Résumé des ligues et événements touchés par le coronavirus

 

Je travaille au Réseau des sports depuis le 1er juin 1997. En près de 23 ans au sein de cette compagnie que j’adore et de ce milieu sportif que je chéri tant, je n’avais jamais vécu une semaine comme celle qui se termine. J’ai l’impression d’avoir été l’acteur d’un très mauvais film de série B avec un scénario trop énorme pour y croire. Et pourtant non!

 

Ce fameux coronavirus, dont j’avais tant de misère à prononcer le nom lorsque j’en ai découvert l’existence via les bulletins d’informations à la fin de l’année 2019, ce fameux virus annoncé comme une menace lointaine il y a seulement quelques semaines, et bien voila qu’il frappe de plein fouet la société nord-américaine. 

 

Je me souviendrai longtemps de ce jeudi 12 mars 2020. La veille, la NBA annonçait en soirée qu’elle mettait un frein à sa saison régulière sur le champ. Un véritable tsunami sportif a suivi. C’est avec hébétude que ce 12 mars, j’ai suivi avec mes collègues de la salle des nouvelles les événements sportifs être annulés ou reportés un à un. C’était absolument fou. La situation n’évoluait plus d’heure en heure, mais de minute en minute. 

 

Le lendemain, un vendredi 13, les rares sports encore au programme ont eux aussi jeté l’éponge. Il y a bien quelques exceptions, mais elles sont en nette minorité. 

 

Bilan des courses, il n’y a plus de sports. Rien. Nada! Je vous rappelle que RDS signifie le Réseau des sports. Que faire lorsqu’il y en a plus? Jamais je n’aurais cru cela possible. 

 

Vous dire que nous étions tous un peu sous le choc à RDS n’est pas une exagération. Mais une fois passé la stupeur et la surprise, j’ai été fasciné par la réponse immédiate de mes supérieurs et de tous mes collègues. De nombreuses réunions de planifications se sont tenues pour parler de la suite des choses. Pas question de baisser les bras et de fermer la shop

 

Dans le cas de l’émission que j’anime avec Yanick Bouchard, le 5 à 7, on nous a rapidement confirmé que nous allions garder les ondes et que notre mandat demeurait le même. Divertir les gens en leur parlant de sport et leur placer un petit sourire sur le visage. Tout cela en s’appuyant sur notre cinquantaine de collaborateurs réguliers. Du même coup, nos patrons nous ont lancé le défi d’être innovateurs et de ne pas craindre d’essayer des choses. C’est ce que nous nous emploierons à faire au cours des prochains jours. 

 

Je sais parfaitement qu’il y a des enjeux de sociétés beaucoup plus important que le sport.  Mais ce dont je vous parle est le milieu dans lequel j’évolue et celui où des centaines de personnes travaillent. Le sport, de tout temps, a servi de défoulement collectif et d’exutoire. Il est également nécessaire, comme les arts ou la politique. 

 

L’importance d’être en forme 

 

J’ai l’habitude, à chaque semaine, de vous parler de course à pied dans cette même chronique. Pendant un court moment, j’ai hésité à le faire tellement je trouvais cela futile avec cette pandémie mondiale qui cause une certaine paralysie de notre société et qui inquiète, à juste titre, un grand nombre d’entre-vous. 

 

Mais je vais pourtant le faire. 

 

Je vais le faire pour vous rappeler une chose bien simple. La meilleure façon de combattre un virus qui vous atteint, c’est d’être  en bonne forme physique. Je n’invente rien, c’est un fait connu. Regardez les statistiques. Les malheureux qui sont le plus durement affectés par la Covid19 sont ceux dont la santé n’est pas optimale. Une personne en forme en plus de chances de s’en sortir sans séquelles en comparaison aux autres individus de son groupe d’âge. 

 

Lorsque je suis revenu à la maison après le 5 à 7 du jeudi 12 mars, encore troublé par toutes ces nouvelles alarmantes et ces images de gens simples dévalisant les étagères de papiers de toilettes comme si la fin du monde était à nos portes, je me suis assis sur mon lit. J’avais encore mon manteau d’hiver sur le dos. J’avais le goût de fermer toutes mes portes à clé et de me barricader avec ma petite famille pour résister au coronavirus. 

 

Et puis la raison m’est revenue. J’ai enfilé mes vêtements et chaussures de course et suis sorti dehors, au grand air, pour aller courir. Pas question que je perde la forme. Si jamais, par malheur, je devais contracter ce virus que je prononce maintenant avec une facilité déconcertante, il devra travailler fort pour me terrasser. 

 

Je vous encourage tous à vous garder en forme. Si vous pratiquiez des sports individuels, continuez de le faire. Si vous étiez membre d’équipes sportives trouvez une alternative. Bougez! 

 

Car un virus comme celui qui se pointe chez nous peut paralyser une société de multiples façons. En fermant nos écoles, en ralentissant notre économie, en fermant nos théâtres, en paralysant notre système hospitalier, mais aussi en nous faisant oublier qu’on doit continuer de bouger. 

 

Gardez la forme tout le monde. C’est encore la meilleure façon d’armer votre corps face à cet ennemi invisible.