Nous sommes à 5 mois des Jeux olympiques de Tokyo et si vous êtes comme moi, vous avez extrêmement hâte de les suivre! Quoi de mieux que de se remémorer les exploits de l’une des meilleures athlètes au monde. La seule sur la planète à avoir remporté de multiples médailles aux Jeux olympiquesPhoto 1 d’hiver et d’été. Replongeons dans la brillante carrière en cyclisme sur route de Clara Hughes.

 

Le début d’une histoire grandiose

Le premier succès olympique de Clara Hughes, c’était aux Jeux d’Atlanta en 1996. À 23 ans, elle était loin de se douter qu’elle allait devenir l’athlète la plus décorée au pays avec un record de 6 médailles olympiques. C’est avec générosité et passion qu’elle m’a raconté sa course et 25 ans plus tard, elle se souvient des moindres détails.

« À quelques minutes du départ, ma concentration était élevée au Photo 2maximum et j’étais prête à tout. Pendant l’épreuve, il pleuvait, il tonnait et il y avait de nombreuses chutes. 

Avec 60 kilomètres à faire, il y a eu une attaque et 3 coureuses se sont détachées du peloton. Jeannie Longo était dans ce trio. J’ai tout de suite senti que c’était l’attaque décisive. Je devais absolument aller les rejoindre. Il y avait une montée sur le parcours et les filles dans le peloton respiraient très fort. Je me suis laissé guider par mon instinct et j’ai attaqué. C’était dur, ça faisait mal, mais c’était là ou jamais. Je ne pouvais plus regarder en arrière, j’ai tout donné. C’était le moment le plus important et au fond de moi, je savais que je pouvais le faire.

Cette journée-là, je terminais troisième. Ce n’était pas la médaille qui me rendait fière, c’était d’avoir suivi mon instinct dans ce sport qui est si complexe. »

 

Un enseignement qui mène au sommet

Sa deuxième expérience olympique est celle qui lui a permis d’avoir une carrière aussi riche. Éric Van Den Eynde, son entraîneur de l’époque, a été la personne clef lors des Jeux olympiques de Sydney en 2000.

« J’étais faible, je toussais sans cesse et mon moral était très bas. Je voulais qu’Éric donne ma place à quelqu’un d’autre. À mes yeux, c’était impossible que je puisse performer dans un tel état. Éric était convaincu que si j’étais dans une bonne journée, j’allais pouvoir faire de grandes choses. Pendant la course sur route, le plus important pour lui, c’était que je n’abandonne pas. C’étaitPhoto 3 probablement une de mes pires performances, mais je n’ai pas abandonné. Dans les derniers mètres de la course, je me revoyais 4 ans plus tôt à me battre pour une médaille aux Jeux d’Atlanta. Cette fois-ci, je me battais tout simplement pour finir la course. J’étais avant-dernière.

Ironiquement, j’étais fière de moi. Les journalistes semblaient confus de me voir aussi heureuse de finir avant-dernière! J’avais fait ce qu’Éric m’avait demandé, je n’avais pas abandonné. Cette course reste un des meilleurs moments de ma vie. J’ai réalisé que même si je n’étais pas bien physiquement, je devais quand même essayer. Lors de l’épreuve du contre-la-montre individuel, j’ai eu cette bonne journée dont Éric parlait et j’ai terminé 6e. Grâce à cet enseignement, 6 ans plus tard, je remportais l’or aux Jeux olympiques de Turin en patinage de vitesse longue piste. »

 

Le succès et la route pour s’y rendre

À 38 ans, Clara Hughes décide de revenir en cyclisme. Pourquoi viser les Jeux olympiques de Londres après une absence de 12 ans? Un retour définitivement attendu par les adeptes de vélo!

« Je voulais reprendre le cyclisme, parce que j’étais beaucoup plus équilibrée. Je voulais mettre à profit l’expérience que j’avais acquise avec tous les professionnels de l’équipe en patinage de vitesse longue piste.

Je suis arrivée 5e au contre-la-montre individuel. J’étais à 32 secondes de la médaille de bronze. Je ressentais encore la douleur d’une blessure subie lors d’une chute quelques mois auparavant. Est-ce que j’aurais gagné si je n’avais pas eu cette douleur? Je ne Photo 4le saurai jamais. Ce que je sais, c’est que la route pour m’y rendre a été parfaite. Physiquement et mentalement, j’étais beaucoup plus saine qu’à mes deux premiers Jeux en cyclisme. C’était une façon de faire la paix avec ce sport.  

C’est tellement difficile de gagner une médaille aux olympiques et cette dernière opportunité m’a fait réaliser tout ce que j’avais accompli dans ma carrière et ça, c’est vraiment un beau cadeau. »

Tout ça a commencé lorsque Clara a vu la performance de Gaétan Boucher en patinage de vitesse lors des Jeux olympiques de Calgary en 1988. Elle aura été à son tour l’étincelle dans les yeux de plusieurs athlètes!

Ce texte n’est qu’une parcelle de ce qu’elle a accompli. Visitez son site internet pour connaître son histoire.

 

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