Valverde parmi les favoris
Cyclisme lundi, 30 juin 2008. 10:29 jeudi, 12 déc. 2024. 05:38
PARIS - L'Espagnol Alejandro Valverde, toujours soupçonné dans l'affaire de dopage sanguin Puerto, attaque parmi les favoris le Tour de France-2008, en l'absence de tous les acteurs des scandales de dopage de la dernière édition, sanctionnés ou victimes de l'écrémage naturel du peloton.
Valverde sur un vélo, c'est, pour l'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence mondiale antidopage, un camouflet rendu possible par l'inertie de la justice espagnole. Cette dernière refuse en effet, en dépit d'une injonction du Tribunal arbitral du sport (TAS) d'"extrader" une poche de sang saisie dans le cadre de l'opération Puerto et censée, selon l'AMA et l'UCI, impliquer le leader de la Caisse d'Epargne.
"Il n'y a aucun moyen réglementaire pour entreprendre quoi que ce soit", déplore Me Philippe Verbiest, avocat de l'UCI qui estime que le dossier Puerto recèle suffisamment de preuves accablantes à l'encontre de l'Espagnol. "L'instruction est en cours et à l'heure qu'il est, Valverde n'a pas été déclaré coupable".
Même la charte éthique des équipes ProTour, qui avait permis l'exclusion de neuf grands noms du Tour 2006 à la veille de son départ, n'est en l'occurence d'aucun secours puisque la fédération espagnole, malgré les demandes de l'UCI et de l'AMA, a refusé d'ouvrir la moindre procédure à l'encontre de Valverde - qui n'a par ailleurs jamais été contrôlé positif.
Principe de précaution
"La grande différence entre les neuf de 2006 et Valverde, ce sont les deux ans d'écart, note Roger Legeay, président du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible). En 2006, on avait réagi à la mise au jour du réseau Puerto en excluant des coureurs selon le principe de précaution. Valverde n'était pas impliqué. Après, ç'aurait été à la justice espagnole de faire le ménage. Si on exclut Valverde au nom de ce même principe et si le dossier n'aboutit jamais, cela équivaudra à une suspension à vie."
Principe de précaution et charte éthique ont en revanche joué pleinement dans le cas de son compatriote Iban Mayo. Positif à l'EPO à la fin du Tour-2007, licencié par Saunier Duval, Mayo a bénéficié d'un problème analytique lors de la contre-expertise de son échantillon. Blanchi par la fédération espagnole -décision qui fait l'objet d'un appel de l'UCI devant le TAS plaidé le 21 avril-, Mayo reste privé d'équipe donc indirectement sanctionné.
La situation de Michael Rasmussen, Maillot jaune exclu du Tour 2007, est quasi-identique puisque le Danois, auteur de plusieurs infractions aux obligations de localisation, a été licencié par Rabobank et la fédération monégasque dont il dépend devrait annoncer sa décision cette semaine.
"Vino" menacé d'appel
Les autres contrevenants du dernier Tour ont tous été sanctionnés à commencer par l'Allemand Patrick Sinkewitz dont le contrôle positif -hors compétition mais révélé durant la Grande Boucle- avait plongé l'épreuve dans la tourmente avec notamment le boycott des télés allemandes. Contraint à collaborer avec la justice, Sinkewitz a vu sa suspension ramenée à un an et pourra reprendre dès le 17 juillet.
Un an, c'est également le tarif très clément dont a écopé le kazakh Alexandre Vinokourov, l'un des favoris du Tour-2007 convaincu de transfusion homologue. Pour se prémunir d'une potentielle sortie de retraite de "Vino" fin juillet, à temps pour disputer les JO de Pékin, l'UCI a toutefois interjeté appel auprès du TAS. Pris, après le Tour, également pour transfusion, son coéquipier Andrei Kashechkin devrait lui être jugé par la fédération kazakhe en juillet.
Seul dopé déjà condamné à la sanction standard (deux ans de suspension), l'Italien Cristian Moreni n'a, lui, pas fait appel.
Valverde sur un vélo, c'est, pour l'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence mondiale antidopage, un camouflet rendu possible par l'inertie de la justice espagnole. Cette dernière refuse en effet, en dépit d'une injonction du Tribunal arbitral du sport (TAS) d'"extrader" une poche de sang saisie dans le cadre de l'opération Puerto et censée, selon l'AMA et l'UCI, impliquer le leader de la Caisse d'Epargne.
"Il n'y a aucun moyen réglementaire pour entreprendre quoi que ce soit", déplore Me Philippe Verbiest, avocat de l'UCI qui estime que le dossier Puerto recèle suffisamment de preuves accablantes à l'encontre de l'Espagnol. "L'instruction est en cours et à l'heure qu'il est, Valverde n'a pas été déclaré coupable".
Même la charte éthique des équipes ProTour, qui avait permis l'exclusion de neuf grands noms du Tour 2006 à la veille de son départ, n'est en l'occurence d'aucun secours puisque la fédération espagnole, malgré les demandes de l'UCI et de l'AMA, a refusé d'ouvrir la moindre procédure à l'encontre de Valverde - qui n'a par ailleurs jamais été contrôlé positif.
Principe de précaution
"La grande différence entre les neuf de 2006 et Valverde, ce sont les deux ans d'écart, note Roger Legeay, président du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible). En 2006, on avait réagi à la mise au jour du réseau Puerto en excluant des coureurs selon le principe de précaution. Valverde n'était pas impliqué. Après, ç'aurait été à la justice espagnole de faire le ménage. Si on exclut Valverde au nom de ce même principe et si le dossier n'aboutit jamais, cela équivaudra à une suspension à vie."
Principe de précaution et charte éthique ont en revanche joué pleinement dans le cas de son compatriote Iban Mayo. Positif à l'EPO à la fin du Tour-2007, licencié par Saunier Duval, Mayo a bénéficié d'un problème analytique lors de la contre-expertise de son échantillon. Blanchi par la fédération espagnole -décision qui fait l'objet d'un appel de l'UCI devant le TAS plaidé le 21 avril-, Mayo reste privé d'équipe donc indirectement sanctionné.
La situation de Michael Rasmussen, Maillot jaune exclu du Tour 2007, est quasi-identique puisque le Danois, auteur de plusieurs infractions aux obligations de localisation, a été licencié par Rabobank et la fédération monégasque dont il dépend devrait annoncer sa décision cette semaine.
"Vino" menacé d'appel
Les autres contrevenants du dernier Tour ont tous été sanctionnés à commencer par l'Allemand Patrick Sinkewitz dont le contrôle positif -hors compétition mais révélé durant la Grande Boucle- avait plongé l'épreuve dans la tourmente avec notamment le boycott des télés allemandes. Contraint à collaborer avec la justice, Sinkewitz a vu sa suspension ramenée à un an et pourra reprendre dès le 17 juillet.
Un an, c'est également le tarif très clément dont a écopé le kazakh Alexandre Vinokourov, l'un des favoris du Tour-2007 convaincu de transfusion homologue. Pour se prémunir d'une potentielle sortie de retraite de "Vino" fin juillet, à temps pour disputer les JO de Pékin, l'UCI a toutefois interjeté appel auprès du TAS. Pris, après le Tour, également pour transfusion, son coéquipier Andrei Kashechkin devrait lui être jugé par la fédération kazakhe en juillet.
Seul dopé déjà condamné à la sanction standard (deux ans de suspension), l'Italien Cristian Moreni n'a, lui, pas fait appel.