MONTRÉAL - Le Anthony Calvillo souffre-douleur des partisans et des médias affectés à la couverture des Alouettes de Montréal n'est plus. Ne reste plus qu'un athlète au sommet de son art et pour qui le meilleur est encore à venir.

Vingt-quatre heures après avoir abaissé le record de Damon Allen pour le plus grand nombre de verges accumulées par la passe, Calvillo est revenu sur son exploit, mardi.

Par le passé, on a souvent reproché à l'athlète de 39 ans de ne pas être l'homme des grandes occasions. Après trois participations consécutives à la finale de la Coupe Grey, deux conquêtes du précieux trophée et une pluie de records, Calvillo n'entend plus ces critiques.

« En tant qu'athlète, je n'ai jamais perdu le sommeil face aux critiques, sauf celles provenant du vestiaire, a-t-il indiqué. C'est ce que vous devez faire quand vous êtes un professionnel, car si vous êtes affecté par ce qu'on écrit sur vous dans les journaux ou par ce que les gens disent dans les lignes ouvertes, je crois que ça rend les choses très difficiles.

« Alors mon approche, ça toujours été de dire aux médias que je suis en train d'écrire mon histoire en tant que footballeur professionnel. Et elle n'est pas terminée. Quand elle prendra fin, et seulement à ce moment, pourrons-nous nous asseoir pour critiquer et analyser tout ce qui aura été accompli.

« Ceci dit, c'est certain qu'au cours des dernières années, avec les championnats, j'ai remarqué que les questions qu'on me posaient étaient différentes. Avant, on me parlait de ma fiche à la Coupe Grey (1-5 avant les victoires de 2009 et 2010) et du peu de succès que j'y connaissais. Maintenant, je ne me fais plus poser ces questions.

« De toute façon, comme je l'ai dit, j'en suis encore à écrire cette incroyable histoire qu'est ma carrière professionnelle et je n'ai pas terminé. »

Calvillo a encore soif de victoires. C'est d'ailleurs la réponse qu'il donne quand on lui demande ce qu'il lui reste à accomplir : remporter plus de championnats.

Pour cela, l'équipe doit s'assurer de remporter ses matchs contre ses adversaires de l'Est, plus coriaces pour une première fois en plusieurs saisons.

« Notre association est plus forte qu'elle ne l'a jamais été, a admis Calvillo. Avec Winnipeg et Hamilton qui se sont améliorés, c'est beaucoup plus difficile.

« En première moité de saison, je crois que nous avions une fiche de 5-4. Nous donnions alors beaucoup de crédit aux autres équipes, mais offensivement, nous n'étions pas assez constants. C'est une chose à laquelle nous accordons beaucoup d'importance.

« Quand s'est amorcée la deuxième moitié, nous nous sommes mis à jouer notre style de football. Nous faisons moins d'erreurs qui mènent à de gros jeux, et je crois que ça nous a vraiment aidé. Notre défense et nos unités spéciales font du bon boulot depuis le début de la campagne. (...) Maintenant que nous semblons avoir replacé notre jeu et que cette course aux séries nous force à donner le meilleur de nous-mêmes, nous semblons être dans la bonne direction. »