Dylan Groenewegen remporte la 8e étape du Tour de France, son deuxième succès en deux jours
Tour de France vendredi, 13 juil. 2018. 19:51 samedi, 14 juil. 2018. 12:49AMIENS, France – Un dernier sprint avant l'Enfer : Dylan Groenewegen a décroché samedi son deuxième succès en deux jours, dans la 8e étape du Tour de France, à la veille de la journée-clé sur les pavés.
De Chris Froome, le vainqueur sortant, à Romain Bardet, la meilleure chance française, les candidats au podium et à la victoire fixent le rendez-vous. C'est à Roubaix, quelques minutes avant le coup d'envoi de la finale de la Coupe du monde, qu'un premier point pourra être fait sur les chances respectives.
D'une phrase, Bardet condense le problème : « Je n'ai pas peur des pavés mais on les appréhende forcément parce qu'on peut tout perdre sur cette étape. »
« Il suffit d'un écart devant soi, d'une chute. On peut être bloqué et ça peut se compliquer très rapidement », souligne le Français qui n'a jamais pris part à Paris-Roubaix. Comme bon nombre des candidats au maillot jaune, hormis l'exception du Gallois Geraint Thomas (7e en 2014). Quant à Froome, il n'a participé à la « reine des classiques » qu'une seule fois, en début de carrière (abandon en 2008).
« Une grande lessiveuse »
Mais Bardet est loin de se présenter en victime au moment d'aborder les 21,7 kilomètres de pavés : « Je compte beaucoup sur cette étape pour faire des écarts. J'ai hâte d'y être même si je sais que ça va être un peu une grande lessiveuse. »
L'approche du premier secteur à la sortie de Cambrai, après une heure de course, annonce une tension extrême. Pour entrer en bonne position et limiter les risques d'incident ou de chute, la hantise des coureurs du classement général.
Les écarts seront-ils importants? En 2014, l'Italien Vincenzo Nibali (futur vainqueur du Tour) avait pris un net avantage. Mais le « Requin de Messine » avait réalisé un numéro de virtuose sur des pavés glissants, par un temps de chien.
L'année suivante, le Tour avait rencontré des conditions bien plus clémentes. Et les favoris n'avaient pu se départager, à ceci près que Froome s'était montré à la hauteur, et même plus, dans l'exercice.
Cette fois, le temps est sec, gage de risque moindre. Mais la dose des pavés, la plus importante dans le Tour depuis le début des années 1980, et leur difficulté promettent une course haletante et rapide.
Froome se dit confiant. « On attend l'étape des pavés », souriait d'ailleurs le Britannique, samedi matin, au départ de Dreux. « Aujourd'hui, c'est pour les sprinteurs. »
Greipel et Gaviria déclassés
Le pronostic s'est évidemment vérifié à Amiens, où Groenewegen a confirmé sa valeur en dominant nettement ses rivaux. À 25 ans, le Néerlandais est en passe de devenir une « pointure » du sprint. Son déboulé sur les Champs-Élysées, l'an passé, à la fin du Tour 2017 l'annonçait.
Dans le sprint, lancé de loin par Peter Sagan, l'Allemand André Greipel et le Colombien Fernando Gaviria se sont frotté de près. Le premier a légèrement obliqué sa trajectoire et a fermé le passage à son rival, qui a répliqué par deux coups de casque.
Le jury a déclassé les deux coureurs pour sprint irrégulier. Conséquence : Sagan a hérité de la deuxième place de l'étape... pour la troisième fois en huit jours. Le champion du monde, vainqueur aussi à deux reprises, peut améliorer son bilan dimanche, si l'on se souvient qu'il est le dernier vainqueur de Paris-Roubaix.
Arnaud Démare, qui tenait tant à briller devant son public, n'a pu lutter. Le Picard s'est classé 7e sur la ligne (5e au classement officiel) et a fait part de son dépit : « Le prochain sprint, c'est dans une semaine. Les grosses chances étaient dans la première semaine. »
Une chute massive, à 17 kilomètres de l'arrivée, a coûté cher à Dan Martin, le vainqueur de la 6e étape à Mûr-de-Bretagne. L'Irlandais, sixième du Tour l'an passé... malgré deux vertèbres touchées dans une chute, a lâché à Amiens 1 min 16 sec sur tous ses rivaux directs.
Dan Martin a récolté surtout des blessures, à une épaule et au dos, à même de l'amoindrir sensiblement dans les prochains jours. « Je n'ai rien de cassé mais ça fait mal », a-t-il réagi. Pour lui, l'Enfer était en avance de 24 heures.
