PARIS - Les coureurs qui n'auront pas signé la charte antidopage de l'UCI ne pourront pas prendre le départ du Tour de France cycliste le 7 juillet à Londres.

"Nous nous opposerons à la présence au départ du Tour de France des coureurs qui n'auront pas signé la charte antidopage de l'UCI, en allant devant le Tribunal arbitral du sport", déclare Christian Prudhomme dans le journal "Le Monde" daté de mercredi.

L'Union cycliste internationale a demandé à tous les coureurs du ProTour de signer une déclaration avant le Tour de France cycliste, dans laquelle ils affirment ne pas être dopés et accepteront de payer un an de salaire en plus de la sanction de deux ans de suspension s'ils étaient ensuite détectés positifs.

Ces mesures ont été annoncées le 19 juin dernier après une réunion avec les 20 équipes du ProTour.

Dans la déclaration signée, les coureurs doivent accepter aussi de donner leur ADN aux autorités espagnoles afin qu'elles puissent le comparer aux échantillons sanguins saisis lors de l'"Opération Puerto".

L'UCI a annoncé qu'elle publiera sur son site web la liste des coureurs qui ont signé la déclaration antidopage. Bien que la Fédération internationale ne puisse forcer les coureurs à la signer, elle demande aux managers d'équipes de prendre cette signature en considération quand ils inscriront des coureurs au départ d'une course.

Christian Prudhomme, qui estime que le Tour a été "abîmé" par les tricheurs, s'interroge une nouvelle fois sur l'opportunité de la présence au départ du Tour à Londres de Bjarne Riis, "patron" de l'équipe CSC, qui a affirmé récemment son dopage durant plusieurs années, y compris en 1996 quand il avait remporté la Grande Boucle.

"Ce qui m'intéresse dans le cas de Riis, ce n'est pas tant qu'il ait avoué s'être dopé entre 1996 et 1998, c'est de savoir si en 2006, en tant que manager de la CSC, il était au courant qu'Ivan Basso était client du docteur Fuentes (au centre du réseau de dopage révélé par l'Opération Puerto)", questionne Prudhomme.

Avec d'autres coureurs, Basso, leader de la CSC, avait déclaré forfait avant le départ du Tour de France de Strasbourg l'an dernier, quand son nom était apparu dans le listing de l'Opération Puerto. Une cinquantaine de coureurs ont vu leurs noms surgir sur ce listing d'une clinique madrilène pratiquant le dopage sanguin avec l'aide du docteur Eufemiano Fuentes.

Floyd Landis, arrivé en jaune sur les Champs-Elysées en 2006, est accusé de s'être dopé lors de la Grande Boucle. L'Américain a été contrôlé positif à des stéroïdes anabolisants lors de l'étape de Morzine. Il doit être prochainement être jugé par les autorités sportives américaines et ne sera pas présent au départ du Tour à Londres.