Par Tanya Moore - Lorsque Ni No Kuni 2 fut annoncé, j'étais aux anges. Ayant adoré le premier et surtout étant une fan du studio Ghibli, je savais que ce qui en sortirait serait un chef d'œuvre.

 

Quand ils ont annoncé que Ghibli ne ferait pas partie de l'équipe de développement, j'ai gardé confiance que Bandai saurait garder l'essence que Ghibli avait infusée dans le premier opus et que le second serait malgré tout un chef d'œuvre. Au moment de l'ouverture des précommandes, je n'ai fait ni une ni deux et j'ai sauté dessus. Je devais avoir l'édition de collection. Le prix est faramineux et coûte beaucoup plus cher que ce que je paierais normalement pour un jeu, même pour une édition collection.

 

 

Pfff pas grave! Il me le faut!

 

Il se peut que le jeu soit un échec total et si c'est le cas je serais vraiment fâchée d'avoir payé cette somme, mais c'est un pari que j'étais prête à prendre. L'attente fut longue! Alors que plusieurs recevaient leur copie du jeu, j'ai dû attendre une semaine avant de le recevoir (merci Amazon!). Et lorsqu’enfin j'ai eu Ni No Kuni 2 entre les doigts et que j'ai inséré le disque dans mon Playstation 4, j’ai su que mon instinct ne s'était pas trompé.

 

Nous accompagnons Evan, un jeune prince qui est sur le point de devenir roi, suite à la mort de son père, mais qui malheureusement perd le trône, le jour de son couronnement, suite à un coup d’État que le conseiller du roi organise. C'est durant ce coup d'État, qu’Evan rencontre Roland, un homme provenant d'un monde parallèle qui fut téléporté dans l'univers de Ni, suite au bombardement et à la destruction de son monde, alors qu'il y était président. Une grande confiance va s'installer entre nos deux héros et ils décident de créer un nouveau royaume nommé Evermore où Evan y sera roi et Roland son fidèle conseiller.

 

 

La qualité des graphismes est tout simplement merveilleuse. On ressent le style et la touche personnelle ainsi que tout le charme que les studios Ghibli avaient donné au premier Ni No Kuni. Même si Ghibli n'a pas participé à cet opus, l'équipe de développement a su rester fidèle au style enchanteur, et ce, au plus grand plaisir des joueurs.

 

Selon moi, l'absence de Ghibli s'est plutôt fait ressentir au niveau de l'histoire. Étant une très grande amatrice de leurs films, et ce, depuis plusieurs années, j'ai toujours ressenti un sentiment de plénitude et de zénitude lorsque le générique de fin de leur film s'affiche. Ce sentiment s'était également fait ressentir lorsque j'ai fini l'histoire du premier Ni No Kuni. J'y avais même laissé couler quelques larmes. Malheureusement, la zénitude n'était pas présente au moment où la conclusion de Ni No Kuni 2 est apparue sur mon écran. Attention, cela n'enlève en rien à la qualité de l'histoire d'Evan et de Roland, qui est merveilleuse avec des petites morales cachées pour chacun des états du pays de Ni. Et les petits jeux de mots pour les noms de la plupart des personnages sont tout simplement délicieux.

 

 

Il y a dans l'univers de Ni No Kuni : Revenant Kingdom, des petits objets et des noms qui sont des parodies de ce que l'on retrouve dans nos vies. Par exemple, il y a le « leafbook », qui est une plateforme sur laquelle les NPC de partout dans le monde de Ni écrivent ce qui se passe dans leur vie ou partagent des photos qu'ils ont prises. Les gens peuvent commenter et même « liker » leurs publications. Ce qui nous rappelle une certaine plateforme web de réseaux sociaux, dont peu de gens peuvent se passer présentement.

