Je cours depuis une trentaine d’années si bien que j’ai eu l’occasion de rencontrer et échanger avec de très nombreux adeptes de cette merveilleuse activité au fil des ans. Tous sont heureux de partager leur passion pour la course et leurs réalisations. Que ce soit pour participer à une course de 5km ou à un marathon, l’entraînement qui mène aux différentes réalisations est truffé d’anecdotes. 

Parmi celles-ci, il y a l’envie soudaine de devoir s’arrêter et s’accroupir pour évacuer le contenu de ses intestins! Des toilettes ne sont pas toujours accessibles le long des parcours et on se retrouve parfois loin de chez soi. Je laisse donc à votre imagination le soin d’envisager les différentes acrobaties nécessaires à la réalisation de cet acte inconfortable et certainement humiliant.

Un jour, je vous parlerai peut-être de ces crottes que j’ai trouvées sur la pelouse devant mon domicile et, surtout, de ma stupéfaction lorsque j’ai réalisé qu’elles ne venaient pas d’un chien, mais probablement d’un coureur avec une envie pressante et un estomac contrarié!

Il ne s’agit pas d’un acte isolé puisque près de 50% des coureurs souffrent ou ont déjà souffert de maux de ventre. Même si cela ne se termine pas toujours par un accroupissement forcé, il n’en demeure pas moins que cela gêne leur course et diminue le plaisir. Surtout, cela force plusieurs d’entre eux à revoir leurs parcours et à planifier des arrêts là où il y a des toilettes. 

La raison principale causant ces douleurs abdominales et crampes est le bouleversement que cause la course à pied à vos intestins. Le sang quitte ceux-ci et ralenti leur fonctionnement pour se diriger surtout vers les jambes. Le système digestif étant moins alimenté en sang pendant la course, il voit son mécanisme perturbé. De plus, les chocs répétés avec le sol et les contractions musculaires causées par une respiration soutenue nuisent à la digestion. Plus la course est longue, plus les risques d’indispositions sont grandes. 

Des solutions simples

Heureusement, il existe des solutions simples pour diminuer, voire éliminer, les troubles gastro-intestinaux.

Il faut premièrement demeurer bien hydraté! C’est primordial. Cela permet une meilleure digestion et un bon transit intestinal.

L’alimentation est à surveiller également.  Il faut éviter autant que faire se peut les aliments qui sont riches en fibres ou gras. Je ne dis pas de les bannir complètement de votre alimentation, mais plutôt de ne pas les consommer la veille ou le jour même de vos courses. Misez plutôt sur des aliments très simples qui se digèrent facilement et rapidement comme des pâtes sans sauce avec un peu d’huile, du riz blanc, du pain blanc ou des fruits.

Je suis un buveur de café! J’ai d’ailleurs l’habitude d’en boire un lors de mon petit-déjeuner avant d’aller courir. Cela me donne une petite dose d’énergie qui n’est pas à dédaigner avant de m’élancer. Heureusement, cela ne me cause aucun souci de digestion. Ce n’est pas le cas pour tout le monde. Il faut donc bien se connaitre et savoir comment son organisme réagit lors d’une activité soutenue après avoir consommé de la caféine. Le café, le thé ou les boissons qui contiennent de la caféine causent très souvent des malaises gastriques allant jusqu’à causer la diarrhée du coureur. 

Les boissons gazeuses et tous les jus qui contiennent de l’aspartame ou autres édulcorants peuvent également causer des inflammations intestinales. L’excès de sucre pendant une course est également à proscrire. Tout est une question de dosage.

Le stress est aussi un facteur provoquant des crampes ou autres douleurs abdominales. Un coureur doit apprendre à relaxer avant le départ de sa course. Il n’est en compétition avec personne… sauf lui-même! Quelques exercices simples de respiration et de visualisation devraient faire l’affaire. On doit se souvenir qu’on court pour le plaisir et pour être bien dans sa peau!

Il existe toutefois un avantage à aller courir pour tous ceux qui souffrent de constipation légère. Le jogging est une de leur planche de salut puisqu’il est prouvé que la sédentarisation est un facteur de constipation. Alors plutôt que de se tourner vers des laxatifs ou des visites chez leur médecin, ils devraient d’abord essayer de courir!

En conclusion, on ne se lance pas dans la course à pied sans bien se connaitre et sans comprendre ce que l’on mange! Les deux vont de pair. Après avoir identifié les aliments ou les comportements qui sont à risque pour vous et qui peuvent causer des désordres intestinaux, vous serez à même de profiter pleinement de vos sorties.

Bonne course!

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