BONN - Le patron du groupe allemand de télécommunications Deutsche Telekom, René Obermann, a indiqué jeudi qu'aucune décision n'avait été prise sur l'avenir de la formation cycliste T-Mobile, financée par sa filiale spécialisée dans la téléphonie mobile.

"Je n'ai rien de nouveau à dire sur la question", a déclaré M. Obermann lors de la présentation des résultats financiers du troisième trimestre de Deutsche Telekom.

"Il n'y a pas de nouveau cas de dopage à proprement parler, mais des révélations surprenantes et désagréables sur le passé", a-t-il insisté, en référence à la confession de Patrik Sinkewitz, ancien coureur de T-Mobile convaincu de dopage.

Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel paru lundi, Sinkewitz a révélé avoir eu recours au dopage sanguin chez T-Mobile avec la complicité des médecins de l'équipe, notamment pendant le Tour de France 2006 marqué par l'exclusion de son leader Jan Ullrich.

Dans la foulée de ces révélations, des responsables de Deutsche Telekom avaient annoncé que le géant des télécommunications pourrait remettre en cause le contrat expirant en 2010 avec son équipe de cyclisme.

Selon la presse allemande de jeudi, la direction du groupe a débattu de la question mardi, mais attendrait d'obtenir les auditions de Sinkewitz, réalisées par la police et la commission de discipline de la Fédération allemande pour prendre une décision.

Présent depuis 1991 dans le peloton avec l'équipe Telekom rebaptisée à partir de 2004 T-Mobile, Deutsche Telekom investit 10 à 12 millions d'euros par an dans ce sport, investissement terni par les affaires Ullrich et Sinkewitz, ainsi que les aveux d'anciens coureurs des années 1990 qui ont reconnu s'être dopés à l'EPO.