STUTTGART, Allemagne - La présidente du comité d'organisation des Mondiaux 2007 de cyclisme de Stuttgart, Susanne Eisenmann, a estimé que la participation d'Erik Zabel, qui a admis avoir eu recours au dopage en 1996, n'était pas souhaitable.

"La participation de certains coureurs ne serait pas cohérente avec l'instauration d'un cyclisme propre et crédible pour laquelle nous nous sommes engagés", a déclaré Mme Eisenmann au quotidien Stuttgarter Nachrichten, paru mardi.

"Cela n'irait pas dans la direction que nous avons choisie", a ajouté l'ajointe chargée des sports de la ville de Stuttgart, en réaction à des propos tenus par Zabel qui a répété lundi que les Championnats du monde (26-30 sept) était son grand objectif.

Une décision sur l'éventuelle sélection du vice-champion du monde 2006 sera prise fin août par la Fédération allemande (BDR), dont le règlement prévoit que tout athlète soupçonné ou coupable de dopage ne peut plus représenter son pays dans de grands championnats.

Zabel a admis au printemps avoir utilisé de l'EPO pour préparer le Tour de France 1996 alors qu'il était sous contrat avec Telekom: dans la foulée, il avait perdu son titre d'ambassadeur des Mondiaux 2007.

La ville de Stuttgart et le gouvernement allemand avaient menacé d'annuler les Championnats du monde sur route si l'Union cycliste internationale et la Fédération allemande ne mettaient pas en place un programme renforcé de contrôles antidopage.

Mme Eisenmann a également espéré que l'Espagnol Alejandro Valverde, soupçonné d'être un client du docteur Eufemiano Fuentes, ne serait pas au départ de l'épreuve sur route le 30 septembre: "Je suis contre, même si nous ne pouvons rien faire d'un point de vue juridique".

Elle a revanche estimé que l'Allemand Andreas Klöden, sous contrat avec la controversée équipe Astana, devait "bénéficier de la présomption d'innocence".