CHARTRES, France – Origines, formation, ambition, caractère : quatre choses à savoir sur le Néerlandais Dylan Groenewegen, le plus rapide à l'arrivée de la 7e étape du Tour de France.

Il a vécu à Amsterdam dans la rue d'Anne Frank

Le vainqueur de l'étape de Chartres est originaire d'Amsterdam où il est né voici 25 ans. Dans la ville la plus célèbre des Pays-Bas, il a vécu dans la rue où se trouve la maison d'Anne Frank, l'auteur du célèbre « Journal » qui décéda au camp nazi de Bergen-Belsen à l'âge de 15 ans.

Dès son enfance, Dylan Groenewegen a baigné dans le cyclisme. Entre les deux guerres mondiales, son grand-père, Ko Zieleman, avait créé sa propre marque de vélos. Son père a lui aussi travaillé dans les cycles.

Il a été formé par un ancien maillot vert du Tour

Le Néerlandais a été formé par Jean-Paul Van Poppel, l'un des meilleurs sprinteurs du peloton de la fin des années 1980. Van Poppel a gagné neuf étapes entre 1987 et 1994. Il a même ramené à Paris, en 1987, le maillot vert du classement par points.

Groenewegen a franchi les étapes une par une. Vainqueur du Tour des Flandres espoirs en 2014, il est passé professionnel l'année suivante dans une équipe de deuxième division (Rompoot) avant de rejoindre en 2016 son équipe actuelle (Lotto NL) et courir son premier Tour de France. « Pour apprendre », avaient dit à l'époque les dirigeants de sa formation, convaincus de détenir l'un des futurs grands du sprint.

Il prend son temps pour les classiques

Après son succès d'étape en mars dans Paris-Nice, Groenewegen a surpris en renonçant par avance à Milan-Sanremo, la première grande classique de la saison programmée quelques jours plus tard : « C'est encore trop tôt pour faire cette course, je ne l'ai pas programmée cette année. »

Ce n'est toutefois qu'une question de temps puisqu'il a bien l'intention de réussir aussi dans les grandes courses d'un jour, de préférence les flamandes. « Je sais que je suis un coureur rapide mais ça ne suffit pas pour gagner le Tour des Flandres », dit-il. « Il me faut encore prendre de la force. »

Il revendique son propre style de sprinteur

S'il est peu expansif, le Néerlandais est déterminé. Caractère affirmé, il a justifié ainsi son geste, un doigt devant la bouche, après son sprint victorieux : « C'était pour répondre à ceux qui disaient ces derniers jours que je n'avais pas le niveau pour gagner un sprint du Tour. »

De la même façon, Groenewegen revendique son propre style et refuse la comparaison avec Mark Cavendish voire Robbie McEwen dont il se rapproche par le gabarit (1,77 m pour 70 kg) : « J'ai une façon de sprinter qui m'appartient et je veux que ça reste ainsi. »