"Un Tour au-delà de notre attente"
Cyclisme samedi, 26 juil. 2003. 11:35 dimanche, 15 déc. 2024. 10:54
NANTES (AFP) - Jean-Marie Leblanc, organisateur heureux du Tour du Centenaire, a dressé avec un grand sourire le bilan de la 90e édition, samedi à Pornic (ouest), à la veille de la conclusion.
Q: Ce Tour a-t-il correspondu à l'attente de ses organisateurs ?
R: "Non, le Centenaire a dépassé notre attente. On souhaitait un Tour serein, qui évolue dans un bon climat et qui soit aussi celui de la fête. Je crois qu'on a honoré convenablement l'histoire du Tour et ceux qui l'ont faite, les champions et les autres personnalités, et on a donné place aussi aux jeunes. Nous avons senti que le public adhérait à cette fête. Ce qui n'était pas prévu au programme, c'est la qualité de la course, superbe, sans doute la plus belle depuis une vingtaine d'années."
Q: En quoi la course vous a-t-elle comblé ?
R: "Elle a mis en scène des champions qui se sont affrontés, bousculés, sur les plans athlétique, tactique et surtout moral. Dans cet affrontement, il y a du fair-play, du panache, de la tenue."
Q: Le public est-il plus nombreux ?
R: "On sent monter année après année une adhésion populaire toujours croissante. Je vois les spectateurs plus nombreux, plus attachés au Tour et aux coureurs. Ils le disent avec des banderoles, des décorations, etc. A quoi cela tient-il ? Sans doute au mot centenaire qui a ravivé des souvenirs dans la mémoire des Français. Mais je crois aussi que la télévision joue un rôle, qui montre le Tour de France et la France sous ses meilleurs jours, qui donne vraiment envie d'aller participer à la fête. C'est évidemment très réjouissant pour l'organisateur et en même temps cela fait un peu peur. Il faudra bien essayer de canaliser tout cela."
Q: Que prévoyez-vous de faire ?
R: "Pour ce Tour du Centenaire, il y a eu beaucoup de choses supplémentaires, qui ont un prix en logistique, en matériel, en véhicules, etc. L'an prochain, il faut revenir à des proportions un peu plus modestes, sinon on n'y arrivera plus. Le Tour est vraiment au maximum de ses possibilités structurelles."
Q: Quelles images vous restent en tête ?
R: "Des images dramatiques, la chute de Beloki, la chute d'Armstrong qui aurait pu avoir des conséquences graves. Des images magnifiques aussi, de manifestation de fair-play, la tape dans le dos d'Armstrong à Chavanel, des poignées de main ici ou là, je n'ai pas le souvenir qu'il y en ait eu autant dans le Tour de France. Cela veut dire que même dans un milieu de compétition exacerbée, où l'on nous dit qu'il y a l'argent, les pressions, les pesanteurs, des athlètes peuvent avoir des gestes d'amateur. Ils ont trente ans, ils sont richissimes, ils se font la guerre mais, après, on se serre la main, on joue franc jeu. C'est bien, ce n'est pas un sport aussi pourri que certains le disent ou l'écrivent."
Q: Le parcours a-t-il joué un rôle important dans le succès de ce Tour ?
R: "Il faut relativiser le rôle du parcours. L'organisateur propose, les coureurs disposent. S'il n'y avait pas eu une demi-douzaine de challengers d'Armstrong, plus nombreux et mieux préparés que d'habitude, et Armstrong moins dominateur que d'habitude, le parcours n'aurait pas changé grand-chose."
Q: Comment se présente votre succession ?
R: "Je serai encore en 2004 le directeur du Tour. Il faudra que je continue à préparer la succession. Notre éventail d'activités s'élargit, nous en sommes à 75 jours de course. Je ne serai plus partout, en toutes circonstances, sur tous les fronts. Dans ce dispositif, Daniel Baal (directeur-adjoint et dauphin annoncé) a sa place."
Q: Comment se présente le Tour 2004 ?
