Tour de France 2018: pour amateurs avertis!

(Source d'image:RDS)

jeudi, 25 oct. 2018. 09:54

Par Alexis Le Marec - Difficile pour une simulation de vélo d’être excitante à jouer, la gestion des coéquipiers ou de son endurance rendra-t-elle ce jeu plus sexy?

Même si ce type de jeu n’attire pas les foules, les développeurs semblent mettre du cœur à l’ouvrage. Si l’achat de la licence doit déjà leur coûter un bras, ils s’efforcent de faire un jeu pour les passionnés du vélo de course avec plusieurs modes de jeu travaillés et apportent un aspect gestion afin de le rendre plus ouvert.

Alors, tout ça s’opère avec un gros compromis:, le moteur de jeu. Il semble basé sur un moteur d’ancienne génération de console, autrement dit, ne vous attendez pas à crier merveille à chaque instant. Il faut tout de même noter que visuellement, l’environnement et les bâtisses sont fidèles à la réalité. Ce n’est donc pas laid, mais on a l’impression de jouer sur PS3 ou Xbox 360.

Gestion, carrière, c’est complet!

En plus de reproduire le Tour de France, ce jeu offre de revivre quelques autres courses prestigieuses comme le Paris – Nice, la Route Corse ou encore l’Euro Tour. De quoi prolonger l’expérience.

Côté modes de jeu, ce n’est pas aussi riche qu’un NHL, mais l’essentiel est là. En plus du mode course, les modes Pro Tem et Pro Leader permettront de gérer son équipe ou la carrière de son coureur. On trouve également divers défis, un mode entraînement (obligatoire) et même un éditeur de pistes. Tous ces modes sont jouables en solo comme en coopération, je n’ai par contre pas pu tester le coop puisqu’il implique qu’un autre de mes amis ait le jeu.

Une fois sur la route?

On se rend compte d’entrée de jeu que bien gérer son coureur est primordial. Impossible de partir en force et de garder ensuite une avance. Il faut surveiller son endurance, se réhydrater régulièrement ou consommer suffisamment de calories pour continuer. Il faudra également connaître le terrain, on ne gère pas de la même manière une course en terrain plat face à des flancs de montagnes. Et puis, il y aussi ses coéquipiers à qui il faut donner des consignes. S’arranger pour qu’ils gênent les autres coureurs afin de se maintenir en tête, ou se caler sur leur rythme. On peut choisir entre divers types de difficulté qui affectent plusieurs paramètres comme l’endurance ou la gestion plus ou moins complète des coéquipiers. En tout cas, les coureurs restent peu endurants, à tel point qu’on aimerait qu’ils se nourrissent d’EPO. Cette gestion poussée tend à maintenir un intérêt pour le joueur tout au long de la course.

Côté sensations par contre, c’est aussi plat que l’encéphalogramme actuel de Staline. Même si l’on garde la première place, on reste dans un jeu où l’on doit parcourir une étape d’une centaine de kilomètres à 40 km/h. C’est lent, des commentaires parsèment nos actions, et l’on voit les maisons et arbres défiler lentement le long de la route.

Au final, je n’ai pas réussi à accrocher à ce jeu, mais comme un gars de chars n’accrocherait pas à un jeu de courses de chevaux. Toutefois, pour ceux qui pratiquent la course sur route, ce jeu possède le contenu. Alors visuellement, c’est à des années-lumière d’un Forza ou d’un Gran Turismo, mais il offre de nombreux modes de jeu et se veut assez complet. Je recommande cependant fortement aux amateurs de vélo d’essayer avant d’acheter.