Veilleux a tenté sa chance
Tour de France samedi, 13 juil. 2013. 11:21 dimanche, 15 déc. 2024. 05:54
L'Italien Mateo Trentin d’Omega Pharma - Quick Step a effectué la manœuvre du jour au Tour de France pour remporter la 14e étape samedi, à Lyon. Le cycliste québécois David Veilleux a pour sa part tenté rejoindre les premiers fugitifs au début de la course, mais en vain.
Avec quelques mètres seulement avant l’arrivée et plusieurs rivaux devant lui, Trentin a mis les gaz pour s’imposer face aux 11 ultimes fuyards. Premiers perdants, le Suisse Michael Albasini (Orica-GreenEdge) et l’Américain Andrew Talansky (Garmin – Sharp), qui ont respectivement fini deuxième et troisième.
Plus triste encore est le sort du Français Julien Simon (Sojasun), 11e, qui a tenté de l’emporter en solitaire en s’extirpant du groupe d’échappée à 15 kilomètres de l’arrivée, pour n’être finalement avalé que sous la flamme rouge du dernier kilomètre après de vaillants efforts.
Le Français Cyril Gautier, coéquipier de Veilleux chez Europcar, a aussi fait partie des fugitifs et a partagé le chrono de 4 h 15 min et 11 s de Trentin, au terme de l’épreuve longue de 191 kilomètres et disputée entre Saint-Pourçain-sur-Sioule et Lyon.
Quant à Veilleux, il a quitté le peloton accompagné d’un autre coureur peu avant le 25e kilomètre pour essayer de rejoindre cinq fugueurs. Après quelques minutes de travail, le peloton les a cependant repris.
« En début de course, je m’occupais de mes coéquipiers. Il y avait des coureurs que nous avions ciblés pour l’échappée. À un moment donné, il y a eu un temps mort et j’étais bien placé. Je me suis dit que j’allais essayer de relancer la course», a expliqué l’athlète de Cap-Rouge.
« Au début, j’y ai cru, surtout qu’il y a eu un coup de rideau, mais il y a des équipes qui ont relancé pour venir nous chercher », a mentionné celui qui a fini 148e et a conclu comme la grande majorité des compétiteurs à 7 minutes et 17 secondes du vainqueur.
Malheureusement pour Veilleux, une fois repris, il n’a pas été en mesure de sauter dans la bonne fugue. « Ç’a roulé fort, ç’a attaqué encore et c’est là que le gros groupe est parti. Après mon attaque, j’ai eu un peu de difficulté à me replacer. Quand ils sont repartis, je n’étais pas dans la tête du peloton. »
Le Québécois n’était pas trop déçu de la tournure des événements. « Ce n’était pas critique ou primordial d’être là. Oui j’aurais aimé ça, mais il y a bien du monde qui voulait la même chose aujourd’hui. »
Talansky grand gagnant, mais peu de mouvement
Une vingtaine de minutes après la tentative de Veilleux, 14 concurrents ont rejoint les quatre fuyards qui ont survécu au retour du peloton. Le nouveau groupe de 18 cyclistes, dont aucun ne mettait en danger les acquis du maillot jaune, le Britannique Christopher Froome (Sky), n’a pas été repris.
Du lot, Andrew Talansky a été le grand gagnant, passant du 17e au 12e échelon du classement général et réduisant l’écart qui le sépare de Froome de 13 minutes et 11 secondes à 5 minutes et 54 secondes.
Aucun autre changement n’a marqué significativement la tête du général, Froome gardant notamment 2 minutes et 28 secondes d’avance sur son plus proche rival, le Néerlandais Bauke Mollema (Belkin).
Veilleux est de son côté au 137e rang. Ses compatriotes Ryder Hesjedal (Garmin - Sharp) et Svein Tuft (Orica-GreenEdge) se retrouvent, dans l’ordre, 55e et 178e.
L’une des plus prestigieuses étapes du Tour sera présentée dimanche, jour de fête nationale en France, avec la mythique ascension du mont Ventoux, une montée hors catégorie de 20,8 kilomètres à 7,5 %.
Les 242,5 kilomètres de la course entre Givors et le mont Ventoux seront par ailleurs la plus longue sortie pour le centenaire de la compétition cycliste.
Veilleux aura notamment comme tâche d’aider son coéquipier français Pierre Rolland à défendre son maillot à pois de meilleur grimpeur.