BERLIN (AP) - Le cycliste Jan Ullrich, dont le nom apparaît dans le cadre d'une enquête espagnole sur un vaste réseau de dopage présumé, a été licencié par l'équipe T-Mobile, a-t-on appris vendredi auprès du coureur et de son gérant.

L'ancien leader de la T-Mobile, qui figurait parmi les favoris pour le Tour de France 2006, avait été exclu de la course à la veille de son départ en raison de cette affaire.

Un communiqué mis en ligne vendredi sur le site du coureur annonce que l'équipe a mis fin à son contrat jeudi.

"La fin de mon contrat par T-Mobile est inacceptable pour moi. Je suis très déçu que cette décision ne m'ait pas été annoncée personnellement mais à travers un fax des avocats de T-Mobile", écrit le cycliste, ancien vainqueur du Tour.

"Je trouve ça honteux, après des années de bonne coopération et après tout ce que j'ai fait pour l'équipe, que je sois traité comme un numéro de fax."

Son entraîneur d'Ullrich Wolfgang Strohband a déclaré que ce licenciement était "infondé" et que son coureur, qui a toujours nié tout implication dans ce scandale, ferait appel.

Cycliste de tout premier plan, Ullrich avait remporté le Tour de France en 1997 avant de devenir le rival de Lance Armstrong. Il a terminé cinq fois deuxième du Tour, sans jamais pouvoir toutefois mettre l'Américain sérieusement en difficulté. Il devait s'élancer en grand favori de la course cette année, mais a été écarté par son équipe à quelques heures seulement du départ.

T-Mobile avait également suspendu son coéquipier Oscar Sevilla et le directeur sportif Rudi Pevenage. Ivan Basso, lui aussi favori de la course, avait dû renoncer à prendre le départ.

Tous sont soupçonnés d'avoir entretenu des liens avec le Dr Eufemiano Fuentes, un médecin espagnol accusé d'être au coeur d'un vaste réseau de dopage.