SORIA (AFP) - L'Espagnol Alejandro Valverde (Kelme) a confirmé son statut de favori du Tour d'Espagne cycliste en enlevant de belle manière la 3e étape, disputée lundi sur 157,1 km entre Burgos et Soria (nord).

Le Luxembourgeois Benoît Joachim (US Postal) a lui ravi la tête du classement général à son coéquipier néerlandais Max van Heeswijk grâce aux bonifications.

Joachim a en effet remporté tous les sprints intermédiaires de la journée grâce à une vaine échappée au long cours dont il a été le seul bénéficiaire... Ses compagnons d'aventure, le Belge Kevin Hulsmans, le Français Andy Flickinger et le Néerlandais Thorwald Veneberg ont été repris à 8 km de la ligne après avoir dilapidé 10 minutes d'avance en une trentaine de kilomètres.

Le dernier quart de l'étape s'est, il est vrai, déroulé dans des conditions dantesques avec de fortes bourrasques de vent, un déluge, du terrain tantôt simplement humide mais tantôt recouvert par une importante pellicule d'eau.

Les conditions et une arrivée jugée au sommet d'une difficile côte de trois kilomètres (ne comptant pas pour la montagne) ont logiquement permis aux hommes forts de s'exprimer. Stuart O'Grady et Oscar Freire exclus, le classement des dix premiers de l'étape ne devrait pas être trop éloigné du classement final de la Vuelta. Il reste à en trouver l'ordre...

Lundi, après une attaque suicide de Luca Paolini au pied de la bosse, et un bel effort d'Alexandre Vinokourov, Valverde s'est dégagé en toute facilité pour s'imposer devant O'Grady et le Russe Denis Menchov, outsider pour la victoire finale.

Facile

Seuls onze coureurs sont arrivés dans le temps du vainqueur, ce groupe étant formé presque uniquement de candidats à la victoire finale: les Espagnols Roberto Heras (5e), Francisco Mancebo (7e) et Aitor Gonzalez (8e), les Italiens Stefano Garzelli (6e) et l'Italien Damiano Cunego (9e) ainsi que le Kazakh Alexandre Vinokourov (11e).

Derrière ce groupe, l'Espagnol Isidro Nozal, 2e l'an dernier, et l'Américain Tyler Hamilton ont limité la perte de temps respectivement à 4 et 5 secondes, et alors que le peloton est arrivé quinze secondes plus tard.

Valverde, 3e du Tour d'Espagne 2003, refuse toutefois de tirer des conclusions pour la suite. "La Vuelta ne fait que commencer. Il faut prendre la course jour après jour. Aujourd'hui, Vicente (Belda, manageur de Kelme) m'avait dit que le final m'était favorable et il m'avait demandé d'attaquer", explique le "Jalabert espagnol", 24 ans, qui a signé sa 15e victoire de l'année, la 28e de sa carrière (dont trois étapes du Tour d'Espagne).

"Valverde m'a surpris parce qu'on était tous à fond et lui était facile", résume le double champion du monde Oscar Freire.

Mardi, malgré le passage d'un col de 3e catégorie, la quatrième étape de 167,5 km est une longue descente entre Soria et Saragosse qui promet d'être la journée la plus rapide de cette 59e édition de la Vuelta, voire de son histoire.

Les sprinteurs, dont l'Allemand Erik Zabel, écarté de la lutte pour la victoire par une crevaison lundi, ne laisseront certainement pas aux autres coureurs la possibilité de briller.