Tout droit vers le précipice
Cyclisme mardi, 24 juil. 2007. 18:20 dimanche, 15 déc. 2024. 07:27
Comme l'a dit Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France en conférence de presse mardi, on a voulu donner une chance aux coureurs de repartir sur de nouvelles bases en 2007. L'Union cycliste internationale et la Société du Tour ont obligé les 189 coureurs au départ à signer une charte dans laquelle ils consentaient à remettre un échantillon d'ADN sur demande, à remettre un an de salaire s'ils échouaient un test antidopage, à ne pas contester toute suspension, dont la durée serait de deux ans, et à ne pas engager de procédures judiciaires contre le Tour.
À la lumière du plus récent scandale, le contrôle positif du Kazakh Alexandre Vinokourov, on peut n'en venir qu'à une seule conclusion : tout ça n'a absolument rien donné. La culpabilité de Vikoukourov est un constat d'échec flagrant.
Depuis le Tour de la Honte de 1998, alors que l'équipe Festina avait été chassée de la compétition après qu'on eut fait la preuve de dopage généralisé dans cette formation, rien n'a changé. Neuf ans plus tard, on en est toujours au même point.
Pour chaque petit pas vers l'amélioration de la situation, comme par exemple la victoire de Linus Gerdemann, qui lui se dit un coureur propre - on peut le croire ou non - on a deux grands pas en arrière, vers le gouffre.
Quelle est la solution au problème? Comment va-t-on éradiquer le dopage? Ma crainte, c'est qu'il n'y ait plus de commanditaires intéressés à s'impliquer dans le cyclisme. Que des compagnies comme T-Mobile se retirent du vélo. Comment aller cogner aux portes des multinationales pour leur demander d'investir 15 millions d'Euros dans une équipe cycliste?
Déjà, les deux chaînes allemandes qui couvraient le Tour sont rentrées à la maison. Le Tour de France s'en va vers la faillite et le cyclisme s'en va tout droit vers le précipice.
Il reste cinq jours au Tour. Comme le dit Jean-François Bernard, troisième du TDF de 1987 qui est maintenant consultant pour l'Équipe, les derniers jours du Tour seront cinq jours d'enterrement.
Mercredi, je serai de retour en ondes au canal Évasion. On va parler de sport, dans la mesure du possible, mais je ne sais pas comment on va faire, honnêtement
*Transcription de l'intervention de Louis Bertrand au bulletin Sports 30.
À la lumière du plus récent scandale, le contrôle positif du Kazakh Alexandre Vinokourov, on peut n'en venir qu'à une seule conclusion : tout ça n'a absolument rien donné. La culpabilité de Vikoukourov est un constat d'échec flagrant.
Depuis le Tour de la Honte de 1998, alors que l'équipe Festina avait été chassée de la compétition après qu'on eut fait la preuve de dopage généralisé dans cette formation, rien n'a changé. Neuf ans plus tard, on en est toujours au même point.
Pour chaque petit pas vers l'amélioration de la situation, comme par exemple la victoire de Linus Gerdemann, qui lui se dit un coureur propre - on peut le croire ou non - on a deux grands pas en arrière, vers le gouffre.
Quelle est la solution au problème? Comment va-t-on éradiquer le dopage? Ma crainte, c'est qu'il n'y ait plus de commanditaires intéressés à s'impliquer dans le cyclisme. Que des compagnies comme T-Mobile se retirent du vélo. Comment aller cogner aux portes des multinationales pour leur demander d'investir 15 millions d'Euros dans une équipe cycliste?
Déjà, les deux chaînes allemandes qui couvraient le Tour sont rentrées à la maison. Le Tour de France s'en va vers la faillite et le cyclisme s'en va tout droit vers le précipice.
Il reste cinq jours au Tour. Comme le dit Jean-François Bernard, troisième du TDF de 1987 qui est maintenant consultant pour l'Équipe, les derniers jours du Tour seront cinq jours d'enterrement.
Mercredi, je serai de retour en ondes au canal Évasion. On va parler de sport, dans la mesure du possible, mais je ne sais pas comment on va faire, honnêtement
*Transcription de l'intervention de Louis Bertrand au bulletin Sports 30.