Les équipes à la merci de deux cas de COVID-19 en sept jours au Tour de France
Tour de France vendredi, 21 août 2020. 12:19 vendredi, 21 août 2020. 10:26PARIS – La menace de la COVID-19 pèsera jusqu'au bout du Tour de France : deux cas positifs COVID-19 en sept jours entraîneront l'exclusion de l'équipe concernée de la course.
La mesure, qui s'appliquera à partir du départ fixé le 29 août à Nice, est drastique si l'on considère qu'elle concerne non seulement les coureurs mais aussi les membres de l'encadrement proche intégrés à la « bulle course ».
Pour les vingt-deux équipes de huit coureurs, l'épée de Damoclès sera donc présente jusqu'au terme de l'épreuve, fixé le 20 septembre à Paris.
L'information, révélée par le site Velonews, a été confirmée à l'AFP par l'organisation de l'épreuve (ASO) qui a précisé que la mesure a été prise en concertation avec l'AIGCP, l'association internationale qui regroupe les équipes cyclistes.
Le dispositif a été présenté aux équipes, qui ont reçu un document le détaillant, à la veille du récent Critérium du Dauphiné (12 au 16 août), a précisé ASO.
Dans ce Tour sous surveillance sanitaire, les coureurs, qui sont déjà régulièrement testés par leurs équipes depuis la reprise des stages, doivent subir deux tests PCR (par le nez) dans les jours précédant le départ.
Tests PCR à répétition
« Une première vague sera faite samedi, dimanche et lundi. Pourquoi sur trois jours? Parce qu'il y a les championnats nationaux et que les coureurs ne sont pas testés le jour de la course. Une deuxième vague de tests sera faite mardi, mercredi ou jeudi prochain, là aussi sur trois jours parce qu'il y a des coureurs qui participent aux championnats d'Europe », a précisé à l'AFP un responsable de l'organisation.
Pendant cette période, une équipe a toutefois la possibilité de remplacer l'un de ses membres qui aurait été positif au COVID-19, a confirmé ASO.
Après le début du Tour, un cas positif d'un coureur ou d'un membre de l'encadrement entraînera automatiquement le retrait de la personne concernée. Ainsi qu'une étude des cas contacts, la décision revenant à la cellule COVID qui gèrera les problèmes de ce type pendant le Tour.
Un point sera réalisé quotidiennement à l'intérieur des équipes et chaque médecin référent devra signaler les problèmes éventuels à la cellule COVID, qui appréciera le degré de gravité du cas.
Pendant le Tour, tous les membres de la « bulle course », coureurs, encadrement et officiels concernés, devront subir un test PCR lors des deux journées de repos, la première le 7 septembre en Charente-Maritime, la seconde le 14 septembre en Isère.
Une cellule COVID
Le principe d'une exclusion pourrait s'appliquer, non seulement dans l'hypothèse de cas de COVID-19 avérés, mais aussi à la présence de symptômes fortement suspects. Dans cette seconde éventualité, la décision dépendra d'un avis médical.
« Exceptionnellement un coureur pourra être autorisé à prendre le départ en cas d'avis médical éclairé favorable, de la part du médecin de l'équipe et de la cellule COVID », a toutefois précisé l'organisation du Tour.
La « bulle course » réunit entre 25 et 30 personnes pour chaque équipe, soit les personnes en contact quotidiennement avec les coureurs. Quant à la cellule COVID, l'une des nouveautés de ce Tour pas comme les autres, elle est composée d'une quinzaine de personnes installées au centre de coordination du Tour de France, en charge de faire le lien avec les autorités régionales de santé et les médecins de chaque équipe
Pour comparaison, dans le football français, la Ligue considère que le virus est « circulant » dans un club à partir du moment où une équipe a « plus de 3 joueurs ou encadrants (à partir de 4) isolés sur 8 jours glissants ». À partir de quatre cas, elle peut décider du report du match.
Le cyclisme, sport itinérant qui brasse une population plus nombreuse (176 coureurs dans le peloton), a mis la barre à une autre hauteur.