Vinokourov donne une nouvelle impulsion au cyclisme kazakh
Cyclisme samedi, 26 juil. 2003. 11:42 jeudi, 12 déc. 2024. 15:35
ALMATY (AFP) - Il n'a pas encore conquis le public kazakh mais peu doutent que la poursuite acharnée par Alexandre Vinokourov de l'Américain Lance Armstrong et de l'Allemand Jan Ullrich dans le Tour de France a donné une impulsion au cyclisme dans sa république d'Asie centrale.
Les médias kazakhs ont accordé une attention mitigée à la montée en puissance du coureur de l'équipe Deutsche Telekom, même après sa victoire cette année au Tour de Suisse, ou sa médaille d'argent olympique en 2000, et avant une possible troisième place au Tour de France du Centenaire.
Ainsi l'hebdomadaire Vremya a ignoré la "Grande boucle" cette semaine en accordant sa couverture à une compétition d'ouvriers métallurgistes tirant des vaches et taureaux.
Mais d'autres publications ne l'ont tout de même pas oublié.
"Alexandre a montré qu'il pouvait se battre avec les grands monstres du cyclisme", a clamé un autre hebdomadaire, Karavan.
Un autre périodique, Novoïe Pokolenie est resté plus sobre, tout en louant l'esprit combatif de Vinokourov en montagne et sa victoire dans la 9e étape à Gap (Alpes françaises).
"L'essentiel est que le Kazakh a réussi à rendre nerveux les grands", a relevé l'hebdomadaire.
Le cyclisme, qui n'a jamais eu une image prestigieuse à l'époque soviétique, commence seulement à être associé à celle d'un sport de pointe au Kazakhstan... même si les automobilistes kazakhs ont beaucoup à apprendre en matière de considération à l'égard de ces autres utilisateurs de la route.
Dans cette république pauvre de 15 millions d'habitants, la petite reine a gagné en popularité, grâce à Vinokourov, mais aussi à Andreï Kivilev, quatrième à l'issue du Tour de France 2001 mais décédé dans le Paris-Nice en mars dernier. Une course remportée au final par son compatriote.
Un Premier ministre ancien coureur
Le sport connaît un véritable essor, notamment dans le sud montagneux du pays, souligne Zaourbek Mizambekov, propriétaire d'un magasin de cycles à Almaty, l'ex-capitale kazakhe.
Les ventes de vélos coûtant 200 euros et plus - une fortune ici - sont aussi en hausse depuis quelques années.
"Dans mon enfance il n'y avait que cinq ou six genres de bicyclettes mais aujourd'hui les jeunes y consacrent vraiment de l'argent", affirme-t-il.
"Quand l'URSS s'est effondrée, ils voulaient juste des voitures et vêtements occidentaux, mais maintenant les gens sont plus préoccupés par leur santé", assure-t-il pour expliquer cet engouement récent.
Nikolaï Proskourine, vice-président de la Fédération du sport cycliste assure même que le parcours de Vinokourov est annonciateur de nouvelles surprises: "On ne peut pas comparer le Kazakhstan avec la France, mais nos sportifs accumulent de l'expérience en Europe occidentale, et l'intérêt pour le sport progresse", a-t-il déclaré à l'AFP.
Vinokourov en personne est convaincu que son pays peut encore plus contribuer à ce sport et se trouve encouragé par l'implication du Premier ministre, Danial Akhmetov, ancien coureur et actuel responsable de la fédération kazakhe, qui enfourche encore son vélo dans la capitale Astana.
"Les gens continuent d'appeler du Kazakhstan pour dire qu'on a fait une chose incroyable", a déclaré Vinokourov, par téléphone depuis la France, au journal Novoïe Pokolenie. Ceux qui ne regardaient jamais le cyclisme avant ne manquent plus une étape."
Les médias kazakhs ont accordé une attention mitigée à la montée en puissance du coureur de l'équipe Deutsche Telekom, même après sa victoire cette année au Tour de Suisse, ou sa médaille d'argent olympique en 2000, et avant une possible troisième place au Tour de France du Centenaire.
Ainsi l'hebdomadaire Vremya a ignoré la "Grande boucle" cette semaine en accordant sa couverture à une compétition d'ouvriers métallurgistes tirant des vaches et taureaux.
Mais d'autres publications ne l'ont tout de même pas oublié.
"Alexandre a montré qu'il pouvait se battre avec les grands monstres du cyclisme", a clamé un autre hebdomadaire, Karavan.
Un autre périodique, Novoïe Pokolenie est resté plus sobre, tout en louant l'esprit combatif de Vinokourov en montagne et sa victoire dans la 9e étape à Gap (Alpes françaises).
"L'essentiel est que le Kazakh a réussi à rendre nerveux les grands", a relevé l'hebdomadaire.
Le cyclisme, qui n'a jamais eu une image prestigieuse à l'époque soviétique, commence seulement à être associé à celle d'un sport de pointe au Kazakhstan... même si les automobilistes kazakhs ont beaucoup à apprendre en matière de considération à l'égard de ces autres utilisateurs de la route.
Dans cette république pauvre de 15 millions d'habitants, la petite reine a gagné en popularité, grâce à Vinokourov, mais aussi à Andreï Kivilev, quatrième à l'issue du Tour de France 2001 mais décédé dans le Paris-Nice en mars dernier. Une course remportée au final par son compatriote.
Un Premier ministre ancien coureur
Le sport connaît un véritable essor, notamment dans le sud montagneux du pays, souligne Zaourbek Mizambekov, propriétaire d'un magasin de cycles à Almaty, l'ex-capitale kazakhe.
Les ventes de vélos coûtant 200 euros et plus - une fortune ici - sont aussi en hausse depuis quelques années.
"Dans mon enfance il n'y avait que cinq ou six genres de bicyclettes mais aujourd'hui les jeunes y consacrent vraiment de l'argent", affirme-t-il.
"Quand l'URSS s'est effondrée, ils voulaient juste des voitures et vêtements occidentaux, mais maintenant les gens sont plus préoccupés par leur santé", assure-t-il pour expliquer cet engouement récent.
Nikolaï Proskourine, vice-président de la Fédération du sport cycliste assure même que le parcours de Vinokourov est annonciateur de nouvelles surprises: "On ne peut pas comparer le Kazakhstan avec la France, mais nos sportifs accumulent de l'expérience en Europe occidentale, et l'intérêt pour le sport progresse", a-t-il déclaré à l'AFP.
Vinokourov en personne est convaincu que son pays peut encore plus contribuer à ce sport et se trouve encouragé par l'implication du Premier ministre, Danial Akhmetov, ancien coureur et actuel responsable de la fédération kazakhe, qui enfourche encore son vélo dans la capitale Astana.
"Les gens continuent d'appeler du Kazakhstan pour dire qu'on a fait une chose incroyable", a déclaré Vinokourov, par téléphone depuis la France, au journal Novoïe Pokolenie. Ceux qui ne regardaient jamais le cyclisme avant ne manquent plus une étape."