Victoire aux couleurs basques pour l'Américain Hamilton
Cyclisme mercredi, 23 juil. 2003. 12:52 dimanche, 15 déc. 2024. 04:48
BAYONNE (AFP) - Chose promise, chose due: la 23e étape du Tour de France a donné toute sa place à l'euskara (langue basque), même si à l'arrivée, à Bayonne, c'est d'abord pour l'Américain Tyler Hamilton que les "ikuriniak" (drapeaux basques) rouge vert blanc s'agitèrent.
Une centaine de kilomètres avant l'arivée, là même où l'Américain se lançait dans sa folle échappée, tout était prêt: un immense "Ongi Etori" (Bienvenue) en euskara, avait été taillé dans les champs à flanc de montagne, de façon à pouvoir être filmé par les hélicoptères de la télévision.
Des inscriptions en langue basque avaient été peintes sur le bitume, et tout au long de la fin du parcours, de nombreux drapeaux basques se déployaient au passage des coureurs, ainsi que des drapeaux des comités de soutien aux prisonniers basques: les organisations indépendantistes avaient appelé leurs militants à manifester ainsi leur présence.
Mais ces derniers n'étaient pas seuls, loin s'en faut. Ainsi, ce groupe de jeunes déployant lors de l'arrivée à Bayonne, sous l'oeil soupçonneux d'un policier, une énorme banderole: "Allez Richard" (Virenque), ou encore ce vendeur de "casquettes et ombrelles officielles du Tour de France", s'époumonnant dans un porte-voix, tantôt en français, tantôt en anglais.
Pourtant, le maillot orange, couleur de l'équipe basque Euskaltel/Euskadi, se portait plutôt bien chez les badauds, parmi lesquels nombreux étaient ceux qui s'attendaient à un coup de force des coureurs basques, qui n'a pas eu lieu.
Consolation: cette étape du Tour de France, qui n'avait pas emprunté les routes du Pays basque français depuis sept ans, a été finalement bilingue français-euskara.
Début juillet, l'ouverture à la langue basque avait soulevé une énorme polémique, la direction du Tour ayant, dans un premier temps, passé un accord en ce sens avec l'organisation indépendantiste basque Batasuna, considérée comme le bras politique du mouvement séparatiste armé ETA et interdite en Espagne.
Devant les protestations de Madrid, le directeur général du Tour Jean-Marie Leblanc avait dénoncé l'accord, puis en avait passé un autre, presqu'identique, avec le député-maire UMP de Bayonne Jean Grenet et l'Académie de la langue basque.
Cet accord portait sur une signalétique en français et en basque, ainsi que sur la présence d'un commentateur bascophone, Andde Chavin, aux côtés du commentateur officiel du Tour, Daniel Mangeas, pour la fin de l'étape Pau-Bayonne.
Une centaine de kilomètres avant l'arivée, là même où l'Américain se lançait dans sa folle échappée, tout était prêt: un immense "Ongi Etori" (Bienvenue) en euskara, avait été taillé dans les champs à flanc de montagne, de façon à pouvoir être filmé par les hélicoptères de la télévision.
Des inscriptions en langue basque avaient été peintes sur le bitume, et tout au long de la fin du parcours, de nombreux drapeaux basques se déployaient au passage des coureurs, ainsi que des drapeaux des comités de soutien aux prisonniers basques: les organisations indépendantistes avaient appelé leurs militants à manifester ainsi leur présence.
Mais ces derniers n'étaient pas seuls, loin s'en faut. Ainsi, ce groupe de jeunes déployant lors de l'arrivée à Bayonne, sous l'oeil soupçonneux d'un policier, une énorme banderole: "Allez Richard" (Virenque), ou encore ce vendeur de "casquettes et ombrelles officielles du Tour de France", s'époumonnant dans un porte-voix, tantôt en français, tantôt en anglais.
Pourtant, le maillot orange, couleur de l'équipe basque Euskaltel/Euskadi, se portait plutôt bien chez les badauds, parmi lesquels nombreux étaient ceux qui s'attendaient à un coup de force des coureurs basques, qui n'a pas eu lieu.
Consolation: cette étape du Tour de France, qui n'avait pas emprunté les routes du Pays basque français depuis sept ans, a été finalement bilingue français-euskara.
Début juillet, l'ouverture à la langue basque avait soulevé une énorme polémique, la direction du Tour ayant, dans un premier temps, passé un accord en ce sens avec l'organisation indépendantiste basque Batasuna, considérée comme le bras politique du mouvement séparatiste armé ETA et interdite en Espagne.
Devant les protestations de Madrid, le directeur général du Tour Jean-Marie Leblanc avait dénoncé l'accord, puis en avait passé un autre, presqu'identique, avec le député-maire UMP de Bayonne Jean Grenet et l'Académie de la langue basque.
Cet accord portait sur une signalétique en français et en basque, ainsi que sur la présence d'un commentateur bascophone, Andde Chavin, aux côtés du commentateur officiel du Tour, Daniel Mangeas, pour la fin de l'étape Pau-Bayonne.