Tour de France: La vigilance reste de mise contre le dopage
Cyclisme mardi, 2 juil. 2002. 13:02 dimanche, 15 déc. 2024. 02:01
PARIS (AFP) - Le Tour de France cycliste, confronté à des défis sans cesse renouvelés en matière de lutte antidopage, affiche une sérénité relative et resserre toujours davantage son dispositif.
Quatre ans après le scandale énorme de l'affaire Festina, à l'origine d'une large prise de conscience, le Tour maintient l'effort d'autant que les récents évènements du Giro ont montré la nécessité de rester vigilant.
A l'appui de son optimisme relatif, les chiffres publiés cette semaine par l'Union cycliste internationale (UCI) indiquent des progrès notables.
Sur les 1171 contrôles sanguins effectués, la valeur moyenne de l'hématocrite (volume des globules rouges) est retombée cette année à 43,5 pour cent. La baisse constante depuis 1997 (45,5 %) s'est poursuivie jusqu'à approcher le taux de 1988 (43,2 %), avant l'apparition de l'EPO qui a chamboulé le sport cycliste de la dernière décennie.
Par ailleurs, l'UCI souligne également dans son étude la diminution constante depuis l'année 2000 des valeurs de ferritine, une protéine dont le taux sanguin reflète entre autres les réserves de fer dans l'organisme. Pour conclure, à partir des résultats du suivi médical, que "l'état de santé du peloton est excellent".
Ce suivi médical annuel, élément fondamental du dispositif tant pour la lutte antidopage que pour la santé des coureurs, est effectué en plusieurs phases. La troisième est pratiquée deux jours avant le départ du Tour sur la totalité des concurrents.
La bataille contre l'EPO
Selon les résultats des examens pratiqués jeudi, un coureur peut ensuite être interdit de départ ou devoir subir un contrôle antidopage urinaire, "ciblé" en quelque sorte. Ce repérage avait abouti au contrôle du seul coureur positif du Tour 2001, l'Espagnol Txema Del Olmo (EPO).
Sans compter les contrôles inopinés: six à dix coureurs iront pendant le Tour à la caravane-pipi installée près de la ligne d'arrivée de chaque étape. Au total, 90 tests de détection de l'EPO (contre 72 l'an dernier) seront pratiqués par le Laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) et les lauréats du Tour, soit tous les vainqueurs d'étapes et les vainqueurs des différents classements, seront contrôlés quasi-systématiquement.
"Nous avons pu gagner la bataille contre l'EPO et sa nouvelle forme retard, la Nesp, qui sont finalement décelables dans les urines par la méthode mise au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry", s'est félicitée l'UCI dans son bilan.
Pour autant, le problème des substances indécelables persiste. Avec le cortège d'inquiétudes qui l'accompagne, notamment à cause des autres formes de dopage sanguin.
Sur ce dernier point, l'UCI se veut en grande partie rassurante. Tant pour le RSR-13, à cause de sa difficulté d'emploi et de sa courte durée d'action ainsi que de sa facilité de détection dans les urines, que pour les hémoglobines synthétiques, "directement ou indirectement décelables dans le sang".
Pour le Dynépo (Epoïetine delta), molécule d'EPO produite à partir de cellules humaines, l'UCI reconnaît que l'interprétation de l'analyse urinaire pourrait être rendue plus difficile. Pour elle, toutefois, "il n'est pas possible de se prononcer avant que les laboratoires n'aient la possibilité de tester cette substance qui n'est pas encore sur le marché et ne le sera vraisemblablement pas avant 2003".
Quatre ans après le scandale énorme de l'affaire Festina, à l'origine d'une large prise de conscience, le Tour maintient l'effort d'autant que les récents évènements du Giro ont montré la nécessité de rester vigilant.
A l'appui de son optimisme relatif, les chiffres publiés cette semaine par l'Union cycliste internationale (UCI) indiquent des progrès notables.
Sur les 1171 contrôles sanguins effectués, la valeur moyenne de l'hématocrite (volume des globules rouges) est retombée cette année à 43,5 pour cent. La baisse constante depuis 1997 (45,5 %) s'est poursuivie jusqu'à approcher le taux de 1988 (43,2 %), avant l'apparition de l'EPO qui a chamboulé le sport cycliste de la dernière décennie.
Par ailleurs, l'UCI souligne également dans son étude la diminution constante depuis l'année 2000 des valeurs de ferritine, une protéine dont le taux sanguin reflète entre autres les réserves de fer dans l'organisme. Pour conclure, à partir des résultats du suivi médical, que "l'état de santé du peloton est excellent".
Ce suivi médical annuel, élément fondamental du dispositif tant pour la lutte antidopage que pour la santé des coureurs, est effectué en plusieurs phases. La troisième est pratiquée deux jours avant le départ du Tour sur la totalité des concurrents.
La bataille contre l'EPO
Selon les résultats des examens pratiqués jeudi, un coureur peut ensuite être interdit de départ ou devoir subir un contrôle antidopage urinaire, "ciblé" en quelque sorte. Ce repérage avait abouti au contrôle du seul coureur positif du Tour 2001, l'Espagnol Txema Del Olmo (EPO).
Sans compter les contrôles inopinés: six à dix coureurs iront pendant le Tour à la caravane-pipi installée près de la ligne d'arrivée de chaque étape. Au total, 90 tests de détection de l'EPO (contre 72 l'an dernier) seront pratiqués par le Laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) et les lauréats du Tour, soit tous les vainqueurs d'étapes et les vainqueurs des différents classements, seront contrôlés quasi-systématiquement.
"Nous avons pu gagner la bataille contre l'EPO et sa nouvelle forme retard, la Nesp, qui sont finalement décelables dans les urines par la méthode mise au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry", s'est félicitée l'UCI dans son bilan.
Pour autant, le problème des substances indécelables persiste. Avec le cortège d'inquiétudes qui l'accompagne, notamment à cause des autres formes de dopage sanguin.
Sur ce dernier point, l'UCI se veut en grande partie rassurante. Tant pour le RSR-13, à cause de sa difficulté d'emploi et de sa courte durée d'action ainsi que de sa facilité de détection dans les urines, que pour les hémoglobines synthétiques, "directement ou indirectement décelables dans le sang".
Pour le Dynépo (Epoïetine delta), molécule d'EPO produite à partir de cellules humaines, l'UCI reconnaît que l'interprétation de l'analyse urinaire pourrait être rendue plus difficile. Pour elle, toutefois, "il n'est pas possible de se prononcer avant que les laboratoires n'aient la possibilité de tester cette substance qui n'est pas encore sur le marché et ne le sera vraisemblablement pas avant 2003".