ATHENES (AFP) - Deux médailles, en natation et haltérophilie, sont venues mettre du baume au coeur des Grecs, après l'affaire Kenteris-Thanou, la presse se félicitant mardi d'un "changement de climat".

"Les médailles changent le climat", titrait en Une le quotidien Ta Néa (opposition socialiste), après l'or décroché lundi par les plongeurs Thomas Bimis et Nikolaos Siranidis en tremplin à 3 m synchronisé, et la troisième place de l'haltérophile Léonidas Sampanis en catégorie 62 kg messieurs.

Le pays "reprend son souffle après la sombre atmosphère de ces derniers jours", les deux médailles et surtout celle en or "inespérée" au plongeon "dissipent les ombres de l'affaire Kentéris-Thanou", renchérissait Elefthérotypia (gauche indépendant).

Pour Elefthéros Typos (droite populaire), c'est "la Grèce qui résiste" qui est ainsi montée sur les podiums.

"Nous avons prouvé que les Grecs savent faire face à l'adversité, notre victoire est le meilleur médicament pour soigner le pays après le tollé" suscité par l'affaire des deux sprinteurs, a pour sa part lancé Pétros Phitirgos, l'entraîneur des deux plongeurs sur la radio athénienne Flash.

Costas Kenteris, champion olympique en titre du 200 m, et Ekaterini Thanou, vice-championne olympique du 100 m, sont sous le coup d'une procédure disciplinaire du Comité international olympique (CIO) pour ne pas avoir été trouvés jeudi lors d'un contrôle anti-dopage inopiné au village olympique.

Hospitalisés après un mystérieux accident de moto survenus jeudi soir, ils ont été provisoirement exclus des Jeux par le comité national olympique grec (COG), dans l'attente du verdict du CIO.