Une 100e édition du Tour d'Italie hommage aux grands champions italiens
Cyclisme mardi, 25 oct. 2016. 13:44 mardi, 25 oct. 2016. 13:24MILAN, Italie - La 100e édition du Tour d'Italie conduira en mai prochain le peloton de Sardaigne jusqu'à Milan, au bout d'un parcours difficile, dessiné comme un hommage aux grands champions du cyclisme italien: Coppi, Bartali, Nibali ou Pantani.
Le départ de Sardaigne, où seront disputées les trois premières étapes, était connu depuis un mois et apparaissait comme un premier clin d'oeil, adressé au champion sarde Fabio Aru, déjà monté deux fois sur le podium du Giro (3e en 2014 et 2e en 2015).
Le reste du parcours, qui passera notamment sur les pentes de l'Etna, devant les trulli d'Alberobello et par les paysages de carte postale du Gargano, a été dévoilé mardi à Milan en présence de tous les vainqueurs encore vivants de l'épreuve.
Marqué par une troisième semaine redoutable et par deux contre-la-montre individuels, dont un de 28 kilomètres le dernier jour à Milan (67,2 kilomètres au total), il compte plusieurs hommages du même genre aux héros passés et actuels du cyclisme italien.
Le Giro passera ainsi par la Sicile et Messine, arrivée de la 5e étape et ville natale de Vincenzo Nibali, double vainqueur de l'épreuve (2013 et 2016). Ce n'est que la deuxième fois que le Giro passe la même année dans les deux grandes îles italiennes.
« La Sicile et la Sardaigne respirent le cyclisme. Pour les deux îles ce sera un grand évènement », a assuré le vainqueur sortant, présent à Milan.
La 11e étape, entre Florence et Bagno di Romagna, partira juste devant le musée dédié à Gino Bartali dans le quartier de Ponte a Ema où est né le triple vainqueur du maillot rose (1936, 1937 et 1946).
Terrible troisième semaine
Les 13e et 14e étapes seront ensuite consacrées au « campionissimo » Fausto Coppi. Le 13e acte finira ainsi à Tortona, où est mort en 1960 le quintuple vainqueur du Tour d'Italie, alors que le 14e épisode partira de sa ville natale, Castellania.
Cette 14e étape se terminera même en haut de la montée du sanctuaire d'Oropa où, en 1999, Marco Pantani avait construit une partie de sa légende en s'imposant en solitaire, maillot rose sur les épaules.
Le lendemain, le final à Bergame rappellera des souvenirs au Colombien Esteban Chaves, dauphin de Nibali lors du Giro 2016, puisque c'est sur ces routes qu'il vient de remporter, le 1er octobre, le Tour de Lombardie.
La dernière semaine ne sera en revanche plus celle des souvenirs et des hommages mais celle des plus grandes difficultés, avec le Mortirolo et le Stelvio (sommet du Giro à 2758m) gravis en route vers Bormio (16e étape).
« C'est une étape sur laquelle on pourra mettre les points sur les i », a souri Nibali, interrogé à propos de cet épisode qui comptera en fait trois ascensions, le Stelvio étant grimpé par deux versants différents.
Deux jours plus tard, le peloton devra encore avaler quatre cols des Dolomites ramassés en 137 kilomètres, lors d'une terrible 18e étape. Deux autres étapes montagneuses seront encore à venir, avant le chrono final de 28 kilomètres à Milan.
Ce 100e Giro se disputera au total sur 3572 kilomètres. Les sprinteurs auront aussi leur mot à dire, 7 des 21 étapes pouvant leur sourire.