 

Les quêtes secondaires sont nombreuses; il n'est pas obligatoire de les faire, mais l'accomplissement de celles-ci peut aider au développement du royaume d'Evermore. Il y en a 175 en tout et elles ne se ressentent pas comme un fardeau. Elles sont simples à exécuter, mais attention, il y a certaines quêtes qui ne peuvent être accomplies ou qui apparaissent seulement après avoir complété l'histoire. Normalement, lorsque je finis l'histoire principale d'un jeu, je passe au suivant, je ne m'attarde pas sur celui-ci pour tenter de le finir à 100%. Et pourtant, avec Ni No Kuni 2, lorsque j'ai complété l'histoire, je ne voulais pas arrêter d'y jouer. Ce fut un plaisir de le finir en entier, autant les quêtes secondaires que la chasse des trophées afin obtenir le platine. Chasseurs de trophées, sachez-le, les trophées du jeu sont faciles à obtenir. Si vous voulez rajouter un autre platine à votre collection, sans trop de chichi, Ni No Kuni 2 est parfait pour vous.

 

 

Comme mentionné plus haut, la création et la gestion du royaume d'Evermore a une part importante dans le jeu. Il faut le faire évoluer et recruter le plus d'habitants possible. Les habitants vont aider en vous fournissant des objets utiles qui serviront pour les soins, pour la création d'armes et d'armures, pour l'évolution des sorts magiques et même pour accomplir certaines quêtes secondaires. Si vous avez une quête de recherche d'objets, pas besoin de perdre son temps à se promener dans tout l'univers du jeu pour le trouver. Il faut juste mettre les bons habitants dans les commerces qui fournissent l'objet désiré et en peu de temps vous aurez ce qu'il faut pour finaliser votre quête.

 

Il y a également un mode de combat d'armée dans le jeu. Parfois ce mode s'activera dans l'histoire pour qu'Evan puisse défendre son royaume contre les bandits, d'autres fois vous pourrez y accéder grâce à une quête secondaire et pour certains, vous pourrez y accéder de manière libre dans l'univers là où il y aura un petit drapeau indiquant qu'une bataille entre armées peut s'y faire. Ces petits tableaux de combats sont très plaisants à faire. Il vous faudra parfois user de stratégie pour vaincre l'armée de l'ennemi.  Ces combats brisent la monotonie que l'exploration de l'univers de Ni No Kuni peut apporter, quoique la monotonie n'est que très rarement présente dans le jeu.

 

 

L'amusement de la gestion du royaume et des combats des armées était tel que souvent je délaissais l'histoire principale pour me concentrer sur ces deux aspects du jeu. J'avais presque plus de plaisir à les faire que de continuer l'histoire principale.

 

Dans le jeu, il y a deux gros défauts : le premier point négatif est le niveau de difficulté qui est trop facile. Il aurait été bien de pouvoir choisir le niveau de difficulté du jeu, pour donner un peu plus de défi à ceux qui le désirent. Même le boss final, en fait le chapitre final, est facile à faire. Je l'ai fini tellement rapidement, en moins de 1h30, que je suis restée sur ma faim. Au moins, le niveau de difficulté est resté constant tout au long du jeu. Il n'y a rien de plus frustrant que de jouer à un jeu dont le niveau de difficulté est facile durant l'histoire, mais que le boss final est juste pas touchable parce que son niveau de difficulté est ridiculement plus élevé que le reste du jeu. Le deuxième point négatif est un tout petit détail que sûrement peu de gens ont remarqué en y jouant, mais qui, pour ma part, m'a déplu. Lorsque la manette se déconnecte pour manque de batterie, le jeu ne se met pas en pause. Pire encore, l'action que le personnage que vous dirigiez faisait ne s'arrêtera pas. Donc si vous avanciez le perso pendant que la manette perd son énergie, le protagoniste continuera d'avancer jusqu'à ce que mort s'ensuive, ou que vous branchiez ou changiez de manette. Comme mentionné ceci n'est qu'un petit détail, mais qui, selon moi, a une importance.

 

 

En bref, Ni No Kuni est un jeu simple, facile et amusant dans lequel tous les aspects du jeu, autant l'histoire, les quêtes secondaires, le mode de combat entre armées et la gestion du royaume nous offrent tellement de plaisirs que lorsqu'on y joue, on ne voit pas le temps passer. De plus, Ni No Kuni 2 est le jeu parfait à faire découvrir à vos enfants de tous âges.