Un désir de mondialiser le cyclisme
Cyclisme samedi, 11 sept. 2010. 09:56 jeudi, 12 déc. 2024. 14:51
MONTRÉAL - L'élite mondiale du cyclisme professionnel termine dimanche la saison du ProTour à Montréal, deux jours après une course à Québec, deux nouvelles épreuves nord-américaines symboles de la volonté des dirigeants de ce sport de l'exporter hors d'Europe.
"L'UCI ProTour débarque au Canada !", a lancé le président de l'Union cycliste internationale (UCI) Pat McQuaid quelques jours avant le Grand Prix de Québec, première étape sur le continent américain du plus prestigieux circuit cycliste.
Plusieurs courses avaient déjà été organisées au Canada, notamment le Grand Prix des Amériques, épreuve de la Coupe du monde courue dans Montréal de 1988 à 1992, et la Trans-Canada, course à étapes qui ne connut qu'une seule édition en 1999. Souvent regardées d'un mauvais œil par certains organisateurs de courses européens, elles n'ont pas duré.
Sollicitée en 2008 par l'organisateur de ces éphémères courses, l'ancien animateur télé québécois désormais propriétaire d'un groupe audiovisuel Serge Arsenault, l'UCI lui a accordé un bon pour cinq ans.
"Nous avions dit que la mondialisation serait notre priorité, que le temps était venu pour notre sport de se développer. Nous vivons la deuxième phase de ce projet après l'Australie", explique Pat McQuaid en évoquant le Tour Down Under inclus au calendrier mondial en 2008 et seule course non-européenne (sur 15) jusqu'à cette année.
"Le cyclisme est globalisé au niveau de la composition des équipes, avec des coureurs de différentes nationalités, mais pas dans la répartition des courses, estime Serge Arsenault. Il faut poser de nouveaux jalons".
Comme la F1 et le tennis
Le positionnement des courses québécoises en fin de saison a écarté l'essentiel de la contrainte du décalage horaire. Celle du transport transatlantique des 173 coureurs, de leur encadrement et des 15 tonnes de matériel a été réglée dans le budget de 4,2 millions de dollars canadiens.
"Organiser une course hors d'Europe, c'est 250% de coûts en plus", souligne Serge Arsenault.
L'opération séduit les coureurs.
"C'est important de courir partout dans le monde. Et le décalage horaire n'est pas un problème", estime l'Italien Ivan Basso.
"On ne peut pas réclamer que notre sport devienne plus populaire et rester chez nous, au niveau européen", souligne le champion de France Thomas Voeckler, vainqueur à Québec.
ASO, l'organisateur du Tour de France en querelle récurrente avec l'UCI, a entamé cette internationalisation avec le Tour du Qatar, le Tour d'Oman, et en concluant un accord avec le le Tour de Californie.
L'UCI rêve tout haut de s'ouvrir vers l'Asie pour faire un ProTour véritablement mondial, à l'instar de la Formule 1 ou du tennis, tout en gardant son cœur historique européen.
"Le calendrier est limité, donc il faut simplement quelques courses de haut niveau sur plusieurs continents", estime McQuaid.
Autre volet de ce chantier: dès le 29 septembre, l'UCI débattra de la possibilité d'organiser les Championnats du monde hors d'Europe tous les cinq ans, au lieu de tous les sept ans comme le veut la coutume actuelle.
"L'UCI ProTour débarque au Canada !", a lancé le président de l'Union cycliste internationale (UCI) Pat McQuaid quelques jours avant le Grand Prix de Québec, première étape sur le continent américain du plus prestigieux circuit cycliste.
Plusieurs courses avaient déjà été organisées au Canada, notamment le Grand Prix des Amériques, épreuve de la Coupe du monde courue dans Montréal de 1988 à 1992, et la Trans-Canada, course à étapes qui ne connut qu'une seule édition en 1999. Souvent regardées d'un mauvais œil par certains organisateurs de courses européens, elles n'ont pas duré.
Sollicitée en 2008 par l'organisateur de ces éphémères courses, l'ancien animateur télé québécois désormais propriétaire d'un groupe audiovisuel Serge Arsenault, l'UCI lui a accordé un bon pour cinq ans.
"Nous avions dit que la mondialisation serait notre priorité, que le temps était venu pour notre sport de se développer. Nous vivons la deuxième phase de ce projet après l'Australie", explique Pat McQuaid en évoquant le Tour Down Under inclus au calendrier mondial en 2008 et seule course non-européenne (sur 15) jusqu'à cette année.
"Le cyclisme est globalisé au niveau de la composition des équipes, avec des coureurs de différentes nationalités, mais pas dans la répartition des courses, estime Serge Arsenault. Il faut poser de nouveaux jalons".
Comme la F1 et le tennis
Le positionnement des courses québécoises en fin de saison a écarté l'essentiel de la contrainte du décalage horaire. Celle du transport transatlantique des 173 coureurs, de leur encadrement et des 15 tonnes de matériel a été réglée dans le budget de 4,2 millions de dollars canadiens.
"Organiser une course hors d'Europe, c'est 250% de coûts en plus", souligne Serge Arsenault.
L'opération séduit les coureurs.
"C'est important de courir partout dans le monde. Et le décalage horaire n'est pas un problème", estime l'Italien Ivan Basso.
"On ne peut pas réclamer que notre sport devienne plus populaire et rester chez nous, au niveau européen", souligne le champion de France Thomas Voeckler, vainqueur à Québec.
ASO, l'organisateur du Tour de France en querelle récurrente avec l'UCI, a entamé cette internationalisation avec le Tour du Qatar, le Tour d'Oman, et en concluant un accord avec le le Tour de Californie.
L'UCI rêve tout haut de s'ouvrir vers l'Asie pour faire un ProTour véritablement mondial, à l'instar de la Formule 1 ou du tennis, tout en gardant son cœur historique européen.
"Le calendrier est limité, donc il faut simplement quelques courses de haut niveau sur plusieurs continents", estime McQuaid.
Autre volet de ce chantier: dès le 29 septembre, l'UCI débattra de la possibilité d'organiser les Championnats du monde hors d'Europe tous les cinq ans, au lieu de tous les sept ans comme le veut la coutume actuelle.