Tout est encore possible!
Cyclisme lundi, 17 juil. 2006. 10:40 vendredi, 13 déc. 2024. 22:51
GAP (AFP) - Tout est encore possible dans le Tour de France cycliste qui s'est reposé lundi à Gap, à six jours de l'arrivée à Paris, avant d'attaquer trois grandes étapes alpestres.
Pour Charly Mottet, l'ancien champion devenu directeur de course du Critérium du Dauphiné, grand connaisseur des Alpes, le Tour 2006 est "un régal tactique".
Qui sont les favoris ?
"Aujourd'hui, c'est Floyd Landis qui porte le maillot jaune virtuel, c'est lui la référence. Au premier coup tordu, on se retournera vers lui", estime Charly Mottet qui souligne à la fois la vulnérabilité et la force de l'Américain, maillot jaune à la sortie des Pyrénées pendant deux jours avant de laisser la place à l'Espagnol Oscar Pereiro.
"Il me paraît très isolé en montagne, il n'a pas l'équipe nécessaire pour tenir le bazar. Or, un leader ne s'isole jamais loin de l'arrivée, c'est une règle d'or. Sinon, on peut se faire attaquer et il y a des étapes propices", note l'ancien maillot jaune du Tour.
Deux hommes, Floyd Landis (2e à 1 min 29 sec) et le Russe Denis Menchov (4e à 2 min 30 sec), se sont affirmé dans les Pyrénées.
Mais Charly Mottet ajoute à ce duo le troisième homme de l'arrivée au Pla-de-Beret, l'Américain Levi Leipheimer (15e à 7 min 08 sec): "Il a déjà connu son jour-sans dans le contre-la-montre. Les autres peuvent aussi avoir ce type de défaillance. Il dispose d'une équipe apparemment plus solide, qui n'a pas eu à rouler jusqu'à présent et a économisé ses forces. Mais, s'il veut gagner, il est obligé de passer à l'attaque."
Qui peut encore gagner ?
Perplexe devant les bouleversements de ce Tour inattendu, Charly Mottet chiffre à "une dizaine de coureurs" les vainqueurs potentiels de cette première édition post-Armstrong. A commencer par l'Australien Cadel Evans (5e à 2 min 46 sec de Pereiro) et l'Espagnol Carlos Sastre (6e à 3 min 21 sec), tout près d'accrocher le premier wagon dans la grande étape des Pyrénées.
"Pour Sastre et Evans, cela se fera sur un coup tactique. 'A la pédale', ils sont un ton en-dessous. Mais s'ils se glissent dans une échappée de costauds, il faudra aller les chercher", relève l'ancien sélectionneur français qui intègre à la catégorie Christophe Moreau (10e à 5 min 13 sec), un habitué des longs raids.
"Il n'a pas encore perdu le Tour. Il n'a pas peur d'attaquer en descente, il sait faire des longs rallyes, c'est même dans ce registre qu'il est le meilleur", analyse Charly Mottet en ajoutant cependant que les deux dernières étapes des Alpes, mercredi et jeudi, sont plus favorables que la montée de l'Alpe d'Huez pour le Franc-Comtois.
En revanche, il exclut du jeu Pereiro, qui a montré ses limites dans les Pyrénées: "Quand on commence à perdre du temps, on ne se refait pas en général dans le Tour. Il est là pour rendre service, en quelque sorte. Tant mieux pour lui et pour son équipe."
Quelle étape sera déterminante ?
Les grandes ascensions se succèdent dans les trois prochaines journées, avant le contre-la-montre de 50 kilomètres, samedi prochain, entre Le Creusot et Montceau-les-Mines. Izoard, Lautaret et Alpe d'Huez d'abord, Galibier, Croix-de-Fer (par le Glandon) et La Toussuire ensuite, Saisies, Aravis, Colombière et Joux-Plane enfin.
"L'étape de l'Alpe d'Huez risque de se résumer à une jolie course de côtes s'il y a du vent contraire dans la vallée avant le Lautaret", se risque le directeur du Critérium du Dauphiné. "Les deux étapes suivantes sont équivalentes. Il y a vraiment tout ce qu'il faut, un choix très varié pour attaquer".
Pour Charly Mottet, il faudra attendre le dernier grand col de cette édition, le sévère Joux-Plane où Lance Armstrong avait souffert en 2000, "pour savoir".
"C'est un Tour qui ressemble au Tour 1987. On osait attaquer de loin, on pouvait imaginer toutes sortes de renversements", se réjouit l'ancien champion, qui avait porté le maillot jaune cette année-là.