R: "Je crois que les coureurs et les équipes ont aussi ressenti ce souffle, cet esprit du Centenaire. Ils se sont sentis sans doute investis d'un petit supplément de devoir faire mieux et plus. On essayera de faire en sorte que le soufflé ne retombe pas."
Q: Ce Tour a-t-il correspondu à l'attente de ses organisateurs ?
R: "Non, le Centenaire a dépassé notre attente. On souhaitait un Tour serein, qui évolue dans un bon climat et qui soit aussi celui de la fête. Je crois qu'on a honoré convenablement l'histoire du Tour et ceux qui l'ont faite, les champions et les autres personnalités, et on a donné place aussi aux jeunes. Nous avons senti que le public adhérait à cette fête. Ce qui n'était pas prévu au programme, c'est la qualité de la course, superbe, sans doute la plus belle depuis une vingtaine d'années."
Q: En quoi la course vous a-t-elle comblé ?
R: "Elle a mis en scène des champions qui se sont affrontés, bousculés, sur les plans athlétique, tactique et surtout moral. Dans cet affrontement, il y a du fair-play, du panache, de la tenue."
Q: Le public est-il plus nombreux ?
R: "On sent monter année après année une adhésion populaire toujours croissante. Je vois les spectateurs plus nombreux, plus attachés au Tour et aux coureurs. Ils le disent avec des banderoles, des décorations, etc. A quoi cela tient-il ? Sans doute au mot centenaire qui a ravivé des souvenirs dans la mémoire des Français. Mais je crois aussi que la télévision joue un rôle, qui montre le Tour de France et la France sous ses meilleurs jours, qui donne vraiment envie d'aller participer à la fête. C'est évidemment très réjouissant pour l'organisateur et en même temps cela fait un peu peur. Il faudra bien essayer de canaliser tout cela."
Q: Que prévoyez-vous de faire ?
R: "Pour ce Tour du Centenaire, il y a eu beaucoup de choses supplémentaires, qui ont un prix en logistique, en matériel, en véhicules, etc. L'an prochain, il faut revenir à des proportions un peu plus modestes, sinon on n'y arrivera plus. Le Tour est vraiment au maximum de ses possibilités structurelles."
Q: Quelles images vous restent en tête ?
R: "Des images dramatiques, la chute de Beloki, la chute d'Armstrong qui aurait pu avoir des conséquences graves. Des images magnifiques aussi, de manifestation de fair-play, la tape dans le dos d'Armstrong à Chavanel, des poignées de main ici ou là, je n'ai pas le souvenir qu'il y en ait eu autant dans le Tour de France. Cela veut dire que même dans un milieu de compétition exacerbée, où l'on nous dit qu'il y a l'argent, les pressions, les pesanteurs, des athlètes peuvent avoir des gestes d'amateur. Ils ont trente ans, ils sont richissimes, ils se font la guerre mais, après, on se serre la main, on joue franc jeu. C'est bien, ce n'est pas un sport aussi pourri que certains le disent ou l'écrivent."
Q: Le parcours a-t-il joué un rôle important dans le succès de ce Tour ?
R: "Il faut relativiser le rôle du parcours. L'organisateur propose, les coureurs disposent. S'il n'y avait pas eu une demi-douzaine de challengers d'Armstrong, plus nombreux et mieux préparés que d'habitude, et Armstrong moins dominateur que d'habitude, le parcours n'aurait pas changé grand-chose."
Q: Comment se présente votre succession ?
R: "Je serai encore en 2004 le directeur du Tour. Il faudra que je continue à préparer la succession. Notre éventail d'activités s'élargit, nous en sommes à 75 jours de course. Je ne serai plus partout, en toutes circonstances, sur tous les fronts. Dans ce dispositif, Daniel Baal (directeur-adjoint et dauphin annoncé) a sa place."
Q: Comment se présente le Tour 2004 ?
R: "Je crois que les coureurs et les équipes ont aussi ressenti ce souffle, cet esprit du Centenaire. Ils se sont sentis sans doute investis d'un petit supplément de devoir faire mieux et plus. On essayera de faire en sorte que le soufflé ne retombe pas."