Crash Bandicoot N. Sane Trilogy : le Dark Souls du jeu de plateforme?

(Source d'image:RDS)

vendredi, 20 juil. 2018. 16:24

Par Bruno Georget - En 1996, un nouveau héros arrive sur console, un héros conçu pour faire compétition à Sonic The Hedgehog de Sega et Mario de Nintendo. La Sony Playstation a maintenant 1 an et malgré les essais du passé pour détrôner les deux héros du jeu vidéo, personne ne crée l’impact de Crash quand il arrive dans nos écrans. Un Bandicoot. Un personnage orange triangulaire qui semble un peu idiot, fait des vagues dans les pub télé de Playstation. C’est que la mascotte de ce Péramèle est devant les bureaux de Nintendo avec un porte-voix leur disant “Hey le p’tit plombier moustachu, ton pire cauchemar est arrivé”. Tout ça avant d’être escorté par la sécurité. Après Sega does what Nintendon’t, on avait droit à Sony vs Nintendo. Quelle époque pour les jeux vidéo.

La saga de Crash nous parle du méchant docteur Neo Cortex qui utilise un rayon pour transformer tous les animaux des îles en super méga bêtes. Cortex essaie son rayon sur Crash en voulant qu’il devienne le leader de cette nouvelle armée, mais notre héros s’enfuie et tente d’arrêter le méchant docteur et sa bande!

Quand le premier jeu arrive, il fait ce qu’il avait prédit, il se taille une place bien réservée dans le monde des jeux de plateforme. Crash Bandicoot est le défi qu’on attend - simple d’approche, mais avec défi de taille. Dans ces jeux, on retrouve notre héros avec peu d’habiletés. Il peut sauter et faire une tornade. Du reste il peut aller dans tous les sens dépendant du tableau. On pourrait dire que c’est un jeu 2.5D, mais en fait, certains tableaux nous donnent un peu de liberté au niveau de nos mouvements. Il s’agit surtout de longs corridors dans lesquels on a un peu de place pour bouger. Certains niveaux seront une ligne droite vers la fin, d’autres mélangeront un niveau 2D - tout est permis. Il y a des trous, des trappes multiples, mais surtout, des ennemis.

Pour arriver aux niveaux, on se promène à partir d’un centre de contrôle qui nous permet de voyager dans le temps et l’espace. Les niveaux sont séparés et on peut les faire dans l’ordre que l’on veut. On va partout dans le monde et évidemment, les niveaux classiques des jeux du genre sont là: eau, glace, lave… Puis on se promène non seulement à pied, mais aussi en bateau, en moto, en vaisseau, même en Jetpack!

Les animaux dont je parle au début de l’article sont partout. Des tortues à scie, des requins, des chèvres même. Je crois bien que tous les animaux existants sont à un moment ou un autre dans la trilogie de Crash. Il y a aussi les humains. Des chevaliers aux scientifiques en passant par des fakirs et des ninjas, la variété est grande, mais ils ont tous cet air ridicule au visage. Les sbires de Neo Cortex sont tout aussi farfelus que leur maître, sinon ça ne serait pas juste! Ces ennemis ont tous des comportements différents, ce qui rend le jeu très vivant et organique chaque fois. On n’utilise pas la même technique à tout moment. Un niveau de Crash est fait avec précision et répétition. Tu meurs, tu recommences. La seule chose qui peut nous aider un peu, c’est Aku Aku, un masque flottant qui nous protège contre un coup, mais pas d’une chute! Les boss sont très variés et comme Crash saute pour éliminer ses attaquants, il fait la même chose pour les boss. Souvent l’astuce est d’attendre que le boss se fasse mal lui-même pour en profiter et l’attaquer! Les personnalités et la variété de ces ennemis nous incitent à aller plus loin pour voir contre qui on va se battre.

Puis il y a les boites de pommes. Notre Péramèle orange capote sur les pommes. Puis dans chaque niveau se trouvent ces fruits convoités un peu partout ainsi que des caisses, pleines de pommes, mais aussi avec des items. Le but est d’avoir le plus de pommes possible, mais surtout, de détruire toutes les caisses du niveau. C’est que cette série nous fait avancer en fonction des diamants que nous avons pu récupérer. On peut en avoir un en terminant le niveau, un autre en ayant détruit toutes les caisses et un autre en battant un record de temps. Il y a également une tonne de secrets, de passages, de bonus dans chaque niveau. Tant à découvrir!

Je parle de cette série comme si ce n’était qu’un jeu, mais au final, la trilogie ici présente représente certaines différences. Une évolution. Le premier jeu est définitivement reconnu pour sa difficulté et son saut particulier. Il y a un problème au niveau du saut de Crash, ce qui fait que par moments, on n’arrive pas au but, c’est frustrant. Puis la difficulté est juste incroyable, insensée. C’est le moins intéressant de la trilogie. Malgré tout, il contient des niveaux palpitants dont un tout nouveau nommé Stormy Ascent! Le deuxième jeu apporte des améliorations aux contrôles, plus de mouvements également. Les niveaux sont plus nombreux. Le troisième est mon préféré, qui mélange vraiment tous les meilleurs aspects de la série - du design de niveau aux véhicules, la variété partout et tous les nouveaux mouvements. C’est le mieux balancé. De plus, on a droit à un nouveau niveau nommé Future Tense, ma meilleure addition de la trilogie. On se croirait dans Ratchet & Clank Future Tools of Destruction. Visuellement c’est magnifique, il est clair que Vicarious Visions et Toys for Bob ont travaillé très fort sur cette trilogie. J’ai eu des problèmes de chargement quand le jeu fut lancé sur PS4, mais depuis la dernière mise à jour, tout ça fut corrigé.

En tout et partout, cette trilogie est incroyable. Tout est superbe, il est évident que si nos contrôles et la base du jeu est bonne, il peut vivre à jamais. Oui, c’est un jeu peut-être trop difficile par moments, difficile d’approche pour certains. Cependant, il représente bien le “revival” des jeux de plateforme difficiles qu’on voit sur nos consoles depuis quelques années. Crash est encore cohérent aujourd’hui et j’espère que cette trilogie n’est que le début d’une nouvelle série de jeu pour le héros orange!