"Cette année, les parcours sont très bien construits, par l'emplacement des journées de repos, le dosage des difficultés en montagne. Il n'y a eu aucune erreur de faite sur ce plan-là, conclut-il. C'est une course passionnante".
Pour Charly Mottet, l'ancien champion devenu directeur de course du Critérium du Dauphiné, grand connaisseur des Alpes, le Tour 2006 est "un régal tactique".
Qui sont les favoris ?
"Aujourd'hui, c'est Floyd Landis qui porte le maillot jaune virtuel, c'est lui la référence. Au premier coup tordu, on se retournera vers lui", estime Charly Mottet qui souligne à la fois la vulnérabilité et la force de l'Américain, maillot jaune à la sortie des Pyrénées pendant deux jours avant de laisser la place à l'Espagnol Oscar Pereiro.
"Il me paraît très isolé en montagne, il n'a pas l'équipe nécessaire pour tenir le bazar. Or, un leader ne s'isole jamais loin de l'arrivée, c'est une règle d'or. Sinon, on peut se faire attaquer et il y a des étapes propices", note l'ancien maillot jaune du Tour.
Deux hommes, Floyd Landis (2e à 1 min 29 sec) et le Russe Denis Menchov (4e à 2 min 30 sec), se sont affirmé dans les Pyrénées.
Mais Charly Mottet ajoute à ce duo le troisième homme de l'arrivée au Pla-de-Beret, l'Américain Levi Leipheimer (15e à 7 min 08 sec): "Il a déjà connu son jour-sans dans le contre-la-montre. Les autres peuvent aussi avoir ce type de défaillance. Il dispose d'une équipe apparemment plus solide, qui n'a pas eu à rouler jusqu'à présent et a économisé ses forces. Mais, s'il veut gagner, il est obligé de passer à l'attaque."
Qui peut encore gagner ?
Perplexe devant les bouleversements de ce Tour inattendu, Charly Mottet chiffre à "une dizaine de coureurs" les vainqueurs potentiels de cette première édition post-Armstrong. A commencer par l'Australien Cadel Evans (5e à 2 min 46 sec de Pereiro) et l'Espagnol Carlos Sastre (6e à 3 min 21 sec), tout près d'accrocher le premier wagon dans la grande étape des Pyrénées.
"Pour Sastre et Evans, cela se fera sur un coup tactique. 'A la pédale', ils sont un ton en-dessous. Mais s'ils se glissent dans une échappée de costauds, il faudra aller les chercher", relève l'ancien sélectionneur français qui intègre à la catégorie Christophe Moreau (10e à 5 min 13 sec), un habitué des longs raids.
"Il n'a pas encore perdu le Tour. Il n'a pas peur d'attaquer en descente, il sait faire des longs rallyes, c'est même dans ce registre qu'il est le meilleur", analyse Charly Mottet en ajoutant cependant que les deux dernières étapes des Alpes, mercredi et jeudi, sont plus favorables que la montée de l'Alpe d'Huez pour le Franc-Comtois.
En revanche, il exclut du jeu Pereiro, qui a montré ses limites dans les Pyrénées: "Quand on commence à perdre du temps, on ne se refait pas en général dans le Tour. Il est là pour rendre service, en quelque sorte. Tant mieux pour lui et pour son équipe."
Quelle étape sera déterminante ?
Les grandes ascensions se succèdent dans les trois prochaines journées, avant le contre-la-montre de 50 kilomètres, samedi prochain, entre Le Creusot et Montceau-les-Mines. Izoard, Lautaret et Alpe d'Huez d'abord, Galibier, Croix-de-Fer (par le Glandon) et La Toussuire ensuite, Saisies, Aravis, Colombière et Joux-Plane enfin.
"L'étape de l'Alpe d'Huez risque de se résumer à une jolie course de côtes s'il y a du vent contraire dans la vallée avant le Lautaret", se risque le directeur du Critérium du Dauphiné. "Les deux étapes suivantes sont équivalentes. Il y a vraiment tout ce qu'il faut, un choix très varié pour attaquer".
Pour Charly Mottet, il faudra attendre le dernier grand col de cette édition, le sévère Joux-Plane où Lance Armstrong avait souffert en 2000, "pour savoir".
"C'est un Tour qui ressemble au Tour 1987. On osait attaquer de loin, on pouvait imaginer toutes sortes de renversements", se réjouit l'ancien champion, qui avait porté le maillot jaune cette année-là.
"Cette année, les parcours sont très bien construits, par l'emplacement des journées de repos, le dosage des difficultés en montagne. Il n'y a eu aucune erreur de faite sur ce plan-là, conclut-il. C'est une course passionnante".