L'Italien Alessandro De Marchi (BMC) a remporté mercredi en solitaire la 11e étape du Tour d'Espagne à Luintra (Galice), au terme d'une journée spectaculaire où le Français Thibaut Pinot a tenté, en vain, de secouer l'ordre établi d'un classement général toujours dominé par le Britannique Simon Yates.

Sous une averse typiquement galicienne, De Marchi a faussé compagnie à son dernier compagnon d'échappée, le Colombien Jhonatan Restrepo (Katusha), deuxième, pour remporter sa troisième victoire d'étape sur la Vuelta après 2014 et 2015.

Michael Woods (Cannondale), d'Ottawa, a fini 44e à 3:19, tandis qu'Antoine Duchesne (FDJ), de Saguenay, a abouti au 111e échelon dans un groupe à 21:03.

Un autre Italien, Franco Pellizotti (Bahrain-Merida), a pris la troisième place dans un final où Pinot (Groupama-FDJ), grand animateur de l'échappée du jour, n'a pas été récompensé.

Après avoir été longtemps maillot rouge virtuel de la Vuelta, lorsque les dix-neuf fuyards comptaient plus de 4 minutes d'avance, Pinot n'a finalement grappillé que douze secondes sur la ligne d'arrivée.

Une broutille au vu de l'énergie dépensée sur les routes accidentées de Galice, dans un bras de fer à distance avec l'équipe Movistar qui ne souhaitait pas laisser filer le Français.

C'est rageant pour le grimpeur de Groupama-FDJ (16e du général à 2 min 20 sec du leader), qui se consolera peut-être d'avoir retrouvé ses jambes dans la fraîcheur du nord de la péninsule, après une première semaine pénible pour lui sous la canicule méridionale.

Pour le reste, les dix premiers du classement général se tiennent toujours en moins d'une minute et tout reste à faire pour la conquête du maillot rouge, toujours porté par Yates (Mitchelton-Scott) qui compte seulement une seconde d'avance sur l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar).

Jeudi, la 12e étape (181,1 km) conduira les coureurs de Mondonedo jusqu'au Phare de Estaca de Bares, à Manon, avec un parcours vallonné sur la côte atlantique du nord de la Galice. Une nouvelle étape usante en perspective, surtout juste avant un triptyque montagnard de vendredi à dimanche dans les monts des Asturies.

« Aucune équipe ne voulait rouler et au final nous avons décidé de le faire », a pesté l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar), deuxième du général à une seconde du Britannique Yates (Mitchelton-Scott).

« On dirait que les autres équipes ne courent pas pour gagner, on se demande pour quoi elle courent », a ajouté le vétéran (38 ans) au micro de la chaîne publique espagnole Teledeporte, une critique à peine voilée de l'attitude de l'équipe du maillot rouge.

 Le peloton a souffert

Au classement général, le statu quo persiste avec les dix premiers coureurs se tenant en moins d'une minute.

C'est rageant pour Pinot, mais le grimpeur de Groupama-FDJ se consolera peut-être d'avoir retrouvé ses jambes dans la fraîcheur du nord de la péninsule, après une première semaine pénible pour lui sous la canicule méridionale.

D'ailleurs, la fin de l'étape a été marquée par une averse typiquement galicienne. Sous la pluie, l'Italien De Marchi (BMC), ancien compagnon d'échappée de Pinot, a déposé son dernier adversaire, le Colombien Jhonatan Restrepo (Katusha), deuxième. Un autre Italien, Franco Pellizotti (Bahrain-Merida), a pris la troisième place de cette étape ultra-exigeante.

« J'ai dû me battre à chaque instant, chaque attaque semblait la bonne (dans l'échappée), c'était très difficile », a expliqué De Marchi, lauréat de sa troisième étape de la Vuelta après 2014 et 2015.

« Si j'avais attendu le sprint, j'aurais perdu. Ma seule option était de tout tenter sur la dernière côte, même si je n'avais pas mes meilleures jambes », a-t-il ajouté.

Bref, tout le peloton a souffert sur les routes galiciennes, à l'image du sprinteur français Nacer Bouhanni (Cofidis) contraint à l'abandon, et la bagarre pourrait reprendre de plus belle jeudi.

La 12e étape (181,1 km) conduira les coureurs de Mondonedo jusqu'au Phare de Estaca de Bares, à Manon, avec un parcours vallonné sur la côte atlantique du nord de la Galice. Une nouvelle étape usante en perspective, surtout juste avant un triptyque montagnard de vendredi à dimanche dans les monts des Asturies.