Par Tanya Moore - Se réveiller dans une capsule remplie d’eau. Réussir à en sortir de peine et de misère. Se retrouver dans une pièce qui ressemble à un laboratoire. N’avoir aucun repère connu. Avoir comme seul allié un petit fragment d’intelligence artificielle qui demande de l’aide pour sauver l’unité principale du nom de P.A.M.E.L.A. qui est maintenant coupée du reste du monde. Et, juste avant de partir en exploration, recevoir un avertissement contre les humains qui ne sont plus tout à fait eux-mêmes.

C’est dans ce contexte, qui a tout pour amener la peur dans notre être, que l’on part à l’exploration de ce qu’il semble être un centre de recherche biochimiste. Des couloirs sombres à peine éclairés par les faisceaux lumineux des lumières LED. Tombé face à face avec des robots humanoïdes qui sont maintenant aussi immobiles qu’une statue. Tout est présent pour ressentir la crainte d’explorer les lieux. Et pourtant, la peur n’y est pas. En fait, P.A.M.E.L.A. est simplement un jeu d’exploration où quelques zombies y font leur apparition. (Bah, plutôt des humains infectés par un virus et assoiffés de sang.) Au lieu de la peur et de la crainte, tout ce que j’ai ressenti c’est de la frustration puis de la lassitude.

 

 

Mais, avant d’aller dans le négatif, allons dans le positif et la description de la jouabilité. P.A.M.E.L.A. est un jeu 3D avec une vue à la première personne. Pour voir dans les lieux sombres et savoir quels objets on peut interagir avec, on utilise un petit scanner qui illumine en bleu les éléments que l’on peut toucher. Parfois, il y a des coffres ou des tiroirs qui sont barrés. Pour les ouvrir et avoir accès à leur contenu, il faut les pirater. Il y a plusieurs niveaux de difficulté de piratage, qui va du très facile à l'extrêmement difficile. Il y a un temps limité et un nombre limité d’essais. Si on dépasse le temps imparti pour ouvrir le coffre, celui-ci se referme, se barre définitivement et son contenu reste perdu pour toujours. Si vous dépassez le nombre d’essais, vous devenez la cible des robots de sécurité qui vont vous prendre pour un suspect à éliminer à tout prix, mais ceci arrive seulement si un robot de sécurité se trouve à proximité de vous au moment d’ouvrir le coffre. S’il n’y a aucun robot dans les parages, vous pouvez dépasser le nombre d’essais sans danger. Dans le jeu, on a également la possibilité de construire des éléments pour nous aider à l’exploration ou simplement éloigner les ennemis. La construction se fait aisément, mais je n’y ai pas trouvé de réelle utilité. Peut-être que si l’on avance plus dans le jeu, son utilité devient plus apparente, mais je n’ai pas la patience d’y jouer plus longtemps juste pour découvrir ce détail.

 

 

Pour les points positifs du jeu, les graphiques sont bien réalisés, le tout dans une sombre teinte de bleu gris. Je n’ai eu aucun bogue de collision, les déplacements se font de manière fluide et les directions de manière instinctive. L’histoire, quoique pas la plus originale qui soit, se tient et est facile à comprendre. Tous ces éléments font que le jeu n’est pas mauvais en tant que tel, mais ils ne sont pas assez forts pour contrer les points négatifs que j’ai rencontrés en y jouant.

 

Commençons par ma première frustration, par rapport au jeu. Le peu d’instructions, avec le système de construction des éléments, et un système d’amélioration des armes, il devrait y avoir des instructions les concernant. Il y en a, mais elles apparaissent une seule fois et ensuite c'est fini. Lorsque les instructions apparaissent, le temps que celles-ci restent est assez rapide que parfois on n’a pas le temps de tout lire. Et malgré mes recherches, je n’ai aucunement trouvé moyen de les lire dans le menu. Parfois, lorsque l’on n’est pas certain de comment effectuer une manoeuvre, il est bien de pouvoir relire les instructions, qui se retrouvent majoritairement dans le menu du jeu. Ici, il n’y a rien. Elles semblent être éphémères. Si tu n’as pas lu, tant pis, arrange-toi.

 

 

Je dois vous faire une confidence, normalement lorsque j’essaie un jeu pour la première fois, je le mets au niveau de difficulté par défaut. Je le mets à ce niveau pour voir ce que, originalement, le développeur voulait que l’on expérience. Par après si je trouve le jeu trop facile ou trop difficile je modifie le niveau de difficulté, mais il m’est rarement arrivé de le faire. Ici, après mes nombreux échecs de la première partie et ma frustration par rapport à ceux-ci, j’ai tout bonnement recommencé à zéro en mettant le niveau de difficulté au plus bas. Cela ne change pas le nombre d’ennemis qui apparaissent dans les lieux, mais bien la facilité à vaincre nos ennemis et rend leurs coups moins puissants. La frustration de toujours me faire tuer dès le premier ennemi rencontré et de ne jamais trouver d’armes pour me défendre était tel que tout ce que j’avais le goût c’était d’effacer le jeu de mon ordi et de ne plus y revenir. Ces nombreuses morts m’ont au moins appris quelques aspects du jeu que voici : lorsque l’on meurt, on se fait réveiller dans une de ces fameuses capsules remplies d’eau. Selon notre progression, il se peut que l’on doive recommencer du début. Lorsque cela arrive, on perd tous les objets que l’on a ramassés. Et il est impossible de les récupérer à nouveau là où on les avait trouvés.

 

La deuxième partie que j’ai créée, avec un niveau de danger au plus bas, m’a permis de découvrir le jeu plus en profondeur et de comprendre une chose : même avec un niveau de puissance des ennemis au plus bas, les armes sont à peu près inutiles. J’ai eu beau décharger deux magasins de munitions sur un homme infecté et autre que de le faire reculer et trébucher, cela n’a rien fait. La meilleure stratégie : Fuir. Dans le jeu, il n’y a pas des hordes et des hordes d’ennemis à n’en plus finir. Durant tout le temps que j’y ai joué, et ce dans les deux niveaux de difficulté, j’y ai rencontré maximum cinq ennemis.

 

 

Le jeu n’est pas sans bogue. À plusieurs reprises celui-ci a tout simplement gelé. Cela prend quelques secondes, voir même une minute avant de reprendre le contrôle. Ce bogue ne corrompt pas la sauvegarde du jeu, mais c’est assez fâchant, surtout lorsque cela arrive au même moment où un humain infecté en veut à votre peau.

 

En gros, P.A.M.E.L.A. se résume à explorer des lieux sombres, à scanner les pièces, à ouvrir des coffres, tiroirs, poubelles, etc., à ramasser maints et maints objets et éviter le peu d’ennemis que l’on croise.

 

 

VERDICT

Mitigé

 

Positifs

Graphiques bien réalisés

Mouvements fluides

Jouabilité instinctive

 

Négatifs

Pas de possibilité de revoir les instructions

Le jeu qui gèle souvent

N’instaure pas la peur ni la crainte.

Prix trop élevé pour ce que le jeu offre

 

Fiche technique:

- Titre du jeu: P.A.M.E.L.A

- Date de sortie: 9 mars 2017

- Éditeur: NVYVE® Studios

- Développeur: NVYVE® Studios

- Cote ESRB: N/A

- Plateformes: Windows

- Joué sur: Windows