de son intention de se doper", indique T-Mobile dans un communiqué.

"Même si Ludewig n'était pas sous contrat avec T-Mobile à l'époque et que nous n'avons aucune preuve qu'il y ait eu dopage, il nous paraît nécessaire de vérifier ces informations", ajoute l'équipe allemande.

"T-Mobile est en contact avec Ludewig et se réserve le droit de prendre des mesures complémentaires", conclut le communiqué.

Ludewig qui ne fait pas partie de l'équipe T-Mobile présente actuellement sur le Tour de France 2006 a rejoint cette formation en début de saison. Professionnel depuis 1997, ce sprinteur de 30 ans a porté le maillot de Domina Vacanze, Saeco, Gerolsteiner et Bayer Worringen, équipe avec laquelle il était sous contrat en 1998.

T-Mobile semble s'être lancé à la demande de son parraineur, l'opérateur de téléphonie mobile du même nom, dans une opération "vélo propre" après l'exclusion vendredi du Tour de France 2006 de son leader Jan Ullrich, de l'Espagnol Oscar Sévilla et du directeur sportif Rudy Pevenage, soupçonnés d'être impliqués dans un réseau de dopage sanguin en Espagne.

Elle a demandé lundi à trois de ses coureurs, l'Australien Michael Rogers, l'Allemand Patrik Sinkewitz et l'Italien Eddy Mazzoleni, présents eux sur le Tour de France, de rompre toute collaboration avec le sulfureux préparateur italien Michele Ferrari.

Ce médecin avait été condamné en 2004 en première instance pour fraude sportive et exercice abusif de la profession de pharmacien. La Cour d'Appel de Bologne a jugé, en mai dernier, que les faits concernés étaient prescrits.