BERLIN (AFP) - Olaf Ludwig, le manageur de la formation cycliste T-Mobile, a estimé samedi qu'un accord de conciliation pourrait être trouvé avec Jan Ullrich, licencié la veille en raison des soupçons de dopage sanguin qui avait conduit à son exclusion du Tour de France 2006, fin juin.

"Il y a la semaine prochaine une réunion (entre T-Mobile et Ullrich) qui est programmée. Il ne faut pas exclure que nous parvenions à une conciliation entre nous et Jan", a déclaré Ludwig, en marge de la 19e étape du Tour de France, à l'agence allemande d'informations sportives SID.

"Si Jan et Oscar (Sevilla, son coéquipier espagnol également licencié, NDLR) devaient nous apporter des preuves montrant qu'ils n'ont rien à voir avec le médecin Eufemiano Fuentes", il pourrait y avoir accord, a précisé le patron de T-Mobile.

Ullrich avait été suspendu par T-Mobile à la veille du départ du Tour 2006, le 30 juin, en compagnie de son mentor Rudy Pevenage, licencié le 9 juillet, et de Sevilla.

Ils sont soupçonnés d'avoir eu recours aux services de Fuentes, au coeur d'un réseau de dopage sanguin démantelé par la police espagnole.

T-Mobile avait donné aux deux cyclistes un délai de deux semaines pour leur fournir des explications, explications insuffisantes selon leur employeur qui les a licenciés vendredi.

Ludwig a souligné qu'il avait été contraint de licencier Ullrich, 32 ans, car "la seule explication que j'ai reçue de Jan était dénuée de tout intérêt".

L'ancien cycliste professionnel, qui dirige l'équipe T-Mobile depuis le début de l'année, a également assuré qu'il ne se livrait pas à une chasse aux sorcières contre Ullrich à la demande de l'opérateur de téléphonie T-Mobile, généreux parraineur de son équipe.

"Nous ne faisons pas de chasse aux sorcières: Jan restera à jamais le premier Allemand à avoir remporté le Tour de France et nous n'affirmons pas non plus qu'il s'est dopé", a souligné Ludwig.

"Mais nous n'avons aucune preuve de son innocence", a-t-il répété.