Classement de la 8e étape du Tour de France, disputée entre Dreux et Amiens :
1. Dylan Groenewegen (NED/LNL) les 181,0 km en 4 h 23:36.
(moyenne : 41,3 km/h)
2. Peter Sagan (SVK/BOR) à 0.
3. John Degenkolb (GER/TRE) 0.
4. Alexander Kristoff (NOR/EAU) 0.
5. Arnaud Démare (FRA/FDJ) 0.
6. Thomas Boudat (FRA/DEN) 0.
7. Nikias Arndt (GER/SUN) 0.
8. Mark Cavendish (GBR/DDT) 0.
9. Yves Lampaert (BEL/QST) 0.
10. Andrea Pasqualon (ITA/WGG) 0.
11. Daniel Oss (ITA/BOR) 0.
12. Timothy Dupont (BEL/WGG) 0.
13. Sonny Colbrelli (ITA/BAH) 0.
14. Taylor Phinney (USA/EFD) 0.
15. Marcel Kittel (GER/KAT) 0.
16. Dion Smith (NZL/WGG) 0.
17. Geraint Thomas (GBR/SKY) 0.
18. Vincenzo Nibali (ITA/BAH) 0.
19. Christopher Froome (GBR/SKY) 0.
20. Maximiliano Richeze (ARG/QST) 0.
Classement général :
1. Greg Van Avermaet (BEL/BMC) 32 h 43:00.
2. Geraint Thomas (GBR/SKY) à 7.
3. Tejay Van Garderen (USA/BMC) 9.
4. Philippe Gilbert (BEL/QST) 16.
5. Bob Jungels (LUX/QST) 22.
6. Rigoberto Uran (COL/EFD) 49.
7. Alejandro Valverde (ESP/MOV) 55.
8. Rafal Majka (POL/BOR) 56.
9. Jakob Fuglsang (DEN/AST) 57.
10. Richie Porte (AUS/BMC) 57.
11. Mikel Landa (ESP/MOV) 59.
12. Christopher Froome (GBR/SKY) 1:06.
13. Adam Yates (GBR/MIT) 1:06.
14. Soren Kragh Andersen (DEN/SUN) 1:07.
15. Vincenzo Nibali (ITA/BAH) 1:12.
16. Primož Roglic (SLO/LNL) 1:21.
17. Bauke Mollema (NED/TRE) 1:22.
18. Julian Alaphilippe (FRA/QST) 1:26.
19. Tom Dumoulin (NED/SUN) 1:27.
20. Steven Kruijswijk (NED/LNL) 1:30.
Points (général) :
1. Peter Sagan (SVK/BOR) 277 pts
2. Fernando Gaviria (COL/QST) 214
3. Dylan Groenewegen (NED/LNL) 132
4. Alexander Kristoff (NOR/EAU) 123
5. Arnaud Démare (FRA/FDJ) 106
6. André Greipel (GER/LOT) 95
7. Andrea Pasqualon (ITA/WGG) 72
8. John Degenkolb (GER/TRE) 70
9. Sonny Colbrelli (ITA/BAH) 64
10. Marcel Kittel (GER/KAT) 54
Montagne (général) :
1. Toms Skujinš (LAT/TRE) 6 pts
2. Sylvain Chavanel (FRA/DEN) 4
3. Dion Smith (NZL/WGG) 4
4. Lilian Calmejane (FRA/DEN) 3
5. Daniel Martin (IRL/EAU) 2
6. Fabien Grellier (FRA/DEN) 2
7. Marco Minnaard (NED/WGG) 1
8. Yoann Offredo (FRA/WGG) 1
9. Kévin Ledanois (FRA/FST) 1
10. Anthony Perez (FRA/COF) 1
Équipes (général) :
1. Quick Step 98 h 48:50.
2. BMC à 8.
3. Sky 1:50.
4. Bahrain 3:56.
5. Movistar 4:01.
6. Mitchelton 5:04.
7. Sunweb 5:10.
8. AG2R La Mondiale 5:13.
9. Astana 5:36.
10. Bora 6:33.
11. Lotto NL 6:35.
12. EF Drapac 6:42.
13. Trek 7:44.
14. Fortuneo-Samsic 8:50.
15. FDJ 9:33.
16. Wanty 11:08.
17. Dimension Data 13:02.
18. Direct Energie 13:08.
19. Katusha 13:22.
20. Emirats 15:55.
21. Lotto 19:14.
22. Cofidis 22:35.
Jeunes (général) :
1. Soren Kragh Andersen (DEN/SUN) 32 h 44:07.
2. Egan Bernal (COL/SKY) à 27.
3. Pierre Latour (FRA/ALM) 2:17.
4. Magnus Nielsen (DEN/AST) 3:00.
5. Guillaume Martin (FRA/WGG) 4:06.
6. Thomas Boudat (FRA/DEN) 5:32.
7. David Gaudu (FRA/FDJ) 7:42.
8. Daniel Martínez (COL/EFD) 9:22.
9. Stefan Kung (SUI/BMC) 10:41.
10. Gregor Mühlberger (AUT/BOR) 10:56.
Combativité (général)
1. Fabien Grellier (FRA/DEN)