DOHA, AFP - Le seul coureur brésilien du peloton professionnel, Luciano Pagliarini, a pris les commandes du Tour du Qatar cycliste, mercredi, au terme de la troisième étape enlevée par l'Allemand Thorsten Wilhelms.

Pagliarini, au bénéfice d'un sprint intermédiaire, est revenu au classement général à égalité de temps avec le Suédois Magnus Backstedt, porteur du maillot or de leader au départ de l'étape qui était donné au "Camelodrome", en même temps qu'une course de démonstration de dromadaires.

Quelques minutes après avoir franchi la ligne à Doha, Backstedt est revenu voir le film d'arrivée. Il a pu constater que derrière Wilhelms, vainqueur avec deux longueurs d'avance, la photo-finish était nécessaire pour départager les suivants et que l'un de ses coéquipiers (le Danois Allan Bo Andresen) l'avait privé d'une bonification en se classant à la deuxième place.

Cette mésentente a permis à Pagliarini, un jeune routier-sprinteur de 23 ans, de se faire connaître pour sa deuxième saison professionnelle. Originaire de l'Etat de Parana (sud de Sao Paulo), le Brésilien a rejoint en 1999 l'Italie, le pays d'où était parti son arrière-grand-père pour travailler dans les plantations de café.

Bordures et pipelines

Ce coureur à la silhouette passe-partout (1,74 m, 68 kg), qui s'est installé avec son épouse près de Trévise (nord-est), a été recruté l'année passée par l'équipe Lampre. Mais une fracture d'une clavicule tôt dans la saison a gâché ses débuts bien qu'il ait disputé son premier grand Tour en septembre dernier (13 étapes de la Vuelta).

Si Pagliarini (vainqueur de 38 courses au Brésil) attend toujours sa première victoire professionnelle, Thorsten Wilhelms (32 ans) possède l'expérience des podiums. L'Allemand, qui a arrêté le cyclisme pendant un an afin de reprendre un garage automobile, a l'habitude de faire valoir sa pointe de vitesse, jusqu'à présent dans les courses de niveau national.

Cette étape de 179 kilomètres, la plus longue de l'épreuve, a donné lieu à de jolis mouvements offensifs dans sa seconde moitié, après le passage devant les grands puits de pétrole et les pipelines de Dukhan. Au jeu des "bordures" (cassures), l'équipe Domo a placé à l'avant sept des siens, avec notamment le Belge Frank Vandenbroucke qui effectue au Qatar son retour après huit mois d'absence dans le peloton.

Jeudi, quatrième et avant-dernière étape entre Ras Laffan (nord-est) et Doha (est), sur un parcours de 125 kilomètres uniformément plane.