Dominique Rollin n'a pas poussé la machine à fond, samedi, et s'est classé 70e sur les routes mouillées de la septième étape du Tour d'Espagne, un contre-la-montre de 30 kilomètres disputé à Valence.

La journée pluvieuse a contraint le Bouchervillois à lever le pied, surtout après son coup de chaleur subi vendredi. « Il ne pleut pas souvent en Espagne. Mais, quand il se met à pleuvoir, les routes deviennent extrêmement glissantes. »

Le membre de Cervélo a terminé à 2 minutes et 40 secondes du vainqueur, le Suisse Fabian Cancellara, de la formation Saxo Bank. Ce dernier, champion olympique en titre et ancien triple champion mondial de la spécialité, l'a emporté en un temps de 36 min 41 s. Il a devancé son plus proche rival, le Britannique David Millar, de l'équipe Garmin-Slipstream, de 32 secondes.

« Je n'ai pas trop pris de risques, surtout que le chrono n'est pas une épreuve où je me suis entraîné cette année. J'ai juste essayé de faire un bon effort et de tester mes jambes après ce qui est arrivé hier (vendredi), a indiqué Rollin. Je me sentais bien et je pense que j'ai fait un chrono raisonnable considérant que je n'ai pas poussé à 100 %. »

Au classement général, Cancellara a récupéré le maillot or de meneur. Il devance de 51 secondes le Belge Tom Boonen, de Quick Step. Le Québécois est de son côté passé du 127e au 124e échelon, 9 minutes et 26 secondes derrière Cancellara.

Outre sa journée de vendredi, Rollin est content des sensations qu'il a ressenties depuis le début du tour. « Ça augure bien pour la suite je pense. J'ai les jambes pour être là, mais il reste quand même encore deux semaines de course. Demain (dimanche), je vais juste tenter de sauver le plus d'énergie possible. »

La huitième étape marquera l'entrée des 192 cyclistes toujours en lice dans les montagnes espagnoles. Pas moins de huit cols seront au programme de l'épreuve qui sera disputée entre Alzira et Alto de Aitana, qui s'échelonnera sur 204,7 kilomètres et qui se finira par une ascension où les athlètes passeront de 280 à 1525 mètres d'altitude.

En montagne, le Bouchervillois sera surtout au service de ses coéquipiers, dont l'Irlandais Philip Deignan, l'Espagnol José Ángel Gómez Marchante et l'Australien Simon Gerrans.

« On verra à partir de lundi si je pourrai embarquer dans les échappées. Demain, les écarts au général vont se creuser un peu plus. Les coureurs derrières vont ensuite avoir le champ libre pour des échappées et aller chercher des victoires d'étapes », a conclu Rollin.