Dominique Rollin (Cervélo Test Team) a répondu aux attentes à la huitième étape du Tour d'Espagne, dimanche, après avoir passé huit cols et 6 heures 30 minutes sur son vélo. Classé 128e de l'étape qui reliait Alzira et Alto de Aitana sur 204,7 kilomètres, le Bouchervillois a terminé dans un groupe de 28 cyclistes à 25 minutes et 45 secondes du vainqueur, l'Italien et gagnant du Tour d'Italie 2004, Damiano Cunego (Lampre-NGC).

Quatrième de l'étape à 44 secondes de Cunego, l'Australien Cadel Evans (Silence-Lotto) s'empare du maillot or de meneur grâce à une mince avance de deux secondes sur l'Espagnol Alejandro Valverde (Caisse d'Épargne). Pour sa part, Rollin pointe au 142e échelon, à 33 minutes et 15 secondes d'Evans.

« Aujourd'hui (dimanche), mon rôle était d'être un porteur d'eau et d'amener des bidons à mes coéquipiers bien placés. À une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, je me suis accroché à un petit groupe où il y avait Fabian Cancellara (Saxo Bank) et j'ai essayé de me sauver les jambes le plus possible », a soutenu Rollin, visiblement satisfait d'avoir bien joué son rôle. « Ce n'est pas le genre d'étape où je peux faire quelque chose (en termes de résultat), alors le plus de support que je peux apporter à l'équipe et aux grimpeurs, je vais le faire, pour ensuite rallier l'arrivée en dépensant le moins d'énergie possible. »

Après cette longue journée de travail, Rollin avait le sentiment du devoir accompli.

« C'était une dernière ascension qui était difficile et nous grimpions plus de 1000 m dans la dernière partie de la course. Je suis satisfait, je me sentais bien dans les bosses et je n'ai pas fini la journée trop entamé, alors j'ai hâte de voir comment les jambes vont réagir demain (lundi). »

Quant à sa position au classement général, il n'y a pas d'inquiétude du côté de l'ancien champion canadien. Rollin visera plutôt à ressortir du lot à une étape. Mardi et mercredi, alors que le relief des étapes sera moins pentu, les choses pourraient être différentes pour le Québécois.

« J'espère me joindre à une échappée et tenter de remporter une victoire d'étape. Les coureurs savent que s'ils n'attrapent pas l'échappée du jour, ce n'est pas grave, car il y a encore deux semaines de course. Il faut aussi savoir quelle journée nous convient le mieux. Maintenant que le classement général est un peu plus établi, les chances que les échappées se rendent jusqu'au bout sont plus présentes. »

Lundi, dans le cadre de la neuvième étape, une autre parcours fait sur mesure pour les grimpeurs attendra le peloton. Au menu : 186 kilomètres entre Alcoy et Xorret de Catí et sept cols, dont le dernier de première catégorie.